Le pape est arrivé dans la Fiat blanche découverte aménagée pour qu’il puisse être debout ou assis sur un fauteuil, son secrétaire en arrière à sa droite sur une des banquettes blanches. Il a fait le tour de la place Saint-Pierre, suivi par une foule humaine qui se déplaçait au fur et à mesure pour le voir, l’acclamer, prendre une photo. Lui, bénissait de la main droite. Se tenant du bras gauche.

Le groupe le plus nombreux était un groupe de quelque deux mille pèlerins de Pologne, suivis de près par les pèlerins venus d’Allemagne : plus de mille cinq cents, de différentes régions du pays, en en particulier de Bavière, qui ont éclaté en ovations lorsque leur nom a été prononcé.

Selon le schéma habituel de l’audience du mercredi, après sa catéchèse en italien, le pape a résumé son allocution en français, en anglais, en allemand, en espagnol (pour la première fois) avant d’adresser des salutations en polonais, également une première. Sa catéchèse avait été résumée en polonais par le P. Pawel Ptasznik, de la secrétairerie d’Etat après la présentation des différents groupes présents.

Le pape n’a pas prononcé les salutations préparées en croate et en slovène.

A la fin de l’audience, le pape a de nouveau salué les pèlerins en italien, en particulier ceux de Spolète-Nursie. Il a repris les traditionnels saluts aux jeunes, aux malades, et aux jeunes mariés, toujours présents à l’audience du mercredi. « Que le Seigneur ressuscité remplisse de son amour le cœur de chacun de vous, chers jeunes, afin que vous soyez prêts à le suivre avec enthousiasme », disait-il.

Soutenu par l’orgue, le pape a entonné lui-même le Notre Père en latin, invitant d’un geste de la main les fidèles à chanter avec lui. Les cardinaux présents se sont rassemblés autour du pape pour donner avec lui la bénédiction. Il était 11 h 30.

Libre et à l’aise, le pape a fait quelques improvisations pour répondre aux réactions de la foule. « Merci de votre présence qui me donne la certitude que votre prière m’accompagne », a-t-il déclaré en italien.

Et lorsqu’il a nommé saint Benoît de Nursie, co-patron de l’Europe, il a ajouté, à Cyrille et Méthode, prévus par le texte écrit, les « saintes femmes sainte Brigitte, sainte Catherine et surtout Edith Stein ». Le drapeau de Nursie s’agitait frénétiquement au-dessus de la foule.

Annonçant la reprise des audiences, il a ajouté également qu'il y aurait un « retour à la normalité ».

Rien de froid dans l’attitude de cet allemand du Sud : les rencontres personnelles sont scandées de gestes d’affection, de tapes sur les épaules, d’épaules serrées.

Les salutations des évêques et de différentes personnalités ecclésiastiques ont duré plus d’une demi-heure et le pape a résisté sous le soleil, accueillant à chacun, chaleureux, écoutant tranquillement, parlant, moyennant un verre d’eau… L’auvent protégeant d’habitude le pape de la pluie ou du soleil n’avait pas été replacé sur le podium du parvis de Saint-Pierre. A 12h05, le pape est remonté dans sa « jeep » blanche qui est rentrée sous l’arc des cloches sous les applaudissements.