ZENIT – Français https://fr.zenit.org/ Le monde vu de Rome Wed, 09 Oct 2024 15:17:09 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.6.2 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png ZENIT – Français https://fr.zenit.org/ 32 32 Le pape appelle à prier l’Esprit Saint pour l’unité et la paix – 6 titres, mercredi 9 octobre 2024 https://fr.zenit.org/2024/10/09/le-pape-appelle-a-prier-lesprit-saint-pour-lunite-et-la-paix-6-titres-mercredi-9-octobre-2024/ Wed, 09 Oct 2024 14:47:25 +0000 https://fr.zenit.org/?p=199427 Les confidences du pape en Belgique

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L’Esprit Saint crée l’unité de deux façons

Le pape appelle à prier l’Esprit Saint pour l’unité et la paix

Les confidences du pape en Belgique

Le dialogue Chine-Saint-Siège et le réalisme du pape

En Jordanie, la plus ancienne carte de pèlerinages en Terre Sainte

Le baldaquin de la basilique Saint-Pierre à nouveau visible à partir du 27 octobre

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En Jordanie, la plus ancienne carte de pèlerinages en Terre Sainte https://fr.zenit.org/2024/10/09/en-jordanie-la-plus-ancienne-carte-de-pelerinages-en-terre-sainte/ Wed, 09 Oct 2024 14:40:07 +0000 https://fr.zenit.org/?p=199374 Il s’agit d’une mosaïque découverte en 1884 par des moines grecs

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En 1884, dans la petite ville de Madaba, une ancienne ville moabite mentionnée dans le livre des Nombres (Nb 21,30), des moines grecs firent la découverte fortuite et étonnante d’une grande mosaïque qui devait décorer le sol d’une église byzantine. Il s’agit d’une carte de la Terre Sainte indiquant les principaux lieux de pèlerinages chrétiens.

La carte de Madaba est la plus ancienne carte de Terre Sainte que nous ayons. On doit la dater de la fin du VIe siècle, en raison de la langue utilisée dans les inscriptions mentionnant certains bâtiments construits par Justinien (527‑565) et aussi en raison du style de la mosaïque. L’artiste est certainement palestinien, vu son utilisation de la graphie araméenne de plusieurs noms propres de lieux. Il s’est sûrement inspiré du premier grand ouvrage de topographie de la Terre Sainte, intitulé Onomasticon et rédigé par l’évêque Eusèbe de Césarée, au milieu du IVe siècle. Cet ouvrage reste encore aujourd’hui une source importante pour l’identification de lieux anciens, maintenant disparus.

Cette carte, connue des biblistes sous le nom de « carte mosaïque » ou de « mosaïque géographique » de Madaba, aurait été élaborée sous l’empereur romain Justinien, vers l’an 560. Il s’agit de la plus vieille représentation connue de la terre des origines du christianisme. Elle frappe par la vision unitaire et homogène qu’elle nous en livre, avant l’arrivée de l’islam (vers 635) et le grand schisme d’Orient (en 1054). À la suite d’un tremblement de terre au VIIIe siècle, puis des destructions opérées par les iconoclastes, il ne reste plus que la moitié de cette œuvre, qui rassemblait à l’origine deux millions de tesselles (un bon artisan ne peut en poser plus de 200 par jour…) de pas moins de 40 teintes différentes, mesurait seize mètres sur six et offrait une vaste perspective cartographiée, allant de la côte phénicienne et de la Syrie jusqu’à la vallée du Nil.

Église Saint-Georges, Madaba, Jordanie © E. Pastore

Église Saint-Georges, Madaba, Jordanie © E. Pastore

La mosaïque de Madaba, orientée à l’est – supposant donc que le visiteur arrive par la Méditerranée -, fut découverte au moment de la construction de l’église actuelle sur un ancien édifice byzantin ruiné. Des biblistes renommés s’y intéressèrent aussitôt, parmi lesquels le P. Marie-Joseph Lagrange, dominicain, fondateur de l’école biblique de Jérusalem. Pas moins de cent cinquante inscriptions en grec y subsistent, presque toutes identifiées, qu’on a plaisir à découvrir dans une représentation fidèle et fort bien proportionnée.

Située à l’avant droit du chœur de l’église actuelle, autour d’un pilier (sur une dimension maximale de dix mètres sur cinq), l’œuvre n’avait pas une fonction seulement décorative mais proposait aux croyants toute une vision de la foi avec de nombreux symboles chargés de sens et le choix de certains lieux de pèlerinage. Sa précision géographique devait également se révéler utile pour les pèlerins de passage.

Par le lien suivant, les explications de Shaher Abo Zaitoon, guide jordanien

 

Décryptage

Les noms des villes sont indiqués à l’intérieur des remparts. Les lieux les plus importants, car porteurs de souvenirs bibliques, ont leurs noms accompagnés d’une citation du texte biblique – Ancien et Nouveau Testament – qui leur correspond.

Jérusalem, Madaba, Jordanie © E. Pastore

Jérusalem, Madaba, Jordanie © E. Pastore

Les anciennes régions des tribus sont aussi indiquées, par une grosse inscription en rouge, qui est accompagnée d’une citation des bénédictions de Jacob et de Moïse sur ces tribus.

Tout au centre, une vignette particulière représente Jérusalem et, de par ses proportions plus grandes, manifeste la position éminente de cette ville dans l’histoire du Salut. On en distingue les portes et les murailles, la rue principale et le Saint-Sépulcre, représenté par des tesselles jaunes.

L’autre zone géographique privilégiée est, non loin de Madaba (et donc bien connue des mosaïstes), la jonction du Jourdain et de la mer Morte, appelée ici le Lac de sel, sur laquelle sont dessinés plusieurs bateaux. Certains détails ne manquent pas de frapper par leur véracité : ainsi, pour fuir la salinité de la mer Morte, des poissons remontent le Jourdain, dont on distingue les différents gués et les ponts de halage.

Le désert avoisinant est symbolisé par une gazelle que poursuit un lion, de même qu’on devine un crocodile non loin du Nil, dans le désert d’Égypte.

La jonction du Jourdain et de la mer Morte, Madaba, Jordanie © E. Pastore

La jonction du Jourdain et de la mer Morte, Madaba, Jordanie © E. Pastore

La ville de Jéricho est hérissée de tours et entourée de ses fameux palmiers. On situe précisément Bethléem, Hébron, Naplouse, Emmaüs, la montagne de Judée, Gaza et la côte méditerranéenne, ainsi que le Sinaï.

Une mention est faite de quelques lieux moins connus : le chêne de Mambré où Yahwé apparut à Abraham ; le tombeau de Joseph, fils de Jacob ; Béthanie, où Jean baptisait ; le puits de Jacob où le Christ rencontra la Samaritaine ; Gethsémani où il fut trahi par Judas.

Seule erreur géographique manifeste, due à la méconnaissance des artistes, ou alors au manque de place sur le sol de l’ancien édifice byzantin : le Nil inférieur s’écoule ici de… l’est à l’ouest, et non pas du sud au nord ; néanmoins, les cinq bras principaux de son delta sont bien distincts.

 

La ville de Jérusalem

Ville de Jérusalem © E. Pastore.png

Ville de Jérusalem © E. Pastore.png

Plan de la ville de Jérusalem © E. Pastore.png

Plan de la ville de Jérusalem © E. Pastore.png

A : Porte de Damas ; B : Porte de Saint-Étienne ; C : Porte Dorée ; D : Porte de Jaffa ; E : Porte de la Néa ; F : Bâtiment non identifié ; G : Saint Sépulcre ; H : La Nea ; J : Église de la Sainte Sion.

La « Sainte ville de Jérusalem » occupe le centre de la carte. La topographie générale est très bien respectée. Le rempart compte 21 tours ; 6 portes permettent son entrée et 36 bâtiments sont indiqués.

En A, la porte nord de la ville, on remarque une place ovale à l’intérieur de la ville, où se dresse une colonne en son centre. Depuis l’occupation de Jérusalem par les Arabes, au XIVe siècle, cette porte s’appelle « Porte de la Colonne » (Bal‑el‑Amud). On n’a jamais vu de colonne en cet endroit depuis des siècles, même avant la conquête arabe ; la carte de Madaba conserve donc un souvenir authentique ! Une rue à colonnade mineure à l’est, et une majeure au centre marquent les artères principales de la ville.

En G, le mosaïste veut représenter l’Anastasis, l’église de la Résurrection construite par Constantin peu après 325, que nous connaissons actuellement comme l’église du Saint‑Sépulcre. On y reconnaît facilement les éléments suivants : un escalier monumental qui donne sur la grande rue à colonnade; derrière lui, les trois grandes portes qui donnent sur un atrium (cour ouverte, caractéristique des églises byzantines); en troisième plan, le tympan en tessères dorées (signifiant qu’il était orné de mosaïques à dominance or) et le toit rouge (des tuiles) du martyrium (l’église proprement dite); et enfin, en dernier plan, une grande coupole aussi dorée, qui s’appelait l’anastasis (résurrection), parce qu’elle recouvrait le tombeau du Christ. Voilà le plus vieux plan connu de ce monument précieux entre tous pour la communauté chrétienne, que les recherches archéologiques des 30 dernières années ont pu vérifier dans son ensemble ; seule la rotonde en coupole de l’anastasis est encore conservée jusqu’à la base même de la coupole. Pour le reste du bâtiment, nous n’avons que des fragments témoins, mais assez significatifs pour vérifier le plan général du gros œuvre.

​En H, enfin, le mosaïste fait ressortir nettement la plus récente des églises de Jérusalem : la Nea (nouvelle), église construite par Justinien en 542 et dédiée à Marie. C’est dans ce coin de la ville que des archéologues israéliens ont découvert, voilà une quinzaine d’années, les fondements de la Nea, bien identifiée par une longue inscription de Justinien sur une des grandes pierres des premières assises.

Emanuelle Pastore

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Le baldaquin de la basilique Saint-Pierre à nouveau visible à partir du 27 octobre https://fr.zenit.org/2024/10/09/le-baldaquin-de-la-basilique-saint-pierre-a-nouveau-visible-a-partir-du-27-octobre/ Wed, 09 Oct 2024 14:36:17 +0000 https://fr.zenit.org/?p=199417 Une merveille restaurée pour le Jubilé de l'espérance

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Après des mois de travail minutieux, le chef-d’œuvre de Gian Lorenzo Bernini, l’imposant baldaquin de la basilique Saint-Pierre, a retrouvé sa splendeur d’origine. Le 27 octobre, l’échafaudage qui recouvrait la structure emblématique sera enfin retiré, révélant à nouveau sa majesté aux yeux du monde entier.

© basilicasanpietro.va

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Un monument historique rénové

Le baldaquin, avec ses impressionnantes colonnes torsadées et son mélange de tons sombres et dorés, est un symbole emblématique de la basilique depuis des siècles. La récente restauration a permis non seulement de nettoyer et de rafraîchir l’œuvre, mais aussi de redécouvrir les détails qui la rendent unique.

Le contraste entre le bronze sombre de la base et les dorures brillantes, cachées par le temps, a retrouvé sa splendeur d’origine, redonnant à l’œuvre une beauté qui étonne les pèlerins et les visiteurs. Le cardinal Mauro Gambetti, archiprêtre de la basilique, a qualifié le résultat de « restauration mémorable et extraordinaire ». Selon lui, le baldaquin restauré n’est pas seulement une œuvre d’art qui embellit la basilique, mais il « manifeste la beauté que l’Église doit refléter dans le monde ». Ce retour de la splendeur coïncide avec des événements clés pour l’Église catholique, ce qui ajoute un symbolisme particulier à sa réouverture.

Une date significative

Le choix du 27 octobre pour la présentation officielle du baldaquin restauré n’est pas un hasard. Ce jour-là, on commémore la Journée mondiale de prière pour la paix, instituée par saint Jean-Paul II en 1986 à Assise, un moment historique qui a favorisé le dialogue et l’unité entre les religions.

© basilicasanpietro.va

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En outre, cette même date marquera la clôture du Synode de cette année, un autre événement d’une grande importance pour l’Église et sa mission dans le monde actuel. Cette renaissance du baldaquin est également un prélude à la préparation du prochain Jubilé, un événement central dans la vie de l’Église. Comme l’a exprimé le cardinal Gambetti, il « nous conduit vers le Jubilé de l’espérance », soulignant la nécessité de la foi et de l’espérance dans un monde confronté à des défis globaux de plus en plus complexes.

Histoires cachées sous le bronze

Le chantier de restauration n’a pas été sans difficultés, notamment en raison de l’accessibilité difficile de la structure, comme l’explique Alberto Capitanucci, l’ingénieur en charge des travaux. La dernière grande restauration avait eu lieu il y a plus de 250 ans, ce qui a fait de ce projet un défi à la fois technique et logistique.

© basilicasanpietro.va

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Au cours des travaux, les restaurateurs ont découvert de petits vestiges du passé, notamment les signatures et les marques laissées par les ouvriers au fil des siècles sur les parties supérieures du baldaquin, à l’abri des regards. L’une des découvertes les plus surprenantes a été celle d’une pantoufle d’enfant, peut-être laissée par un père qui, dans un geste plein de symbolisme, a voulu immortaliser son passage sur ce monument historique avec son fils. Un petit témoignage qui relie le passé au présent et qui nous rappelle que les monuments ne conservent pas seulement l’histoire, mais aussi les témoignages des personnes qui les ont entretenus au fil des siècles.

Préparatifs du Jubilé

La restauration du baldaquin n’est pas le seul projet de restauration en cours dans la basilique Saint-Pierre. La chaire de Saint-Pierre est également en cours de rénovation et sera exposée du 27 octobre au 8 décembre, dans un autre acte de préparation de l’année jubilaire. À cela s’ajoute l’entretien des vitres protégeant la célèbre Pietà de Michel-Ange, dans le cadre des initiatives déployées pour présenter la basilique dans toute sa splendeur.

© basilicasanpietro.va

© basilicasanpietro.va

Une œuvre de collaboration

La restauration du baldaquin a été rendue possible, en partie, grâce au soutien de l’Ordre des Chevaliers de Colomb, qui a pris en charge une grande partie des coûts financiers du projet. Ce type de collaboration entre institutions est un exemple du travail conjoint effectué pour préserver le patrimoine historique et religieux de l’Église.

Le 27 octobre, lorsque le baldaquin sera à nouveau admiré dans toute son ampleur, ce ne sera pas seulement un triomphe pour l’art et l’architecture, mais aussi une célébration de l’esprit de renouveau que l’Église cherche à insuffler à ses fidèles. Cette renaissance de l’un des joyaux du Vatican rappellera l’espoir et la beauté que la foi peut inspirer dans un monde qui en a un besoin urgent.

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Le dialogue Chine-Saint-Siège et le réalisme du pape https://fr.zenit.org/2024/10/09/le-dialogue-chine-saint-siege-et-le-realisme-du-pape/ Wed, 09 Oct 2024 14:26:26 +0000 https://fr.zenit.org/?p=199412 Données et analyse

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Première parution le 14 septembre 2024 sur le site de Fides

Par Gianni Valente

« Je suis heureux des dialogues avec la Chine, le résultat est bon, même pour la nomination des évêques nous travaillons avec bonne volonté ». C’est ainsi que le pape François s’est exprimé à propos du dialogue entre le gouvernement chinois et le Saint-Siège, lors de l’entretien avec les médias qui s’est déroulé pendant le vol qui l’a ramené de Singapour à Rome.

Dans la presse internationale, ce dialogue et l’accord provisoire qui en est un instrument important ne sont pas exempts de critiques. Pourtant, si l’on s’en tient aux faits, le jugement papal est un acte de simple réalisme chrétien.

Quelques données

Pour évaluer correctement les paroles du pape François face à la question posée par Stefania Falasca pour le journal chinois en ligne Tianou Zhiku, il convient de garder à l’esprit quelques données récentes et de ne pas oublier le passé qui a précédé la phase historique actuelle.

– Depuis le 22 septembre 2018, jour de la signature de l’accord provisoire, tous les évêques catholiques de la République populaire de Chine sont en communion hiérarchique pleine et publique avec le pape. Il n’y a plus eu d’ordinations épiscopales illégitimes, c’est-à-dire célébrées sans le consentement du pape, qui avaient gravement lacéré la communion ecclésiale parmi les catholiques chinois depuis la fin des années 1950.

– Au cours des six dernières années, également marquées par une phase de raréfaction des contacts entre les parties pendant la période de la pandémie, 9 nouvelles ordinations épiscopales catholiques ont eu lieu en Chine. Au cours de la même période, 8 évêques dits « non officiels », qui avaient été consacrés dans le passé en dehors des protocoles imposés par les appareils chinois, ont demandé et obtenu une reconnaissance publique de leur rôle même de la part des autorités politiques de Pékin (l’un d’entre eux, l’aîné Peter Lin Jiashan, évêque de Fuzhou, est décédé plus tard, en avril 2023). Ainsi, le nombre de diocèses chinois vacants diminue progressivement.

– En 2018 puis en 2023, deux évêques de la République populaire de Chine ont participé aux assemblées du Synode des évêques à Rome. Au cours des décennies précédentes, aucun évêque de Chine continentale n’avait pu assister au Concile Vatican II et aux assemblées générales du Synode des évêques, assemblées au cours desquelles se manifeste la communion de toute l’Église catholique.

– Ces dernières années, des groupes de catholiques de Chine continentale ont participé aux Journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne. Des pèlerins chinois ont vu le successeur de Pierre en direct à Rome et lors de ses visites apostoliques en Thaïlande, en Mongolie et à Singapour.
Plusieurs évêques chinois ont également pu participer à des réunions, des conférences et des moments de communion ecclésiale en Europe et en Amérique.

– Les possibilités de lancer des processus de réconciliation au sein des communautés ecclésiales divisées depuis des décennies se sont multipliées.

– Ces deux dernières années, les moments de tension n’ont pas manqué, comme lorsque l’évêque Joseph Shen Bin a été transféré à Shanghai sur ordre des autorités gouvernementales en avril 2023. Trois mois plus tard, le pape François a dénoué le nœud en nommant Shen Bin évêque de Shanghai, le transférant du siège épiscopal de Haimen. Le 21 mai, c’est précisément Joseph Shen Bin qui a été l’un des intervenants (aux côtés du cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin) de la Conférence sur le 100e anniversaire du premier Concilium Sinense (1924/2024), organisée à Rome par l’Université Pontificale Urbanienne (qui fait partie du Dicastère pour l’évangélisation) en collaboration avec l’Agence Fides. C’est la première fois depuis très longtemps qu’un évêque de la République populaire de Chine participe en tant qu’orateur à une initiative organisée par un Dicastère du Saint-Siège.

– Plus récemment (voir Fides 22/6/2024), le transfert de Mgr Joseph Yang Yongqiang du diocèse de Zhoucun au siège diocésain de Hangzhou s’est déroulé sans aucun problème. Cela indique que même sur la question des transferts d’évêques d’un diocèse à l’autre, les canaux de contact entre le Saint-Siège et Pékin expérimentent des procédures convenues, dans le cadre du dialogue plus large tissé au fil des ans.

Le trésor qui fleurit

Le jugement du pape François reconnaît des données de la réalité habituellement ignorées dans tant d’analyses sur la question « Chine-Vatican ». Des données de la réalité qui représentent au contraire la boussole suivie par l’évêque de Rome et le Saint-Siège pour être proche et accompagner le chemin des catholiques chinois dans le contexte où ils vivent et témoignent de leur amour pour le Christ.

Les évêques sont les successeurs des apôtres. L’accord avec le gouvernement chinois sur la nomination des évêques est lié à la nature intime de l’Église, à sa mission apostolique et aux déchirures ecclésiales qui, en Chine, au cours des dernières décennies, ont divisé le clergé et les laïcs, les communautés et les familles elles-mêmes.
Ce sont les évêques qui ordonnent les prêtres. L’accord porte donc également sur la validité et l’efficacité des sacrements célébrés dans les paroisses et les chapelles de la République populaire de Chine. Des biens d’un autre ordre que les grilles de lecture politiques les plus populaires ces derniers temps.

L’intention du pape et du Siège Apostolique n’est pas d’affirmer la suprématie d’un ordre politique. Sa tâche est de confirmer les frères et sœurs dans la foi, de les réconforter et de les soutenir sur leur chemin de prière, d’annonce de l’Évangile, d’œuvres de charité, dans le contexte où ils se trouvent.
En Chine continentale, souligne le cardinal Luis Antonio Tagle, Pro-préfet du Dicastère pour l’évangélisation, il existe tout un réseau vivant de prières, de liturgies, de catéchèses et d’initiatives pastorales directement inspirées par le Magistère ordinaire du pape. Ce réseau est imbriqué dans la vie ecclésiale quotidienne des diocèses et des communautés catholiques de Chine. Il s’agit d’une réalité de foi vivante et intense, qui vit et exprime une communion de foi quotidienne avec le successeur de Pierre et l’Église universelle tout entière, même si elle est généralement ignorée par les médias lorsqu’ils parlent du « catholicisme chinois ».
Malgré tous les conditionnements liés au contexte politique et social, la vie ecclésiale en Chine se poursuit dans son ordinaire, y compris dans les diocèses qui retrouvent la stabilité après de longues années d’incertitudes et de divisions, après des changements qui ont également pu avoir lieu grâce au dialogue établi entre le Saint-Siège et les autorités gouvernementales.

Au cours des derniers jours, les chroniques ecclésiastiques locales rapportent qu’en la fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, Mgr Joseph Shen Bin, évêque de Shanghai, a célébré le baptême de 41 catéchumènes en présence de plus de 2.500 fidèles. Mgr Paul Xiao Zejiang, évêque du diocèse de Guiyang, célébrant la même fête mariale, a confié qu’en 17 ans d’épiscopat, « malgré les difficultés, avec la protection de notre Mère céleste et la guidance du Seigneur, je trouve souvent du réconfort dans ma vie de pasteur ».
Dans le diocèse de Shantou, à l’occasion de la « fête de la lune » (qui a lieu le 17 septembre), de nombreux bénévoles et l’évêque Joseph Huang Bingzhang ont visité le centre de réhabilitation, qui accueille également des personnes atteintes de la lèpre, en apportant des friandises typiques de la fête et d’autres matériels utiles pour les patients. Mgr Huang, ordonné sans mandat pontifical en 2011, avait pu retrouver la pleine communion ecclésiale avec le pape en 2018, dans le cadre de la signature de l’Accord provisoire sur les nominations des évêques chinois.
Les œuvres et les gestes de salut et de guérison, unique raison d’être de toute activité ecclésiale, peuvent continuer à fleurir en trouvant des voies de légitimation même dans la Chine d’aujourd’hui, telle qu’elle est. Tel est le trésor qui tient à cœur au pape, en pleine et consolante harmonie avec le sensus fidei de la majorité des catholiques chinois. (Agence Fides 14/9/2024).

 

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Les confidences du pape en Belgique https://fr.zenit.org/2024/10/09/les-confidences-du-pape-en-belgique/ Wed, 09 Oct 2024 14:21:17 +0000 https://fr.zenit.org/?p=199403 Il s’est confié aux jésuites belges, néerlandais et luxembourgeois

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Lors de ses voyages apostoliques, le pape François visite souvent ses confrères jésuites, en dehors des rencontres officielles programmées. Une démarche essentielle pour lui, car il peut alors répondre aux questions de manière informelle et se confier sur des sujets qui lui tiennent à cœur.

Le 28 septembre dernier, il a pu ainsi converser avec 150 confrères jésuites belges, luxembourgeois et néerlandais, réunis au collège Saint-Michel à Bruxelles. Au cours de cette rencontre, il s’est exprimé sur plusieurs sujets, notamment l’évangélisation dans ces pays fortement sécularisés, l’apport des femmes au service de l’Église, la synodalité et les réfugiés.

Courage, discernement et charismes des femmes

Le pape a tout d’abord demandé aux jésuites d’avoir le courage de prendre des risques dans l’évangélisation, « le courage de chercher Dieu dans la prière et le courage d’aller aux frontières. C’est vraiment la contemplation en action » leur a-t-il expliqué. Il les a invités à rechercher « l’inculturation de la foi », mais avec discernement, car « l’air que nous respirons est un dieu païen gazeux ! Nous devons prêcher à cette culture par le témoignage, le service et la foi. Et de l’intérieur, nous devons le faire par la prière (…) Nous devons être ouverts, dialoguer et, dans le dialogue, aider avec simplicité ».

Il a ensuite abordé le thème des femmes, qui ont de nombreux charismes à offrir à l’Église. « Je répète souvent que l’Église est femme » a-t-il déclaré. Selon lui, de plus en plus de femmes assument au Vatican des tâches importantes, comme l’adjointe actuelle au Dicastère pour le développement humain intégral, l’adjointe au Dicastère pour les religieux ou l’adjointe au Dicastère de l’économie.

« Dans ‘l’équipe’ pour la nomination des évêques, il y a trois femmes » a-t-il ajouté, « et depuis qu’elles sont là pour sélectionner les candidats, les choses vont beaucoup mieux : elles ont des jugements tranchés. J’ai rencontré un jour la présidente Ursula von der Leyen. Nous parlions d’un problème spécifique et je lui ai demandé : « Mais comment gérez-vous ce genre de problème » ? Elle m’a répondu : « De la même manière que nous, les mères ». Sa réponse m’a fait beaucoup réfléchir… »

Le pape aux côtés du P. Tommy Scholtès sj, porte-parole francophone de la Conférence épiscopale belge, et en présence du cardinal jésuite Michael Czerny, préfet du dicastère pour le Développement humain intégral © Vatican Media

Le pape est intervenu en présence du cardinal jésuite Michael Czerny, préfet du Dicastère pour le développement humain intégral  (au milieu) © Vatican Media

Le roi Baudouin, la synodalité et l’accueil des migrants

Le pape François s’est ensuite exprimé, rapidement mais clairement, sur la cause en béatification et canonisation du roi Baudouin : « La cause du roi Baudouin sera introduite, et je l’ai fait directement, parce qu’il me semble que nous n’allons pas dans cette direction ici. »

Il a par ailleurs abordé la question de la synodalité qui est importante, même si elle n’est pas facile. Une synodalité qui doit être construire de bas en haut, et non le contraire : « La synodalité dans l’Église est une grâce ! L’autorité se fait dans la synodalité. La réconciliation passe par la synodalité et sa méthode. Et, d’autre part, nous ne pouvons pas vraiment être une Église synodale sans réconciliation. »

Enfin, le pape François a parlé du migrant qui doit être « accueilli, accompagné, promu et intégré. Aucune de ces quatre actions ne doit manquer, sinon il s’agit d’un problème grave. Un migrant qui n’est pas intégré finit mal, mais aussi la société dans laquelle il se trouve ». Il a alors donné l’exemple de l’attentat de l’aéroport de Zaventem en 2016, perpétré en Belgique par deux terroristes de l’État islamique, et qui a coûté la vie à 16 personnes : « Cette tragédie est aussi le résultat d’un manque d’intégration. »

Avant de prendre congé, le pape a parlé de l’importance d’avoir des enfants, sujet qu’il avait déjà abordé au Luxembourg : « L’Europe n’a plus d’enfants, elle vieillit. Elle a besoin de migrants pour se renouveler. C’est devenu une question de survie. »

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Le pape appelle à prier l’Esprit Saint pour l’unité et la paix https://fr.zenit.org/2024/10/09/le-pape-appelle-a-prier-lesprit-saint-pour-lunite-et-la-paix/ Wed, 09 Oct 2024 14:11:42 +0000 https://fr.zenit.org/?p=199391 Audience générale du mercredi 9 octobre 2024

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L’audience générale a eu lieu ce matin sur la place Saint-Pierre, à Rome, où le pape François a rencontré des groupes de pèlerins du monde entier.

Dans son discours en italien, le Saint-Père a abordé spécifiquement le thème de l’Esprit Saint dans les Actes des Apôtres. Il s’est appuyé notamment sur ce verset : « Jean a baptisé avec l’eau, mais vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés. » (Actes 11,16)

© Vatican Media

© Vatican Media

Il a expliqué que l’Esprit Saint garantit l’universalité et l’unité de l’Église et qu’il travaille de manière synodale, en étant lui-même le « lien d’unité ».

Et il a ajouté que « l’unité de l’Église, c’est l’unité entre les personnes. Elle ne se fait pas autour d’une table de travail, mais dans la vie. L’unité de la Pentecôte, selon l’Esprit, se réalise lorsqu’on s’efforce de mettre Dieu, et non soi-même, au centre. L’unité des chrétiens se construit également lorsqu’on avance ensemble vers le Christ. »

Salutations en français et en arabe

Après avoir résumé sa catéchèse dans différentes langues, le Saint-Père a adressé des salutations aux fidèles présents. « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier ceux venus de Haïti, de l’Île Maurice et de France » a-t-il dit en français. « Frères et sœurs, comme Église synodale en marche vers le Christ, demandons à l’Esprit Saint la grâce d’être des instruments d’unité et de paix. Que Dieu vous bénisse ! »

Il a également salué les fidèles de langue arabe : « Nous demandons à l’Esprit Saint de nous aider à être des instruments d’unité et de paix pour le bien de l’Église. Que le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal ! »

© Vatican Media

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Invitation à prier le rosaire chaque jour

Enfin, le pape François a adressé des salutations particulières aux jeunes, aux malades, aux personnes âgées et aux jeunes mariés. « Le mois d’octobre, consacré au saint rosaire, est une occasion précieuse de mettre en valeur cette prière mariale traditionnelle. Je vous invite tous à prier le rosaire chaque jour, en vous abandonnant avec confiance entre les mains de Marie » a-t-il déclaré.

Avant de bénir la foule, il a appelé une nouvelle fois à prier pour les pays en guerre, en particulier l’Ukraine, la Palestine, Israël, le Myanmar et le Soudan.

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L’Esprit Saint crée l’unité de deux façons https://fr.zenit.org/2024/10/09/lesprit-saint-cree-lunite-de-deux-facons/ Wed, 09 Oct 2024 09:11:57 +0000 https://fr.zenit.org/?p=199369 Catéchèse du mercredi 9 octobre 2024 (texte intégral)

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Dans notre itinéraire catéchétique sur l’Esprit Saint et l’Église, nous nous référons aujourd’hui au livre des Actes des Apôtres.

Le récit de la descente de l’Esprit Saint à la Pentecôte commence par la description de quelques signes préparatoires – le vent rugissant et les langues de feu – mais trouve sa conclusion dans l’affirmation : « Tous furent remplis d’Esprit Saint » (Ac 2, 4). Saint Luc – qui a écrit les Actes des Apôtres – souligne que l’Esprit Saint est celui qui assure l’universalité et l’unité de l’Église. L’effet immédiat du fait d’être « remplis d’Esprit Saint » Cénacle pour annoncer Jésus-Christ à la foule (cf. Ac 2,4ss).

Ce faisant, Luc a voulu souligner la mission universelle de l’Église, signe d’une nouvelle unité entre tous les peuples. Nous voyons que l’Esprit travaille à l’unité de deux manières. D’une part, il pousse l’Église vers l’extérieur, pour qu’elle puisse accueillir de plus en plus de personnes et de peuples ; d’autre part, il la rassemble à l’intérieur pour consolider l’unité réalisée. Il lui apprend à s’étendre dans l’universalité et à se rassembler dans l’unité.

Le premier de ces deux mouvements – l’universalité – nous le voyons à l’œuvre dans le chapitre 10 des Actes des Apôtres, dans l’épisode de la conversion de Corneille. Le jour de la Pentecôte, les apôtres avaient annoncé le Christ à tous les juifs et à tous ceux qui respectaient la loi de Moise, quel que soit le peuple auquel ils appartenaient. Il a fallu une autre « Pentecôte », très semblable à la première, celle de la maison du centurion Corneille, pour que les Apôtres élargissent l’horizon et fassent tomber la dernière barrière, celle entre les Juifs et les païens (cf. Ac 10-11).

À cette expansion ethnique s’ajoute une expansion géographique. Paul – nous le lisons encore dans les Actes (cf. 16, 6-10) – voulait annoncer l’Évangile dans une nouvelle région de l’Asie Mineure ; mais, est-il écrit, « le Saint-Esprit les avait empêchés » ; il voulait passer en Bithynie « mais l’Esprit de Jésus s’y opposa ». On découvre immédiatement la raison de ces surprenantes interdictions de l’Esprit : la nuit suivante, l’Apôtre reçut en songe l’ordre de passer en Macédoine. L’Évangile quittait ainsi son Asie natale pour entrer en Europe.

Le second mouvement de l’Esprit Saint – celui qui crée l’unité – nous le voyons à l’œuvre au chapitre 15 des Actes des Apôtres, dans le déroulement de ce que l’on appelle le Concile de Jérusalem. Le problème est de savoir comment s’assurer que l’universalité atteinte ne compromet pas l’unité de l’Église. L’Esprit Saint n’opère pas toujours l’unité de façon soudaine, par des interventions miraculeuses et décisives, comme à la Pentecôte. Il le fait aussi – et dans la plupart des cas – par un travail discret, respectueux du temps et des divergences humaines, en passant par les personnes et les institutions, par la prière et la confrontation. En quelque sorte, nous dirions aujourd’hui, synodale. C’est ce qui s’est passé, en effet, au Concile de Jérusalem, pour la question des obligations de la loi de Moise à imposer aux convertis du paganisme. Sa solution fut annoncée à toute l’Église avec les mots bien connus : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé… ». (Ac 15 :28).

Saint Augustin explique l’unité apportée par l’Esprit Saint à travers une image devenue classique : « Ce que l’âme est au corps humain, l’Esprit Saint l’est au corps du Christ, qui est l’Église ». Cette image nous aide à comprendre quelque chose d’important. L’Esprit Saint ne travaille pas à l’unité de l’Église de l’extérieur, il ne se contente pas de nous ordonner d’être unis. Il est lui-même le « lien de l’unité ».

Comme toujours, nous concluons par une pensée qui nous aide à passer de l’ensemble de l’Église à chacun d’entre nous. L’unité de l’Église est l’unité entre les personnes et ne se réalise autour d’une table, mais dans la vie. Nous voulons tous l’unité, nous la désirons tous du plus profond de notre cœur ; pourtant, elle est si difficile à réaliser que, même au sein du mariage et de la famille, l’unité et la concorde sont parmi les choses les plus difficiles à réaliser et encore plus difficiles à maintenir.

La raison en est que chacun veut, certes, l’unité, mais autour de son propre point de vue, sans penser que l’autre en face de lui pense exactement la même chose de « son » point de vue. De cette manière, l’unité ne fait que s’éloigner. L’unité de la Pentecôte, selon l’Esprit, est atteinte lorsque l’on s’efforce de mettre Dieu, et non soi-même, au centre. L’unité des chrétiens aussi se construit de cette manière : non pas en attendant que d’autres nous rejoignent là où nous sommes, mais en avançant ensemble vers le Christ.

Demandons à l’Esprit Saint de nous aider à être des instruments d’unité et de paix.

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Qui sont les nouveaux cardinaux francophones ? – 6 titres, mardi 8 octobre 2024 https://fr.zenit.org/2024/10/08/qui-sont-les-nouveaux-cardinaux-francophones-6-titres-mardi-8-octobre-2024/ Tue, 08 Oct 2024 15:15:24 +0000 https://fr.zenit.org/?p=199276 Mgr Khairallah au Synode : « Je viens ici pour parler du pardon »

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Qui sont les nouveaux cardinaux francophones ?

Mgr Khairallah au Synode : « Je viens ici pour parler du pardon »

Liban : Une Sœur au cœur de la fournaise

Jubilé 2025 : Les initiatives de la Bibliothèque apostolique vaticane

Polygamie en Afrique

En chemin vers le 20 octobre : Canonisation des martyrs de Damas

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Qui sont les nouveaux cardinaux francophones ? https://fr.zenit.org/2024/10/08/qui-sont-les-nouveaux-cardinaux-francophones/ Tue, 08 Oct 2024 14:48:05 +0000 https://fr.zenit.org/?p=199306 Focus sur trois d’entre eux : un français, un belge et un ivoirien

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Ce dimanche 6 octobre, alors que la deuxième session du Synode a démarré, le pape François a annoncé la tenue prochaine, à Rome, d’un consistoire pour la création de 21 nouveaux cardinaux. Venant de 18 nations différentes, les prélats recevront la barrette cardinalice le 8 décembre 2024, en la fête de l’Immaculée Conception.

Parmi ces nouveaux cardinaux, trois sont issus de pays francophones : Mgr Jean-Paul Vesco est archevêque d’Alger, Mgr Dominique Mathieu est archevêque de Téhéran Ispahan, et Mgr Ignace Bessi Dogbo est archevêque d’Abidjan.

Mgr Jean-Paul Vesco : « C’est aussi en tant qu’algérien que je reçois cet honneur »

Le cardinal français Jean-Paul Vesco est archevêque d'Alger © doctrine-chretienne.com

Le cardinal français Jean-Paul Vesco est archevêque d’Alger © doctrine-chretienne.com

« J’ai le souffle coupé, évidemment, parce que je ne pouvais pas simplement l’imaginer un millième de seconde. Je sens le poids d’un immense honneur, immérité, et l’envie de continuer à avancer au service de cette Église, et à la suite du pape François qui l’ouvre sur le monde » a confié le nouveau cardinal aux médias du Vatican, suite à l’annonce du pape.

« L’Algérie sera honorée aussi de cette distinction, je crois que c’est important pour les algériens et je suis algérien. Et donc c’est aussi en tant qu’algérien que je reçois cet honneur qui m’est fait » a-t-il ajouté.

Mgr Jean-Paul Vesco est un dominicain français, originaire de Lyon. Âgé de 62 ans, il a d’abord été avocat avant d’être ordonné prêtre en 2001. Arrivé en Algérie en 2002 au couvent dominicain de Tlemcen dans le diocèse d’Oran, il a été nommé vicaire général de ce diocèse en 2005, puis évêque en décembre 2012.

En 2021, Mgr Vesco a été nommé archevêque d’Alger, un diocèse comptant une trentaine de prêtres et une cinquantaine de religieux : « Cette petite Église continue à faire sens. Elle a beaucoup changé depuis le temps des années 1990-2000. Mais elle reste fidèle à cette vocation d’une Église ouverte sur la société dans laquelle elle s’insère, une société musulmane. Je crois que c’est aussi un signe qu’a voulu donner le pape François. »

Mgr Dominique Mathieu en Iran : « Rien n’est impossible à Dieu »

Originaire d’Arlon, dans le sud-est de la Belgique, Mgr Dominique Mathieu est depuis janvier 2021 archevêque de Téhéran-Ispahan. Âgé de 61 ans, il est actuellement à la tête du seul archevêché catholique en République islamique d’Iran, comprenant cinq paroisses latines, 2 000 baptisés, mais sans prêtres ni diacres.

Mgr Dominique Mathieu lors de son ordination épiscopale © Vatican Media

Mgr Dominique Mathieu lors de son ordination épiscopale © Vatican Media

Mgr Dominique Mathieu a fait sa profession solennelle chez les Franciscains en 1987, puis a été ordonné prêtre en septembre 1989. Parlant plusieurs langues, il est arrivé au Liban en 2013 dans la Custodie provinciale de l’Est et de la Terre Sainte. « Ce fut un nouveau temps d’approfondissement spirituel et d’étude religieuse. La pression du monde occidental faisait place à l’hospitalité, l’enthousiasme et la piété profondément ancrée du Moyen-Orient » raconte t-il.

Lorsque le pape François l’a nommé archevêque de Téhéran-Ispahann en janvier 2021, l’Église latine en Iran n’avait alors plus d’évêque depuis 2015, et le dernier prêtre étranger, un dominicain irlandais, était parti en 2018.

« Rien dans ma formation ne m’a préparé à devenir évêque » avait-il confié après sa nomination. « Mais d’un autre côté, tout dans ma vie a contribué à ce que me soit confiée ma mission actuelle : se restreindre dans les contextes difficiles et se mettre en recherche de nouvelles chances et possibilités. Cela ne peut se faire que dans la foi que rien n’est impossible à Dieu, car Il reste fidèle dans le temps à sa promesse de nous aider de l’Esprit Saint pour cheminer vers son Royaume. »

Mgr Ignace Bessi Dogbo : « Être conseiller du pape vous ouvre l’espace, les yeux et le cœur »

Messe d'installation de Mgr Ignace Bessi Dogbo à Abidjan © dioceseabidjan.com

Messe d’installation de Mgr Ignace Bessi Dogbo à Abidjan © dioceseabidjan.com

Âgé de 63 ans, Mgr Ignace Bessi Dogbo est archevêque d’Abidjan depuis mai 2024, le diocèse le plus important de Côte d’Ivoire, avec plus de deux millions de fidèles.

Avant cette nomination, il a d’abord été évêque de Katiola, dans le centre du pays, puis archevêque de Korhogo en 2021. Il a été également président de la Conférence épiscopale de Côte d’Ivoire (CECCI) de 2017 à 2023, et a beaucoup œuvré pour le dialogue et la réconciliation dans son pays.

« J’étais dans la stupéfaction », a-t-il confié aux médias du Vatican en apprenant la nouvelle. « On est tous au service de l’Église. Si donc le Seigneur pense que l’un soit plus proche du Saint-Père pour lui donner des conseils et en recevoir de lui, il ne peut que rendre grâce, remercier aussi le Saint-Père pour la confiance. »

L’archevêque d’Abidjan compte sur la grâce de Dieu et a reçu de nombreux messages des catholiques de son pays : « Tout le pays est en joie et en attente de voir ce que ça peut apporter pour la cohésion au niveau du pays, pour la réconciliation », explique-t-il. « Être conseiller du pape vous ouvre l’espace, les yeux et le cœur. »

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Polygamie en Afrique https://fr.zenit.org/2024/10/08/polygamie-en-afrique/ Tue, 08 Oct 2024 14:35:57 +0000 https://fr.zenit.org/?p=199288 Le président du SCEAM propose au Synode un « plan en quatre phases »

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Première parution sur ACI Afrique le 6 octobre 2024

 

Le président du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) a présenté « un plan en quatre phases » sur lequel les évêques catholiques d’Afrique se sont mis d’accord pour relever le défi de la polygamie sur le continent.

Dans sa présentation du mercredi 2 octobre au Synode sur la synodalité en cours à Rome, le Cardinal Fridolin Ambongo a déclaré qu’une équipe d’experts dirigera les discussions et la formulation d’un document sur la réponse pastorale à la polygamie, qui sera examiné pour approbation lors de l’Assemblée plénière du SCEAM en juillet 2025.

Les délégués à la session du 4 au 29 octobre 2023 du Synode sur la synodalité ont encouragé les évêques catholiques d’Afrique à « promouvoir le discernement théologique et pastoral sur la question de la polygamie ».

Dans leur rapport de synthèse de 42 pages à l’issue de la première session du Synode pluriannuel, que le pape François a prolongé jusqu’en 2024, les délégués ont également encouragé les membres du SCEAM à favoriser « l’accompagnement des personnes vivant dans des unions polygames qui viennent à la foi ».

Un plan en quatre phases

Dans sa présentation du 2 octobre, le cardinal Ambongo a déclaré que les évêques catholiques « travaillent actuellement sur un plan en quatre phases pour aborder cette question », comme convenu par les membres du Comité permanent du SCEAM.

Ce travail, a-t-il dit, « embrasse la méthode synodale de consultation et de collaboration, et cherche à développer une réponse pastorale globale à la polygamie ».

Selon l’Ordinaire local de l’archidiocèse catholique de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), la première phase a consisté à constituer un groupe de travail d’experts chargé d’identifier « certains éléments fondamentaux pour une réponse pastorale appropriée » à la réalité de la polygamie en Afrique.

Guidée par la question « Quelle est la forme de pastorale la plus appropriée pour soutenir les personnes en situation de polygamie ? », l’équipe d’experts doit rédiger un texte visant à apporter des « réponses complètes » à cette question.

« La deuxième phase commencera avec la distribution du texte aux Conférences épiscopales africaines pour examiner les améliorations et les propositions de lignes pastorales, car la prévalence et les caractéristiques de la polygamie varient considérablement d’une région à l’autre », a déclaré le cardinal Ambongo.

Le Dicastère pour la doctrine de la foi sera également invité à donner son avis sur le projet de document, a-t-il ajouté.

Une prochaine étape : juillet 2025

Le président du SCEAM a indiqué que dans la troisième phase du plan, les évêques catholiques d’Afrique « auront la tâche d’examiner, d’approuver et d’adopter le contenu de ce document au cours de la prochaine Assemblée plénière du SCEAM en juillet 2025 ».

Enfin, « le document consensuel qui aura été voté et adopté par les évêques sera ensuite soumis au Dicastère pour la doctrine de la foi pour une orientation théologique et doctrinale plus poussée », a déclaré le cardinal Ambongo lors de sa présentation du 2 octobre.

« L’Église en Afrique, fidèle à la doctrine catholique sur le mariage, s’engage à trouver les moyens les plus appropriés pour accompagner ses frères, ses fils et ses filles en situation de mariage polygame », a-t-il ajouté.

Le membre congolais de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins (OFM Cap) a poursuivi en décrivant la polygamie comme « une réalité bien connue dans de nombreux pays africains », ce qui, a-t-il ajouté, « représente un véritable défi pastoral ».

« Il y a des personnes qui ont rejoint la foi chrétienne alors qu’elles se trouvent dans une situation de polygamie. Mais il y a aussi des personnes baptisées qui vivent dans la polygamie après leur conversion », a déclaré le cardinal Ambongo.

Card Fridolin Ambongo en discussion avec le pape François © aciafrique

Card Fridolin Ambongo en discussion avec le pape François © aciafrique

Plusieurs formes de polygamie

En Afrique, a-t-il ajouté, la polygamie prend plusieurs formes, notamment la polygynie, où un homme a plusieurs femmes, et la polyandrie, où une femme a plusieurs maris.

Le président du SCEAM a noté que « dans l’Afrique moderne, nous voyons l’émergence de nouvelles formes de polygamie à travers de nouvelles formes de cohabitation où les enfants sont reconnus comme légitimes ».

« L’œuvre d’évangélisation, en faisant irruption dans nos cultures, s’est heurtée à une polygamie légitimement très enracinée, au point que le vaillant premier missionnaire s’est trouvé dans l’abîme par rapport au mariage monogamique voulu par le christianisme », a déclaré le chef de l’Église catholique.

Cependant, il a précisé que les missionnaires « ont fermement proposé la doctrine monogamique à laquelle une multitude de nos compatriotes africains adhèrent avec foi jusqu’à ce jour ».

« S’appuyant sur la Bible, ils ont fait comprendre que les nombreux cas de polygamie que l’on y trouve étaient inscrits dans le plan de Dieu, amenant son peuple à découvrir que le modèle à atteindre était plutôt la monogamie que l’on trouve dès le début du livre de la Genèse et qui se prolonge dans les écrits du Nouveau Testament », a expliqué le cardinal Ambomgo.

La catéchèse en vigueur enseigne que la polygamie n’est pas l’idéal du couple voulu par Dieu. Le Créateur, au commencement, a fait l’homme et la femme et a dit : c’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme et les deux ne feront qu’une seule chair. (Mc 10, 6-8) « C’est la doctrine que nous défendons dans nos églises en Afrique ».

« Il y a un besoin urgent d’un accompagnement pastoral de la polygamie. L’accompagnement des personnes en situation de polygamie dans nos églises reste à préciser », a déclaré le cardinal Ambongo.

© aciafrique

© aciafrique

Un projet lancé en avril 2024

Auparavant, en avril, la direction du SCEAM avait annoncé la création d’une commission chargée de discerner les soins pastoraux à apporter aux personnes vivant dans des unions polygames.

Le secrétaire général du SCEAM, le père Rafael Simbine Junior, a confirmé la création de la Commission lors d’une conférence de presse tenue le 25 avril en marge de la réunion de quatre jours des délégués représentant l’Afrique au Synode sur la synodalité, avant la session du 2 au 29 octobre 2024.

« Nous avons créé cette Commission composée principalement de théologiens de différents domaines qui font ce travail », a déclaré le père Simbine, ajoutant que les membres de la Commission créée ont le mandat d’étudier des “questions spéciales”, y compris “la question de la polygamie”.

Le discernement théologique consistera probablement à rappeler la position de l’Église catholique sur la polygamie par rapport à la compréhension qu’a l’Église de l’institution du mariage et du sacrement du mariage.

Le Compendium de la doctrine sociale de l’Église (CSDC 217), une publication du Conseil pontifical Justice et Paix, le Catéchisme de l’Église catholique (CEC 1645), la Constitution pastorale de décembre 1965 sur l’Église dans le monde de ce temps, Gaudium et Spes (GS, 48#1), et l’Exhortation apostolique de novembre 1981 sur le rôle de la famille chrétienne dans le monde de ce temps, Familiaris Consortio, sont susceptibles d’être référencés.

Entre-temps, un discernement pastoral est susceptible d’impliquer des réflexions sur les manières de cheminer avec les personnes en situation de polygamie dans le deuxième continent le plus grand et le plus peuplé du monde.

En novembre 2023, les membres de la réunion interrégionale des évêques d’Afrique australe (IMBISA), qui comprend les évêques catholiques de neuf pays d’Afrique australe, ont demandé aux théologiens de la région de « faire la lumière » sur les pratiques d’initiation traditionnelle et de polygamie.

Dans l’archidiocèse catholique de Kisumu, au Kenya, le groupe de femmes St. Monica a été créé pour venir en aide aux veuves catholiques dont l’autre option était d’hériter et de faire partie d’une union polygame.

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