ZENIT – Français https://fr.zenit.org/ Le monde vu de Rome Fri, 26 Jul 2024 15:36:16 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.5 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png ZENIT – Français https://fr.zenit.org/ 32 32 Interview du recteur de Sainte-Anne d’Auray : « Réconcilier les générations » – 5 titres, vendredi 26 juillet 2024 https://fr.zenit.org/2024/07/26/interview-du-recteur-de-sainte-anne-dauray-reconcilier-les-generations-5-titres-vendredi-26-juillet-2024/ Fri, 26 Jul 2024 15:29:52 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196509 ONU : Discussion sur « la famille » ou « les familles »

The post Interview du recteur de Sainte-Anne d’Auray : « Réconcilier les générations » – 5 titres, vendredi 26 juillet 2024 appeared first on ZENIT - Français.

]]>

Interview du recteur de Sainte-Anne d’Auray : « Réconcilier les générations » 

ONU : Discussion sur « la famille » ou « les familles »

Éthiopie : « Le peuple du Tigré a connu l’enfer »

« Je me suis reposé sur le Cœur de Jésus »

Le miracle naît de la fidélité de Dieu à l’homme

The post Interview du recteur de Sainte-Anne d’Auray : « Réconcilier les générations » – 5 titres, vendredi 26 juillet 2024 appeared first on ZENIT - Français.

]]>
« Je me suis reposé sur le Cœur de Jésus » https://fr.zenit.org/2024/07/26/je-me-suis-repose-sur-le-coeur-de-jesus/ Fri, 26 Jul 2024 09:08:12 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196519 Témoignage de François-Xavier

The post « Je me suis reposé sur le Cœur de Jésus » appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Première publication dans Ilestvivant ! Oct-Nov-Déc 2023, N°361

 

Alors qu’il a fugué de chez ses parents, qu’il est addict à l’alcool et à la drogue, François-Xavier expérimente fortement l’amour de Dieu.

Enfant, je suis venu souvent avec mes parents à Paray. J’en garde des sou venir s plutôt agréables de parties de foot sur la prairie et de quelques belles conversations avec Dieu. Mais au fur et à mesure du temps, j’ai fait le constat que mes amis, en Belgique, étaient heureux sans Dieu.

Aussi, je ne voyais pas pourquoi, moi, j’aurais besoin de lui pour être heureux ! Pendant mon adolescence, je me suis donc éloigné de Dieu et de la foi reçue de mes parents. Avec mes potes, on a commencé à consommer pas mal d’alcool. Je suis parti faire mes études supérieures d’abord à Bruxelles pendant un an. C’était encore assez soft. Mais j’ai ensuite déménagé dans une ville étudiante, Louvain-la-Neuve, pour deux ans. Et là, j’ai fait ce qu’on appelle mon baptême étudiant, j’ai consommé beaucoup d’alcool et de drogue.

Les six derniers mois, défoncé la plupart du temps, je n’allais plus en cours. C’était une vraie descente aux enfers. Alors, je ne voyais qu’une issue: en finir avec la vie ! Chaque jour était un combat pour ne pas mettre fin à ma vie. Heureusement, je ne suis pas passé à l’acte. Mais je me défonçais de plus en plus. À plusieurs reprises, lors de mes défonces, me revenait que quand j’étais petit, j’étais quelqu’un de bien.

Et le 24 juin 2015, j’ai pris une décision : « Je vais partir, et je vais changer de vie. » J’ai fugué de chez mes parents. Je leur ai volé de l’argent et une voiture et leur ai laissé une lettre dans laquelle je leur disais que je les aimais mais que je n’étais pas digne de leur amour. Je leur annonçais que je partais pour 10 ou 15 ans et que je voulais reconstruire ma vie dans un autre pays. Je laissais chez eux mon téléphone et mon ordinateur, et je clôturais tous mes comptes.

Ensuite, c’est le trou noir. Et je me retrouve… à Paray-le-Monial! Je descends de ma voiture. Je vois une chapelle, c’est Notre-Dame de Romay. Je bois à la source et vais me mettre au frais dans la chapelle. Une fois dans ce lieu, je constate que je n’ai plus envie de me suicider. Ça m’interloque pas mal. Puis je reste deux semaines environ sur un parking à dormir dans ma voiture, lire, respirer, et redécouvrir une liberté intérieure. Car en même temps que de mon envie de mettre fin à mes jours, j’ai été libéré de mes addictions !

Le 11 juillet, je vais au supermarché et je vois une femme portant avec difficulté ses sacs remplis de provision. Je ris de sa démarche laborieuse, puis je me décide à aller l’aider, en prenant ses courses dans ma voiture. Cette femme est une consacrée… Elle me dit qu’elle travaille en Belgique et qu’elle est membre de la Communauté de l’Emmanuel ! Au moment où je lui dis mon nom, elle comprend qui je suis. Mes parents avaient informé le réseau de l’Emmanuel de ma fugue et de ma situation. Elle m’invite à boire un verre le soir même. Je me dis que je n’ai rien à perdre et j’accepte. Elle me touche beaucoup par sa simplicité, sa joie, son écoute. Et au fur et à mesure de la conversation, je lui dis tout ce que j’ai dans le cœur.

Elle me propose alors : « Va déposer tout cela aux pieds de Jésus. » Elle m’explique où trouver la chapelle de la Visitation, l’adoration, etc. Mais non, merci ! Je décide alors de quitter Paray pour l’Europe du Sud. Puis je me reprends. Cette sœur a fait un pas vers moi. Je dois à mon tour faire un pas vers elle. De plus, en faisant ce qu’elle m’a suggéré, je pourrais lui prouver ensuite que Dieu n’existe pas ! Donc, je vais prier à la Visitation. Et là, je me suis fait retourner comme une crêpe! Le Seigneur est venu me combler d’amour. Un dialogue intérieur s’est instauré et j’ai expérimenté la joie immense de me savoir aimé pour ce que j’étais et non pour ce que j’avais fait. J’ai aussi fait cette expérience du repos sur le cœur de Jésus pendant plusieurs heures. En sortant de la chapelle, j’exultais de joie! C’était il y a 8 ans, jour pour jour.

Pour aller plus loinLe lendemain, je vais à la rencontre de la sœur pour lui raconter ce qui m’est arrivé. Très heureuse, elle m’invite à la messe. Je vis alors un combat intérieur intense, c’est très difficile. Elle me conseille d’aller me confesser, ce que je fais. La confession a duré longtemps. Mais en sortant, j’étais complètement libéré ! Je suis finalement resté à Paray pendant plus d’un an. Comme je l’ai entendu un jour dans un enseignement, nous sommes tous fatigués: par la vie, nos péchés, nos épreuves, nous-mêmes… alors faites comme moi. Allez déposer dans le cœur de Jésus tout ce qui est lourd dans vos vies. Et il vous comblera de son amour.

Aujourd’hui, je suis marié et avec mon épouse, nous venons de partir en mission avec Fidesco au Chili. 

 

 

The post « Je me suis reposé sur le Cœur de Jésus » appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Éthiopie : « Le peuple du Tigré a connu l’enfer » https://fr.zenit.org/2024/07/26/ethiopie-le-peuple-du-tigre-a-connu-lenfer/ Fri, 26 Jul 2024 08:55:56 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196514 Témoignage de Mgr Tesfaselassie Medhin, évêque de l’éparchie éthiopienne d’Adigrat

The post Éthiopie : « Le peuple du Tigré a connu l’enfer » appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Mgr Tesfaselassie Medhin, évêque de l’éparchie éthiopienne d’Adigrat – à l’extrême nord du pays, en pleine zone de conflit – témoigne auprès de l’AED des terribles violences commises contre le peuple du Tigrée. Certaines parties de son diocèse sont toujours occupées et de nombreuses routes ne sont pas sûres.

« Pendant la guerre, [qui s’est achevée en novembre 2022] nous étions complètement isolés. Internet et le téléphone ne fonctionnaient pas, et nous pouvions à peine sortir de chez nous parce qu’il y avait des groupes armés partout », explique Mgr Tesfaselassie Medhin, évêque de l’éparchie catholique d’Adigrat (Ethiopie).

Plus d’un million de morts

Il qualifie cette guerre de « génocide » contre le peuple du Tigré : « Les habitants du Tigré ont connu l’enfer : il y a eu des viols collectifs et des personnes assassinées devant les membres de leur famille – parmi les victimes, il y avait même des enfants et des femmes âgées. Plus d’un million de personnes ont été tuées. Des tortures et des massacres ont eu lieu. Les livraisons d’aide ont été bloquées », raconte l’évêque, dont le diocèse comprend toute la région du Tigré déchirée par la guerre.

Déjà en septembre 2022, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a évoqué une « situation humanitaire catastrophique au Tigré ». En juin 2022, l’Organisation Mondiale de la Santé parlait de plus de 2,8 millions de personnes déplacées.

Mgr Medhin explique : « Dans les zones de mon diocèse qui sont actuellement accessibles, l’Église a subi des dégâts matériels équivalents à 37 millions d’euros. Mais les dégâts en vies humaines et l’impact psychologique lié aux atrocités commises sont incommensurables. Tout le monde est traumatisé ! » Selon l’évêque, certaines victimes de viol se sentaient indignes et n’osaient pas rentrer chez elles. Le risque de suicide parmi elles était très élevé : « Ces femmes ont été détruites physiquement et mentalement. »

Dès décembre 2021, des experts des droits de l’homme de l’ONU avaient exprimé leur « profonde préoccupation face à la violence sexuelle et sexiste généralisée ».

Soigner les traumatismes

Mgr Medhin explique à l’AED qu’il avait déjà essayé de mettre en place un réseau de spécialistes pendant le conflit afin de venir en aide aux personnes traumatisées et de leur fournir une assistance médicale. « Nous avons loué un endroit dans la ville où les gens pouvaient être traités en toute confidentialité », explique l’évêque. Les catholiques ne représentent que 1% des sept millions de citoyens du Tigré, mais en raison de l’engagement de l’Église catholique dans les secteurs de la santé, de l’éducation et du social, elle est d’une importance capitale pour 25% de la population, estime l’évêque.

Monseigneur Tesfasellassie Medhin, évêque de l’Eparchie catholique d’Adigrat en Ethiopie.

« Ma plus grande reconnaissance va à mes collègues du ministère pastoral », explique-t-il. « En raison des dangers, les ONG ont quitté le pays au milieu du conflit. Mais les religieux – dont plus de 30 missionnaires venus de l’étranger – et les prêtres ne se sont pas enfuis, ils sont restés là, au service du peuple du Tigré. Ils ont ainsi offert un témoignage parfait du „serviteur souffrant“ du livre d’Isaïe, qui a donné sa vie pour le salut des autres. »

Depuis la fin de la guerre, le diocèse a été en mesure de mettre en œuvre officiellement des projets de guérison des traumatismes pour les innombrables personnes mutilées et handicapées par les explosions, pour tous ceux qui ne peuvent pas faire face aux atrocités qu’ils ont vécues ou vues. Selon Mgr Medhin, il n’est pas possible de surmonter ce qui a été vécu sans faire face à ce qui s’est passé et sans prendre en compte la dimension spirituelle : « Nos programmes de guérison des traumatismes s’appuient sur la Bible, car sans la foi, à mon avis, la guérison des traumatismes n’est pas complète », affirme l’évêque. « Lors des sessions, par exemple, nous nous penchons sur la souffrance de Jésus le Vendredi Saint, ou nous regardons le fils prodigue qui – même si sa souffrance était due à sa propre faute – a été traumatisé, à la fin de son voyage, par l’isolement, le rejet et le sentiment d’indignité. »

La situation demeure tendue

À l’avenir, l’AED souhaite soutenir le diocèse avec des projets de guérison des traumatismes, ce qui n’a pas été possible jusqu’à présent en raison du conflit : « L’AED a toujours été à nos côtés sans hésiter, mais pendant la guerre, nous avons été privés de la possibilité de communiquer avec l’œuvre de bienfaisance », déclare l’évêque. Compte tenu de l’ampleur de la tragédie, mais aussi du fait que le Tigré n’est toujours pas parvenu à une paix complète, tout soutien est extrêmement précieux, ajoute-t-il.

Malgré l’accord de paix de novembre 2022, la situation au Tigré reste tendue : un tiers des 130 000 kilomètres carrés du diocèse est toujours occupé, l’évêque n’a donc pas accès à ces zones. Il n’a pas vu certains de ses prêtres depuis quatre ans – d’abord à cause de la pandémie de Coronavirus, puis à cause de la guerre. Dans les territoires occupés, les écoles sont restées fermées, si bien que les enfants n’ont reçu aucune formation scolaire depuis quatre ans. À Adigrat, où se trouve le siège épiscopal, il y a encore 50 000 personnes déplacées qui ne peuvent pas regagner leur domicile. La liberté de mouvement en général demeure restreinte, car les routes restent peu sûres. Mgr Medhin explique que des milliers de personnes continuent de mourir à cause de la violence, des pénuries alimentaires et de l’absence des services essentiels. Il déplore : « Comment le monde peut-il se contenter de regarder et de rester les bras croisés ? »

La région du Tigré est la région la plus septentrionale de l’Éthiopie et se trouve à la frontière de l’Érythrée et du Soudan. Environ 95% de la population est chrétienne et appartient à l’Église copte orthodoxe éthiopienne et au groupe ethnique des Tigréens. Même si la guerre a entraîné la mort de nombreux chrétiens, la violence au Tigré ne reposait pas sur des motivations religieuses, mais politiques.  

The post Éthiopie : « Le peuple du Tigré a connu l’enfer » appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Le miracle naît de la fidélité de Dieu à l’homme https://fr.zenit.org/2024/07/26/le-miracle-nait-de-la-fidelite-de-dieu-a-lhomme/ Fri, 26 Jul 2024 08:47:35 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196510 Recevoir l'Eucharistie pour accueillir le Christ dans notre vie

The post Le miracle naît de la fidélité de Dieu à l’homme appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Avec l’invitation à recevoir l’Eucharistie pour accueillir le Christ dans notre vie et être transformés en don

 

XVIIe Dimanche du Temps Ordinaire – Année B – 28 Juillet 2024

Rite Romain : 2 R 4, 42-44 ; Ps 144 ; Eph 4, 1-6 ; Jn 6, 1-15

Rite Ambrosien : Jg 2, 6-17 ; Tes 2, 1-2.4-12 ; Mc 10, 35-35

 

1) Pain à partager

Ce dimanche, la liturgie interrompt la lecture continue de l’Evangile de Saint Marc et pendant cinq dimanches consécutifs (à partir d’aujourd’hui, 17e dimanche du Temps Ordinaire, jusqu’au 21e dimanche) elle nous propose le chapitre 6 de Saint Jean. La raison d’une telle insertion découle de la volonté d’approfondir le thème du « pain ». Ce chapitre 6 de Saint Jean débute avec la narration de la multiplication des pains, et nous offre un très bel exemple de la compassion que Jésus avait pour ceux qui le suivaient et qui avaient « oublié » de manger tant l’envie de voir Ses miracles et de se nourrir de Sa parole était forte. 

Pour bien comprendre le passage de l’Evangile d’aujourd’hui, reconstruisons, cette fois-ci encore, le contexte : Jésus est suivi d’une « grande foule, voyant les signes qu’il faisait sur les infirmes ». Les personnes sont attirées par la puissance miséricordieuse de Jésus qui se préoccupe des malades et les guérit. Cependant, Jésus n’est pas seulement un guérisseur ; Il est le Maître : pour cela il monte sur le Mont, comme Moïse était monté sur le Sinaï afin de recevoir la loi du Seigneur pour Israël. Toutefois, Jésus ne va pas sur le mont pour recevoir la parole de Dieu, mais pour la donner. C’est pour cela qu’il s’assoit (dans le texte original en grec : il se met en chaire), non pas à cause de la fatigue mais parce que c’est le comportement du Maître, qui, lorsqu’il enseigne, monte en chaire. Jésus avait déjà agi ainsi lorsqu’il avait proclamé la « nouvelle loi » des béatitudes : « Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. » (Mt 5,1). Toujours en ce qui concerne le passage de l’Evangile d’aujourd’hui, il est utile de mettre en évidence la connotation du temps : « La Pâque était proche » (Jn 6,4). Nous sommes donc au printemps. Cette information temporelle nous replonge en arrière, lors de la grande histoire de l’exode qui commence pendant la première pleine lune du printemps, il y a des milliers d’années, et aux nombreux signes que Dieu avait envoyé à Moïse pour la libération des Hébreux, puis pendant leur marche vers la Terre Promise. Mais la référence à la Pâque nous invite à regarder également en avant et anticipe symboliquement le don que Jésus fera de son corps et de son sang pendant la dernière Cène.

Ce don du Pain de Vie est à partager comme fut partagé le pain multiplié par Jésus pour nourrir ceux qui l’avaient suivi. 

Le pain partagé enseigne l’attention envers l’autre et l’humilité de n’exclure personne, et de se fier à un Dieu qui se fie à nous et qui nous donne la capacité de distribuer le pain à une foule nombreuse. 

Outre prendre le pain qui nous est donné et qui est partagé à travers une vie de charité, je propose d’adresser à Dieu cette prière : « Si je désire soigner mes plaies, tu es le médecin. Si je brûle de fièvre, tu es la source restauratrice. Si j’ai besoin d’aide, tu es la force. Si je suis opprimé par mon péché, tu es le pardon. Si je crains la mort, tu es la vie éternelle. Si je désire le ciel, tu es la vie. Si je fuis les ténèbres, tu es la lumière. Si je cherche la nourriture, tu es l’aliment (Saint Ambroise de Milan). Donc, prions Dieu, « Notre Père » pour qu’« il nous donne le pain quotidien » de notre corps et de notre esprit.

Si donner à manger à des milliers de personnes avec un peu de pain est un miracle, donner le pain de la vérité, de la joie, est un miracle encore plus grand. Il s’agit du Pain Vrai, du Pain de la Vérité à partager avec les affamés de justice. 

Le pain multiplié dans la dernière Cène deviendra Pain de Vie. Le grand miracle n’est pas celui de nourrir une foule, mais celui de montrer la gloire de Dieu révélée en Jésus, Parole faite Chair, Verbe fait nourriture eucharistique pour les Chrétiens. En effet, le passage de l’Evangile d’aujourd’hui raconte que Jésus prit les pains, rendit grâce et les distribua : trois verbes dont nous nous souvenons à chaque messe. 

Pendant que les disciples le distribuaient, le pain ne manquait pas, et pendant qu’il passait d’une main à l’autre, ce pain partagé restait dans chaque main.

2) Pain de miséricorde

Ce jour-là, Jésus ressenti de la compassion parce qu’il est fait du même amour que le Père et manifeste la miséricorde de Dieu en parlant à la foule et en assouvissant leur faim. 

Aujourd’hui, en nous aimant hors de toute mesure, le Christ multiplie le Pain de Vie pour nous. Lors du sacrement de l’Eucharistie, Jésus devient nourriture de vraie vie, heureuse pour la miséricorde reçue. 

En ce dimanche, le signe de la miséricorde, de la compassion de Jésus Christ est la narration des pains multipliés et partagés qui nous aide à comprendre que le Christ se donne à nous et donne sa vie en s’offrant à nous sous la forme du pain eucharistique.  Lui qui remercia le Père, bénit et divisa le pain matériel qui lui avait été donné par un enfant, se laisse diviser pour nous comme pain spirituel. En mangeant ce pain, corps eucharistique du Christ, qui est la « miséricorde de Dieu incarnée » (Pape François), nous aussi nous devenons miséricorde. 

La Cène eucharistique n’est donc pas une action à regarder, c’est un geste à vivre. Faire la communion n’est pas seulement recevoir et se laisser sanctifier par la présence du Christ, c’est ouvrir notre cœur pour porter à l’autel le « oui » de notre amour à Dieu ; c’est ouvrir nos mains aux frères et sœurs qui ont faim et que nous devons secourir avec des œuvres miséricordieuses et spirituelles. Mais n’oublions pas que la première et plus grande miséricorde est d’enseigner la vérité et de donner des choses vraies, parce que « le bien est la vérité et la proposition de la vérité naît de l’amour » (Card. Giacomo Biffi).

Un exemple significatif de la façon de vivre la miséricorde est celui offert par les vierges consacrées qui sont « les fleurs de l’arbre qu’est l’église » (Saint Ambroise de Milan).

En effet, les vierges consacrées dans le monde sont appelées à être l’annonce et la réalisation de cette miséricorde, à en être l’image et savoir l’offrir, avec une vie faite de patience vigilante dans la prière, d’attention, de discrétion et de réserve. En cela, la vocation virginale est en relation profonde avec le mystère de l’Eucharistie. « En effet dans l’Eucharistie, la virginité consacrée trouve inspiration et nourriture pour son don total au Christ. Elle tire aussi de l’Eucharistie réconfort et impulsion pour être, en notre temps également, signe de l’amour gratuit et fécond que Dieu a pour l’humanité. Enfin, à travers son témoignage spécifique, la vie consacrée devient objectivement rappel et anticipation des « noces de l’Agneau » (Ap 19, 7-9), qui sont le but de toute l’histoire du salut. En ce sens, elle renvoie de manière efficace à l’horizon eschatologique dont tout homme a besoin pour pouvoir orienter les choix et les décisions de sa vie » (Sacramentum caritatis, n. 81). 

En imitant la toujours Vierge Marie, ces femmes vierges témoignent de la vérité du Magnificat : « Le Tout-puissant a fait de grandes choses en moi, et Saint est son nom : de génération en génération, sa miséricorde s’étend sur ceux qui le craignent », que l’on peut paraphraser ainsi : « Celui qui m’a fait devenir grand est celui qui est puissant, et son nom est saint, car la Puissance Divine œuvra le miracle de la virginité et son Infinie sainteté la remplit de grâces ». Et la chorale virginale répond en magnifiant la miséricorde de Dieu qui, par Marie, Vierge et Mère, passa de génération en génération, en faisant éclore de la boue du monde  les fleurs de la sainte virginité qui parfument la terre et le ciel. La virginité signifie suivre Jésus. Ce n’est donc pas renoncer à aimer, mais se laisser posséder complètement par l’Amour, comme nous l’enseigne Saint Ambroise de Milan : « Vierge consacrée, cherche le Christ dans ta lumière, dans tes bonnes pensées, dans tes bonnes actions, dans tes nuits, cherche-le dans ta chambre, parce que même dans la nuit il vient et frappe à ta porte. Il veut te trouver vigilante à chaque moment, il veut trouver la porte de ton âme ouverte. Ta bouche chante les louanges et la profession de foi dans la croix, pendant que dans ta chambre tu répètes le Credo et tu chantes les psaumes. Quand il viendra, qu’il te trouve éveillée et prête. Que ton corps dorme mais que ta foi soit vigilante. Que tes membres soient parfumés de la croix du Christ et de la fragrance de sa sépulture. (La Virginité, 46-47).

Lecture patristique

Saint Efrem (v. 306-373),

Diatessaron, 12, 1-4

L’Eucharistie, un don grand et gratuit

Au désert, notre Seigneur a multiplié le pain (Mt 14, 13-21 ; Mt 15, 32-38 ; Jn 6, 1-13), et à Cana il a changé l’eau en vin (Jn 2, 1-11). Il a habitué ainsi la bouche de ses disciples à son pain et à son vin, jusqu’au moment où il leur donnerait son corps et son sang. Il leur a fait goûter un pain et un vin de transition pour susciter en eux le désir de son corps et de son sang vivifiant. Il leur a donné ces petites choses généreusement, pour qu’ils sachent que son don suprême serait gratuit. Il les leur a données gratuitement, bien qu’ils auraient pu les lui acheter, afin qu’ils sachent qu’on ne leur demanderait pas de payer une chose inestimable : en effet, s’ils pouvaient payer le prix du pain et du vin, ils n’auraient certainement pas pu payer son corps et son sang.

         Non seulement il nous a comblés gratuitement de ses dons, mais encore il nous a traités avec affection. Car il nous a donné ces petites choses gratuitement pour nous attirer, afin que nous venions à lui et recevions gratuitement ce bien si grand qu’est l’Eucharistie. Ces petites portions de pain et de vin qu’il a données étaient douces en bouche, mais le don de son corps et de son sang est utile à l’esprit. Il nous a attirés par ces aliments agréables au palais afin de nous entraîner vers ce qui donne la vie à nos âmes. Il a caché la douceur du vin qu’il avait fait, afin de montrer aux convives quel trésor magnifique est caché dans son sang vivificateur.

Comme premier signe, il fit un vin réjouissant pour les convives afin de montrer que son sang réjouirait toutes les nations. Le vin intervient dans toutes les joies imaginables, et de même toutes les délivrances se rattachent au mystère de son sang. Il donna aux convives un vin excellent qui transforma leur esprit, pour leur faire savoir que la doctrine dont il les abreuverait transformerait leur cœur. Ce qui n’était d’abord que de l’eau fut changé en vin dans les amphores ; c’était le symbole du premier commandement amené à la perfection ; l’eau transformée, c’était la loi perfectionnée. Les convives buvaient ce qui avait été de l’eau, mais sans goûter l’eau. De même, lorsque nous entendons les anciens commandements, nous les goûtons dans leur saveur nouvelle. Au précepte : «Gifle pour gifle» (cf. Ex 21,24 Lv 24,20 Dt 19,21), a été substituée la perfection : «À celui qui te frappe, présente l’autre joue» (Mt 5,39).

 

L’œuvre du Seigneur atteint tout ; en un clin d’œil, il a multiplié un peu de pain. Ce que les hommes font et transforment en dix mois de travail, ses dix doigts l’ont fait en un instant. Ses mains furent comme une terre sous le pain ; et sa parole comme le tonnerre au-dessus de lui ; le murmure de ses lèvres se répandit sur lui comme une rosée et le souffle de sa bouche fut comme le soleil; en un très court instant il a mené à bout ce qui demande normalement toute une longue heure. De la petite quantité de pain est née une multitude de pains ; comme lors de la première bénédiction : «Soyez féconds, et multipliez-vous» (Gn 1,28). Les morceaux ont fructifié par sa bénédiction, à la manière de femmes auparavant stériles et privées d’enfants, et des fragments multiples en sont provenus.

Le Seigneur a démontré la vigueur pénétrante de sa parole à ceux qui l’exécutaient, et la rapidité avec laquelle il octroyait ses dons à ceux qui en bénéficiaient. Il n’a pas multiplié le pain autant qu’il l’aurait pu, mais jusqu’à la mesure suffisante pour les convives. Ce n’est pas sa puissance qui a mesuré son miracle, mais la faim des affamés. Si, en effet, le miracle avait été mesuré à la puissance, il serait impossible d’évaluer la victoire de celle-ci. Mesuré à la faim de milliers de gens, le miracle a dépassé les douze corbeilles (Mt 14,20). Chez tous les artisans, la puissance est inférieure au désir des clients ; ils ne peuvent pas faire tout ce que demandent leurs clients. Les réalisations de Dieu, au contraire, surpassent les désirs. Et il est dit : « Rassemblez les morceaux, de manière qu’absolument rien ne périsse » (Jn 6,12) pour qu’on ne pense pas que le Seigneur n’a agi qu’en imagination. Mais, lorsque les restes auront été conservés un jour ou deux, ils croiront que le Seigneur a agi en vérité, et que ce ne fut pas une vision inconsistante.

 

The post Le miracle naît de la fidélité de Dieu à l’homme appeared first on ZENIT - Français.

]]>
ONU : Discussion sur « la famille » ou « les familles » https://fr.zenit.org/2024/07/26/onu-discussion-sur-la-famille-ou-les-familles/ Fri, 26 Jul 2024 08:37:35 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196506 Entre droit naturel et idéologies

The post ONU : Discussion sur « la famille » ou « les familles » appeared first on ZENIT - Français.

]]>
par Iulia Cazan

Le débat a opposé les puissants pays occidentaux aux pays traditionnels du Sud. Les pays occidentaux s’opposent aux références à la famille au singulier parce qu’elles reflètent le langage de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des traités contraignants sur les droits de l’homme concernant la famille naturelle en tant qu’ « unité naturelle et fondamentale de la société ».

ZENIT Nouvelles – Center for Family and Human Rights / New York, 21 juillet 2024

Une simple référence à la « famille » lors d’une négociation de l’ONU cette semaine (15-19 juillet) a déclenché une tempête de critiques de la part des pays occidentaux riches. 

Le débat a eu lieu lors des négociations sur un ensemble de documents qui seront présentés lors d’une conférence appelée le Sommet de l’ONU sur l’avenir en septembre prochain. 

Le débat a opposé les puissants pays occidentaux aux pays traditionnels du Sud

La déclaration vise à répondre aux besoins et aux intérêts des générations futures, mais mentionner le rôle de la famille dans les limites du document s’avère être une tâche ardue. 

Après les premières consultations, les États membres traditionnels et les organisations pro-famille ont mis en doute la crédibilité d’un document sur les générations futures qui ne parle pas de la cellule familiale. Sous la pression, les négociateurs principaux de la Jamaïque et des Pays-Bas ont ajouté une formulation reconnaissant « le rôle des familles en tant que contributeurs au développement durable ». Cette simple référence a déclenché un débat intense.

Une grande partie du débat a porté sur la façon dont chaque partie considérait la famille au singulier ou au pluriel.

Le délégué du Royaume-Uni a déclaré qu’il préférait supprimer complètement le paragraphe sur la famille, mais a insisté sur le fait que, s’il devait être maintenu, la version plurielle de « familles » était le seul format acceptable. 

Pour le Mexique, le maintien du pluriel « familles » est important car il reconnaît que toutes les structures familiales « sont valables et soutenues [ce qui] est crucial pour favoriser des sociétés inclusives ». 

La Suisse a déclaré qu’elle avait « encore quelques problèmes avec la référence à la famille » en raison des « inégalités au sein des familles [qui] affectent le bien-être des femmes et conduisent à la violence contre les femmes et les filles » et qu’elle ne pouvait accepter la référence que si elle était maintenue dans la version plurielle de « familles » et si des termes étaient ajoutés pour garantir la protection des droits des femmes. Les États-Unis, le Canada et l’Ukraine ont soutenu la suggestion suisse.

Se joignant aux autres déclarations contre la référence à la « famille », un délégué ukrainien a suggéré que le terme était trop vague : « Nous ne pouvons pas parler de concepts. Nous essayons de trouver des solutions pour les générations futures. 

Les pays occidentaux s’opposent à la référence à la famille au singulier

Les pays occidentaux s’opposent à la référence à la famille au singulier parce qu’elle reflète le langage de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des traités contraignants sur les droits de l’homme concernant la famille naturelle comme « l’élément naturel et fondamental de la société », qui se forme lorsqu’un homme et une femme choisissent librement de se marier et de fonder une famille. Les pays progressistes considèrent que cette terminologie est dépassée et qu’elle n’englobe pas les « différentes formes de famille », y compris les unions entre personnes de même sexe.

L’Egypte, la Russie, la Syrie, l’Iran, le Cameroun, le Pakistan, le Saint-Siège, l’Algérie, le Sénégal et l’Arabie Saoudite ont défendu le langage familial du droit international. 

La Russie a déclaré qu’« il serait préférable de mettre le mot familles au singulier, comme “la famille” », défendant son rôle en tant qu’environnement sûr où les gens sont pris en charge. « Il ne s’agit pas de différents types de familles », a poursuivi le délégué.

Un délégué syrien a soutenu que le terme « la famille » se réfère à « la famille que nous connaissons tous ». Il a insisté : « Je ne pense pas que nous devions faire des compromis pour conserver la famille parce qu’elle existe depuis plus de 75 ans et que, même en tant que concept, la famille est celle que nous avons toujours soutenue ». 

Bien que le texte soit encore en cours de négociation, les deux co-facilitateurs, la Jamaïque et les Pays-Bas, ont déclaré qu’ils espéraient parvenir à une version finale du texte sur laquelle les États membres pourraient se mettre d’accord.

The post ONU : Discussion sur « la famille » ou « les familles » appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Interview du recteur de Sainte-Anne d’Auray : « Réconcilier les générations »  https://fr.zenit.org/2024/07/26/interview-du-recteur-de-sainte-anne-dauray-reconcilier-les-generations/ Fri, 26 Jul 2024 08:22:26 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196497 Zenit a interrogé le P. Gwenaël Maurey, recteur du sanctuaire breton 

The post Interview du recteur de Sainte-Anne d’Auray : « Réconcilier les générations »  appeared first on ZENIT - Français.

]]>
 

Le sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray, dans le Morbihan, célèbre les 400 ans des apparitions de sainte Anne à Yvon Nicolazic, un paysan breton. Ce Jubilé se déroule sur une période de trois ans, et commémore les diverses apparitions qui ont eu lieu entre 1623 et 1625.

À l’occasion de la fête des saints Anne et Joachim, Zenit a interrogé le P. Gwenaël Maurey, prêtre du diocèse de Vannes et recteur, depuis 7 ans, du Sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray.

 

Zenit : Que s’est-il passé à Auray au 17e siècle ? 

P. Gwenaël Maurey : Sainte Anne est apparue plusieurs fois à un paysan breton d’une quarantaine d’années, Yvon Nicolazic. Elle est toujours apparue de nuit et tenant à la main un cierge allumé. Au fil des apparitions, elle a révélé son nom, en breton : « Je suis Anne, mère de Marie. »

Le curé de la paroisse de l’époque ne croyait pas en Yvon Nicolazic. Il lui a demandé une preuve de ces apparitions. Sainte Anne a alors dit à Yvon :« Quand tu verras mon flambeau, appelle tes voisins, et vous suivrez ce flambeau. » En suivant le flambeau, Yvon fit la découverte de l’antique statue d’un lieu de culte à sainte Anne, datant du 5e siècle. Puis sainte Anne lui a dit : « Dieu veut que je sois honorée en ce lieu. »

Plus tard, pendant la Révolution française, cette ancienne statue a été brûlée, et l’on ne voit plus que la moitié de son visage. Elle se trouve aujourd’hui au pied de la statue de dévotion actuelle.

Zenit : Que nous enseigne sainte Anne d’Auray ?

P. G. Maurey : Ce que nous donne sainte Anne se traduit par trois signes. Le premier signe est la Parole de Dieu. Sainte Anne est une femme de la Bible, elle transmet la foi biblique à sa fille. C’est pourquoi on la représente souvent avec Marie, méditant la Parole de Dieu. Elle en était pétrie.

Le deuxième signe est le flambeau qu’Yvon Nicolazic suit, à la demande de la sainte. En fait, le flambeau représente le cierge pascal. Il s’enfonce trois fois en terre pour montrer le lieu où Yvon Nicolazic doit creuser. C’est Jésus, mort et ressuscité que nous sommes invités à suivre, mais avec « nos voisins » : c’est-à-dire en Église, pas tous seuls.

Enfin, le troisième signe que nous donne sainte Anne, c’est la pierre. Quand elle demande de reconstruire la chapelle, elle dit à Yvon Nicolazic : « Participe à la construction de l’Église là où tu vis. » On s’inscrit donc dans une histoire, une tradition.

Zenit : Pour les célébrations des 25 et 26 juillet au Sanctuaire, vous parlez de « grand pardon ». Que cela signifie-t-il ?

P. G. Maurey : Un « pardon » est une forme typiquement bretonne de pèlerinage. Il s’inscrit dans une démarche pénitentielle : les chrétiens se rendent en pèlerinage soit sur la tombe d’un saint, soit en un lieu qui lui est dédié ou en raison d’une apparition, comme ici à sainte Anne d’Auray.

Un lieu pour les familles et la réconciation des générations ©  sainteanne-sanctuaire.com

Un lieu pour les familles et la réconciation des générations ©  sainteanne-sanctuaire.com

Dans le diocèse de Vannes, il y a 1000 chapelles et 300 églises paroissiales. Dans chacune de ces chapelles de quartiers, de petits villages, les « pardons » ont lieu une à deux fois par an. Mais il y a d’autres « pardons » qui sont plus importants, comme par exemple le pardon de Josselin, dans notre diocèse, en l’honneur de la Vierge Marie. Enfin le plus grand des pardons, qui rassemble toute la Bretagne, est celui de sainte Anne d’Auray.

Ce grand pardon à sainte Anne d’Auray dépasse en fait les deux jours de célébrations qui ont lieu les 25 et 26 juillet. Il se déroule quasiment les deux mois d’été, en juillet et août, avec tous les jours des propositions de célébrations et de temps de prière, de processions aux flambeaux, de concerts grâce à l’Académie de musique et d’art sacré, et de visites.

Zenit : Vous êtes en plein Jubilé avec Sainte-Anne, alors que Rome se prépare au Jubilé de 2025. Est-ce que l’un peut apporter quelque chose à l’autre ?

P. G. Maurey : Nous serons en pleine communion avec le Jubilé ordinaire de Rome de 2025, qui est pour nous est une bénédiction. Un jubilé appelle un autre jubilé ! Tout ce que nous allons vivre ici nous invitera à continuer avec le Jubilé ordinaire, et notre cheminement se fera en écho avec ce qui se passe à Rome.

Quand le pape parle de « Pèlerins de l’espérance », c’est tout à fait le thème qu’on vit ici, avec sainte Anne qui est une femme de l’espérance. Nous allons d’ailleurs ouvrir une Porte sainte pour le jubilé de 2025, et ce sera le dimanche de Christ-Roi, le 24 novembre prochain. 

D’autre part, le 26 juillet 2025 sera le sommet de nos trois années jubilaires à Sainte-Anne d’Auray. Nous terminerons cette grande démarche par un festival de jeunes, qui partira de Sainte-Anne pour aller jusqu’à Rome.

Zenit : Que peut apporter sainte Anne au monde actuel ? Et Joachim ?

P. G. Maurey : Sainte Anne d’Auray est le sanctuaire de la grand-mère de Jésus, mais c’est aussi un sanctuaire intergénérationnel. Ce n’est pas le sanctuaire des « papys et des mamies », c’est le sanctuaire de toutes les générations ! Nous accueillons ici les familles et tous les âges. C’est un des charismes de ce lieu.

La maison du voyant Yvon Nicolazic ©  sainteanne-sanctuaire.com

La maison du voyant Yvon Nicolazic ©  sainteanne-sanctuaire.com

Le pape François nous fait toujours aller plus loin. Quand il nous a dit, en 2021, qu’il lançait une Journée mondiale pour les grands-parents, et que cette Journée aurait lieu fin juillet, je ne voyais pas au début où il voulait en venir. Mais en désirant honorer les grands-parents et les anciens, la démarche du pape est exceptionnelle. On devrait en effet regarder un peu plus humblement ce que font les anciens, on a trop tendance à faire du « jeunisme ».

D’ailleurs, le jour où le pape a présenté son projet de Journée mondiale, il a demandé aux petits-enfants, présents sur la place Saint-Pierre, d’applaudir leurs grands-parents. Je trouve cela génial. Ici, on ne fait pas une pastorale des anciens ! Les grands-parents ont autant de dons à transmettre qu’à recevoir.

Sainte-Anne d’Auray est un lieu où on doit réconcilier les générations, et où on parle beaucoup des familles. Lorsque saint Jean-Paul II est venu ici en septembre 1996, il a rencontré les familles. Je pense qu’on peut parler de ce sanctuaire comme d’un sanctuaire de la Sainte Famille, élargie à Anne et Joachim.

 

The post Interview du recteur de Sainte-Anne d’Auray : « Réconcilier les générations »  appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Les « 7 routes Notre-Dame », un pèlerinage inédit en France – 5 titres, jeudi 25 juillet 2024 https://fr.zenit.org/2024/07/25/les-7-routes-notre-dame-un-pelerinage-inedit-en-france-5-titres-jeudi-25-juillet-2024/ Thu, 25 Jul 2024 12:52:01 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196456 Un ancien judoka pour accompagner spirituellement les athlètes aux JO

The post Les « 7 routes Notre-Dame », un pèlerinage inédit en France – 5 titres, jeudi 25 juillet 2024 appeared first on ZENIT - Français.

]]>

Les « 7 routes Notre-Dame », un pèlerinage inédit en France

Un ancien judoka pour accompagner spirituellement les athlètes aux JO

Par décision du pape, Buenos Aires n’est plus le diocèse primatial de l’Argentine

Pakistan : L’Église se félicite du changement de l’âge minimum du mariage

Des jumeaux syriens ordonnés prêtres catholiques le même jour

The post Les « 7 routes Notre-Dame », un pèlerinage inédit en France – 5 titres, jeudi 25 juillet 2024 appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Un ancien judoka pour accompagner spirituellement les athlètes aux JO https://fr.zenit.org/2024/07/25/un-ancien-judoka-pour-accompagner-spirituellement-les-athletes-aux-jo/ Thu, 25 Jul 2024 11:22:47 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196476 Un jeune prêtre coordonne les 40 aumôniers

The post Un ancien judoka pour accompagner spirituellement les athlètes aux JO appeared first on ZENIT - Français.

]]>
 

À la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, les Holy Games (ou « Jeux saints ») ont mis en place une présence spirituelle pour les sportifs et les visiteurs, tout en organisant de nombreux événements et des moments de célébrations.

Le P. Jason Nioka, ordonné prêtre ce 23 juin 2024, a été chargé par l’Église de France de diriger la quarantaine d’aumôniers catholiques qui seront au service des Jeux olympiques (JO), durant tout l’été à Paris.

Un accompagnement spirituel « sur mesure »

Ancien judoka professionnel de 28 ans, le P. Jason a rompu il y a six ans avec le sport de haut niveau pour entrer au séminaire. L’année dernière, il a été désigné par Isabelle de Chatellus, responsable des Holy Games, et par Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris, pour être le référent spirituel des « Jeux saints ». Aujourd’hui, il coordonne tous les aumôniers désignés pour les Jeux olympiques.

Il désire donner aux athlètes un accompagnement spirituel « sur mesure ». « C’est un environnement que je connais parfaitement. L’athlète vit dans une bulle. Sa vie est déséquilibrée, il doit prendre en compte de nombreux paramètres pour être au meilleur de sa forme », confie t-il à Famille Chrétienne. « Il vit constamment sous la pression et est surexposé. Ce sont des indicateurs importants à prendre en compte si l’on veut être un soutien auprès de lui. »

Pour le jeune prêtre, rares sont les sportifs pratiquants à prendre du temps pour prier. Pourtant, « c’est essentiel dans leur développement. Comme un sportif doit voir un kiné tous les jours, il y a ce besoin, chez certains, d’avoir ces quelques minutes dans un face-à-face avec Dieu. »

Un accompagnement spitrituel « sur mesure » © lavie.fr

Un accompagnement spitrituel « sur mesure » © lavie.fr

Au sein du village olympique, un lieu d’écoute

Au village olympique situé au nord de Paris, les athlètes auront accès à un centre multiconfessionnel regroupant le christianisme, le judaïsme, l’islam, le bouddhisme et l’hindouisme.

Sous la forme d’une grande tente, il comprendra un espace d’accueil et cinq salles de prière. Les catholiques partageront une salle avec les protestants et les orthodoxes. Le sacrement de réconciliation y sera délivré et des messes seront célébrées.

La première vocation du centre, au milieu de l’effervescence du village olympique, sera d’être un lieu d’écoute. « Même si les athlètes ne sont pas croyants, ils savent qu’ils se rendront dans un lieu d’échange, de bienveillance (…). Le sport est cruel. À l’arrivée, il n’y a qu’un seul vainqueur. En cas d’échec, l’aumônier doit pouvoir écouter le sportif et l’aider à le faire revenir dans le réel. À nous d’avoir les paroles justes. »

The post Un ancien judoka pour accompagner spirituellement les athlètes aux JO appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Les « 7 routes Notre-Dame », un pèlerinage inédit en France https://fr.zenit.org/2024/07/25/les-7-routes-notre-dame-un-pelerinage-inedit-en-france/ Thu, 25 Jul 2024 09:52:54 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196462 Marcher pour célébrer la renaissance de Notre-Dame de Paris

The post Les « 7 routes Notre-Dame », un pèlerinage inédit en France appeared first on ZENIT - Français.

]]>
 

Ce dimanche 28 juillet 2024, un pèlerinage inédit va débuter dans différents endroits de France. Sept routes ont été tracées à travers le pays et convergeront vers la cathédrale Notre-Dame de Paris, pour célébrer sa renaissance et son ouverture prochaine. Une occasion également de confier le pays à la Vierge Marie.

Des milliers de pèlerins sont attendus pour vivre cette marche historique, organisée par l’association Les 7 routes Notre-Dame. Son départ sera lancé simultanément dans sept endroits différents. En tout, sept semaines de marche individuelle ou en groupe, avec un même objectif : atteindre Notre-Dame le 14 septembre 2024.

7 routes, 7 semaines, 7 saints

Des hauts lieux de la chrétienté en France ont été choisis pour chaque départ. Les pèlerins marcheront et prieront sous le patronage de sept grands saints, portés en procession. La route de Normandie partira du Mont-Saint-Michel, celle de Bretagne de Sainte-Anne d’Auray, celle de l’Ouest de Saint-Martin-de-Ré ; au Sud-Ouest, la route partira de Rocamadour, au Sud-est de la Basilique de Fourvière ; Enfin, celle de l’Est partira du Mont-Sainte-Odile, et au Nord, le départ se fera de Boulogne-sur-Mer.

À Paris, une grande procession aux flambeaux et un chapelet seront organisés le 14 septembre 2024, en la fête de la Croix glorieuse, pour accueillir les pèlerins des 7 routes. Elle sera suivie d’une messe le 15 septembre, célébrée à l’église Saint-Sulpice par Mgr Ulrich, archevêque de Paris. Des messes seront également célébrées dans le monde entier le même jour, en communion avec les pèlerins.

7 lieux de départs, 7 routes, 7 saints © credofunding.fr

7 lieux de départs, 7 routes, 7 saints © credofunding.fr

Une action de grâce en Église pour la renaissance de Notre-Dame

En 2019, la cathédrale Notre-Dame de Paris brûlait sous les yeux du monde entier. Après plusieurs années de travaux, l’édifice renaît enfin de ses cendres. Sa réouverture, prévue le 8 décembre prochain, jour de l’Immaculée Conception, sera un moment historique et l’occasion d’une grande action de grâce.

Pour l’organisation des 7 routes, une équipe de laïcs, soutenue par l’Église, a été mise en place. Béatrice, l’une des responsables, explique à RCF le sens et le déroulement de ces routes : « L’objectif est de redonner son sens sacré au monument, réveiller la piété populaire et prier les saints pour notre pays, puisque chaque route aura le nom d’un saint. »

« Par ce pèlerinage, on souhaite non seulement célébrer cela, mais surtout confier le pays à la Vierge Marie et rassembler le plus grand nombre de pèlerins », ajoute-t-elle. « L’originalité de ce pèlerinage est qu’il s’adresse bien sûr aussi à des non-catholiques. On se rend compte que les non-catholiques sont souvent très touchés par les saints parce qu’ils touchent aussi le cœur du monde ».

The post Les « 7 routes Notre-Dame », un pèlerinage inédit en France appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Des jumeaux syriens ordonnés prêtres catholiques le même jour https://fr.zenit.org/2024/07/25/temoignage-jumeaux-syriens-ordonnes-pretres-catholiques-le-meme-jour/ Thu, 25 Jul 2024 09:52:41 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196460 Le 6 juillet, les jumeaux George et Johnny Jallouf, frères de la Custodie de Terre Sainte, ont été ordonnés prêtres à Alep (Syrie)

The post Des jumeaux syriens ordonnés prêtres catholiques le même jour appeared first on ZENIT - Français.

]]>

Frères de sang, frères dans la vocation franciscaine, et maintenant frères dans la prêtrise. Le samedi 6 juillet à Alep (Syrie), leur ville natale, George et Johnny Jallouf, de la Custodie de Terre Sainte, ont été ordonnés prêtres. Les nouveaux prêtres rejoignent ainsi leurs deux compagnons, Mark Vertido et Lorenzo Pagani, ordonnés le 29 juin à Jérusalem.

A Alep 17 ans après

Pour la paroisse Saint-François d’Alep, qui les a vu naître et grandir, où ils ont servi comme enfants de chœur puis animé des groupes de jeunes, il s’agit de la première ordination sacerdotale depuis 17 ans. La messe a été présidée par le Vicaire apostolique des Latins d’Alep, Mgr Hanna Jallouf, lui aussi franciscain de la Custodie de Terre Sainte et oncle des deux nouveaux prêtres. Etaient également présents le Vicaire de la Custodie de Terre Sainte, le frère Ibrahim Faltas, qui a présenté les candidats, quelques discrétaires de la Custodie de Terre Sainte représentant l’ensemble de la communauté des frères de la Custodie, des frères des communautés syriennes et des représentants des autres Eglises chrétiennes de Syrie.

Le rite d’ordination
© Tawk Center

Le rite d’ordination a eu lieu après l’homélie. Après avoir répondu aux questions de l’évêque, Frère George et Frère Johnny se sont prosternés à terre en chantant la litanie des saints, parmi lesquels ont été cités les martyrs de Damas, qui seront canonisés le 20 octobre prochain et dont la  mémoire liturgique tombe le 10 juillet. L’évêque a ensuite récité la prière de consécration et leur a imposé les mains, et tous les prêtres présents ont ensuite fait de même.

© Tawk Center

Les deux frères ont alors revêtu une robe sacerdotale blanche, leurs mains ont été ointes d’huile chrismale et liées avec un tissu de lin blanc (manuterge). Selon une ancienne tradition, c’est leur mère qui a détaché le tissu, a séché leurs mains et les a embrassées en premier, suivie de son mari. Ce tissu sera conservé par la mère de Frère George et de Frère Johnny et placé entre ses mains à la fin de sa vie.Selon la tradition, lorsqu’elle se présentera au Seigneur, elle pourra Lui offrir le sacerdoce de ses deux fils, symbolisé par le tissu oint de chrême. Les nouveaux prêtres ont ensuite béni leurs parents. Ils ont reçu le calice et la patène, ainsi que l’accolade de paix des prêtres présents. La célébration s’est poursuivie avec les deux nouveaux prêtres comme concélébrants.

Marinella Bandini

GEORGE PAUL JALLOUF

© Custodie de Terre Sainte

© Custodie de Terre Sainte

Georges, 28 ans, originaire d’Alep (Syrie), a grandi dans une famille qui lui a transmis la foi et le goût de la prière. Malgré sa fragilité, il a toujours trouvé en Jésus la force de surmonter ses peurs. « Même avec la guerre, j’essayais d’aller à la messe tous les jours. J’avais peur, mais je me disais : ‘Je ne crains rien car Tu es avec moi' ». Hésitant entre ses propres rêves et l’appel de Dieu, la marche franciscaine, à l’âge de 18 ans, a été décisive : « J’ai demandé des signes au Seigneur. Pourquoi m’as-tu choisi ? Je me sentais indigne ».

La rencontre avec la fragilité d’une femme malade a été pour lui la réponse de Dieu, qui se révèle dans les faibles. « Je ne suis pas appelé pour mes mérites ou parce que je suis digne, mais par amour ». C’est à partir de là que son oui a jailli. Son chemin est éclairé par une phrase de l’Évangile : « C’est pour eux que je me consacre » (Jn 17,19). « Je veux être les mains, les pieds et le cœur de Jésus. Le Seigneur m’a embrassé avec ses mains, il m’a accompagné avec ses pieds sur ce chemin, il m’a aimé. C’est pourquoi je tiens à Le faire connaître aux autres.

 

JOHNNY JALLOUF

© Custodie de Terre Sainte

© Custodie de Terre Sainte

« Donne-moi les personnes, et prends pour toi les richesses » : cette phrase de la Genèse (Gn 14,21) et l’hymne à l’amour de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (« dans le cœur de l’Église, je serai amour ») ont profondément marqué la vie et la vocation de Johnny. Syrien d’Alep, il était adolescent lorsque la guerre a éclaté et que l’idée de devenir prêtre s’est imposée à lui.

Éduqué dans la foi et la prière au sein de sa famille, son désir de devenir médecin pour soulager les corps s’est transformé au fil des ans en une volonté de devenir médecin des âmes : franciscain de la Custodie de Terre Sainte et prêtre. L’expérience pastorale qu’il a acquise au cours de ses années de formation a renforcé son désir de « sauver les âmes ». « Beaucoup de gens venaient se confesser, mais je ne pouvais pas ». Ainsi, avec l’ordination sacerdotale, « je consacre toute ma vie aux âmes pour les conduire au Christ ».

The post Des jumeaux syriens ordonnés prêtres catholiques le même jour appeared first on ZENIT - Français.

]]>