ZENIT – Français https://fr.zenit.org/ Le monde vu de Rome Sun, 18 May 2025 21:15:00 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png ZENIT – Français https://fr.zenit.org/ 32 32 Léon XIV : un phénomène numérique et le premier pape influenceur https://fr.zenit.org/2025/05/18/leon-xiv-un-phenomene-numerique-et-le-premier-pape-influenceur/ Sun, 18 May 2025 21:15:00 +0000 https://fr.zenit.org/?p=212298 Près de 13 millions d'abonnés en 72 heures 

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Photo : Près De 13 Millions De Personnes Suivent Désormais Le Pape Sur Instagram. 

 

Rome, 15.05.2025 – La papauté est officiellement entrée dans l’ère des influenceurs. Dans une décision que peu de gens avaient anticipée aussi claire et aussi rapide, le pape Léon XIV a fait irruption sur la scène des médias sociaux, et en seulement trois jours, les chiffres parlent plus fort que n’importe quel sermon. 

Près de 13 millions de personnes suivent déjà le pape sur Instagram, même si le compte ne compte que trois publications. Sur X (anciennement Twitter), un nouveau compte — @pontifex — marque une rupture délibérée avec le compte du pape précédent. La transformation numérique n’est pas seulement superficielle ; elle signale une nouvelle stratégie : enracinée dans les traditions de la papauté, mais sans crainte de naviguer dans la culture fluide et rapide de la communication moderne. 

Avant son élection, Léon XIV n’avait donné aucune indication que les médias sociaux joueraient un rôle dans son ministère. Connu pour sa présence pastorale et son autorité discrète, il était souvent davantage associé à l’engagement communautaire qu’à la diffusion numérique. Son entrée soudaine et bien coordonnée dans le monde numérique en a surpris plus d’un, notamment en raison de sa précision et de son ampleur.

Le service de communication du Vatican est resté silencieux durant les premiers jours de son pontificat. Puis, presque du jour au lendemain, la nouvelle stratégie sociale s’est cristallisée : oui à Instagram. Oui à X. Un nouveau nom d’utilisateur. Un nouveau ton. Une nouvelle frontière.

Pèlerinage numérique 

La multitude d’abonnés sur Instagram – plus de 12,8 millions en moins de 72 heures – a poussé les analystes des médias et les experts de l’Église à chercher des comparaisons. Seules les personnalités mondiales du divertissement, les dirigeants politiques ou les icônes du sport ont tendance à attirer une telle dévotion numérique instantanée. 

Mais l’attrait de Léon XIV ne repose pas sur la célébrité. C’est quelque chose de plus : un mélange de curiosité, de révérence et du sentiment renouvelé de connexion que sa figure semble inspirer. Ses publications, bien que minimes pour l’instant, sont déjà devenues une sorte de sanctuaire numérique : des lieux de rencontre, de commentaires et peut-être de prière.

 « Ce n’est pas seulement un compte sur les réseaux sociaux », a noté un observateur. « C’est un confessionnal mondial, une basilique numérique, un espace où des millions de personnes viennent dans l’espoir qu’il parle. » 

Symbolisme dans le nom d’utilisateur 

Le choix de @pontifex a une grande portée symbolique. Le terme, qui signifie en latin « bâtisseur de ponts », a des racines anciennes dans la vie religieuse romaine et a été adopté plus tard comme titre pour l’évêque de Rome. Mais dans le monde d’aujourd’hui, cela évoque également le besoin de connexion à une époque marquée par la fragmentation. Le pape Léon XIV semble déterminé à adopter cette métaphore, à la fois numériquement et ecclésialement. 

En choisissant un nom d’utilisateur distinct de son nom personnel, il souligne que cette présence ne le concerne pas lui, mais sa fonction. De cette façon, il équilibre l’innovation avec la continuité institutionnelle, reflétant l’importance de la charge sans être absorbé par son héritage.

 Les observateurs ont noté que ces débuts numériques marquent un changement marqué par rapport à l’approche plus prudente et formelle du pape François à l’égard des médias sociaux. Les comptes de Léon XIV, en revanche, portent les marques d’une rupture intentionnelle : une image de marque renouvelée, un lancement rapide et un sens indéniable de l’immédiateté.

 Le timing est également révélateur. La publication de ces comptes si tôt dans son pontificat, avant des nominations clés au Vatican ou des déclarations politiques, suggère que la communication n’est pas secondaire mais centrale dans sa vision pastorale. 

Quelle est la prochaine étape ?

 La question n’est plus de savoir si le pape Léon XIV s’exprimera par ces nouveaux canaux, mais comment. Va-t-il interagir directement avec les fidèles ? Va-t-il répondre à des questions ou simplement proposer des réflexions ? Son ton restera-t-il méditatif ou deviendra-t-il prophétique, voire polémique ?

 Ce qui est clair, c’est qu’un nouveau chapitre de la papauté numérique a commencé, non seulement pour le Vatican, mais pour l’Église mondiale. Et dans un monde de cœurs qui dérivent et de pouces qui font défiler l’écran, le successeur de Pierre a trouvé une nouvelle chaire : une chaire où un message peut être partagé instantanément et résonner à travers les continents en quelques secondes. 

Internet n’a pas seulement rencontré le nouveau pape. Il le suit.

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Trump crée une commission sur la liberté religieuse https://fr.zenit.org/2025/05/18/trump-cree-une-commission-sur-la-liberte-religieuse/ Sun, 18 May 2025 21:02:57 +0000 https://fr.zenit.org/?p=212294 Le cardinal Dolan et l'évêque Barron en sont nommés membres

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par Tim Daniels

Le président Donald Trump a inauguré la nouvelle Commission nationale pour la Liberté Religieuse lors de la Journée nationale de la prière à la Maison Blanche le jeudi 1er mai, entouré d’un mélange éclectique de pasteurs, de rabbins, d’évêques et de personnalités du monde des médias. 

Avec des hymnes gospel tels que « Sublime Grace » et « Great Thou Art, Lord » résonnant dans la roseraie, le message était clair comme de l’eau de roche : la religion, et en particulier le christianisme, est à nouveau au centre de la vision de Trump pour l’Amérique.

L’événement était centré sur la signature d’un décret créant la commission de 13 membres, présidée par le lieutenant-gouverneur du Texas Dan Patrick et vice-présidée par le neurochirurgien à la retraite et ancien membre du cabinet Ben Carson. Sa mission : rédiger un rapport détaillant le rôle fondamental de la liberté religieuse dans la vie américaine, examiner les menaces perçues à l’encontre de cette liberté et proposer des moyens de promouvoir le pluralisme religieux. 

Mais pour beaucoup, l’initiative est perçue moins comme un appel à l’unité que comme un drapeau de combat culturel.

« Soyons clairs : il ne s’agit pas seulement d’une démarche politique. Il s’agit d’une déclaration », a déclaré le révérend Shannon Fleck, de Faithful America, un groupe chrétien progressiste. « Cette commission ne cherche pas à protéger la foi. Il s’agit de la transformer en arme ». 

D’autres ont vu les choses différemment. Phil McGraw, mieux connu par des millions de personnes sous le nom de « Dr. Phil », s’est présenté devant M. Trump et a déclaré : « M. le Président, je ne dirai jamais assez à quel point je suis fier de voir le retour de la religion à la Maison Blanche. Que Dieu vous bénisse.

La liste des personnes nommées combine l’influence politique conservatrice et la célébrité religieuse. L’évangéliste Franklin Graham, le cardinal Timothy Dolan de New York, l’évêque Robert Barron du Minnesota, le rabbin Meir Soloveichik et l’animateur de talk-show Eric Metaxas, apportent une notoriété et des opinions fortes à un groupe qui devrait exercer une influence significative sur le discours religieux dans la sphère publique.

 La commission examinera notamment les droits du premier amendement du clergé et des institutions religieuses, la tension entre les obligations de vaccination et la foi personnelle, les droits des parents en matière d’éducation et le rétablissement de la prière volontaire et de l’instruction religieuse dans les écoles publiques.

Simultanément, M. Trump a annoncé la création d’un groupe de travail du Ministère de la Justice chargé d’enquêter sur ce qu’il a décrit comme une marée montante de préjugés anti-chrétiens. Une récente enquête du Pew Research Center a révélé que deux tiers des répondants évangéliques blancs pensent que les chrétiens sont victimes de discrimination aux États-Unis, une croyance que M. Trump a amplifiée à plusieurs reprises.

« Nous ramenons Dieu en Amérique », a proclamé M. Trump lors de la cérémonie, avant de réitérer des affirmations non fondées selon lesquelles l’élection de 2020 aurait été frauduleuse. 

Si certains chefs religieux ont salué cette initiative, beaucoup ont mis en garde contre le fait qu’elle brouille la ligne constitutionnelle entre l’Église et l’État. 

L’évêque Dwayne Royster, qui dirige le réseau progressiste Faith in Action, a mis en garde contre ce qu’il considère comme un abus de la liberté religieuse. « La liberté religieuse ne doit jamais devenir un instrument de peur ou de domination », a-t-il déclaré. Le cardinal Dolan et l’évêque Barron ont défendu leur participation. Dans une déclaration sur les réseaux sociaux, Mgr Barron a écrit : « C’est l’occasion de s’assurer que l’enseignement social catholique influence la politique publique en matière de liberté religieuse, une question qui préoccupe depuis longtemps les évêques américains ».

 Le mandat de la commission coïncidera avec le semi-quincentenaire de l’Amérique ; si elle n’est pas renouvelée par le président, elle sera dissoute le 4 juillet 2026, date du 250e anniversaire de la Déclaration d’indépendance.

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« Le mandat d’éduquer au sens critique doit être redécouvert » https://fr.zenit.org/2025/05/18/le-mandat-deduquer-au-sens-critique-doit-etre-redecouvert/ Sun, 18 May 2025 20:48:48 +0000 https://fr.zenit.org/?p=212281 Discours du pape aux membres de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice (texte intégral)

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Samedi 17 mai 2025

 

Bonjour tout le monde ! Bonjour !

Chers frères et sœurs, bienvenue !

Je remercie le président et les membres de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice et je vous salue tous, vous qui participez à la Conférence internationale annuelle et à l’Assemblée générale.

Discours du pape aux membres de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice, 17 mai 2025 © Vatican Media 
Le thème de votre Conférence de cette année – « Surmonter les polarisations et reconstruire la gouvernance mondiale : les bases éthiques » – va au cœur du sens et du rôle de la Doctrine sociale de l’Eglise, instrument de paix et de dialogue pour construire des ponts de fraternité universelle. Spécialement en ce temps pascal, nous reconnaissons que le Ressuscité nous précède même là où il semble que l’injustice et la mort aient vaincu. Aidons-nous les uns les autres, comme je le disais le soir de mon élection, « à construire des ponts, par le dialogue, par la rencontre, en nous unissant tous pour être un seul peuple toujours dans la paix ». Cela ne s’improvise pas : c’est un enchevêtrement dynamique et continu de grâce et de liberté que, même maintenant, en nous rencontrant, nous renforçons.

Discours du pape aux membres de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice, 17 mai 2025 © Vatican Media 
Déjà le pape Léon XIII – vivant dans une période historique hors du commun et de transformations perturbatrices – visait à contribuer à la paix en stimulant le dialogue social, entre le capital et le travail, entre les technologies et l’intelligence humaine, entre les différentes cultures politiques, entre les nations. Le pape François a utilisé le terme « polycrise » pour évoquer la dramatique conjoncture historique que nous vivons, où convergent les guerres, les changements climatiques, les inégalités croissantes, les migrations forcées et contrecarrées, la pauvreté stigmatisée, les innovations technologiques perturbatrices, la précarité du travail et des droits [1]. Sur des questions aussi importantes, la Doctrine sociale de l’Eglise est appelée à fournir des clés d’interprétation qui mettent en dialogue science et conscience, apportant ainsi une contribution fondamentale à la connaissance, à l’espérance et à la paix.

Discours du pape aux membres de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice, 17 mai 2025 © Vatican Media 
La Doctrine sociale nous apprend en effet à reconnaître que plus important que les problèmes ou les réponses à ceux-ci, est la façon dont nous les affrontons, avec des critères d’évaluation et des principes éthiques et avec l’ouverture à la grâce de Dieu.

Discours du pape aux membres de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice, 17 mai 2025 © Vatican Media 
Vous avez l’occasion de montrer que la Doctrine sociale de l’Eglise, avec son propre regard anthropologique, entend favoriser un véritable accès aux questions sociales : elle ne veut pas hisser le drapeau de la possession de la vérité, ni dans l’analyse des problèmes, ni dans leur résolution. Dans ces questions il est plus important de savoir se rapprocher, que de donner une réponse hâtive sur la raison pour laquelle quelque chose est arrivé ou comment le surmonter. L’objectif est d’apprendre à faire face aux problèmes, qui sont toujours différents, parce que chaque génération est nouvelle, avec de nouveaux défis, de nouveaux rêves, de nouvelles questions.

Discours du pape aux membres de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice, 17 mai 2025 © Vatican Media 
Nous avons ici un aspect fondamental pour la construction de la « culture de la rencontre » par le dialogue et l’amitié sociale. Pour la sensibilité de beaucoup de nos contemporains, le mot « dialogue » et le mot « doctrine » semblent contradictoires, incompatibles. Peut-être que lorsque nous entendons le mot « doctrine », la définition classique vient à l’esprit : un ensemble d’idées propres à une religion. Et avec cette définition nous nous sentons peu libres de réfléchir, de remettre en question ou de chercher de nouvelles alternatives. 

Discours du pape aux membres de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice, 17 mai 2025 © Vatican Media 
Il est donc urgent de montrer, à travers la Doctrine sociale de l’Eglise, qu’il existe une autre signification, prometteuse, de l’expression « doctrine », sans laquelle le dialogue se vide également. Ses synonymes peuvent être « science », « discipline » ou « savoir ».  Ainsi comprise, toute doctrine se reconnaît fruit de recherches et donc d’hypothèses, de rumeurs, d’avancées et d’échecs, à travers lesquels elle cherche à transmettre une connaissance fiable, ordonnée et systématique sur une question déterminée. De cette façon, une doctrine n’est pas une opinion, mais un chemin commun, collectif et même multidisciplinaire vers la vérité.

Discours du pape aux membres de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice, 17 mai 2025 © Vatican Media 
L’endoctrinement est immoral, empêche le jugement critique, porte atteinte à la liberté sacrée du respect de sa propre conscience – même erronée – et se ferme à de nouvelles réflexions parce qu’il refuse le mouvement, le changement ou l’évolution des idées face à de nouveaux problèmes.  Au contraire, la doctrine en tant que réflexion sérieuse, sereine et rigoureuse, entend nous enseigner, en premier lieu, à savoir nous rapprocher des situations et avant tout des personnes. Elle nous aide également à formuler des jugements prudentiels. Ce sont le sérieux, la rigueur, la sérénité que nous devons apprendre de toute doctrine, même de la Doctrine sociale.

Discours du pape aux membres de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice, 17 mai 2025 © Vatican Media 
Dans le contexte de la révolution numérique en cours, le mandat d’éduquer au sens critique doit être redécouvert, explicite et cultivé, en combattant les tentations opposées, qui peuvent aussi traverser le corps ecclésial. Il y a peu de dialogue autour de nous, et les paroles criées prévalent, les fake news ne sont pas rares, ni les thèses irrationnelles de quelques arrogants. L’approfondissement et l’étude sont donc fondamentaux, ainsi que la rencontre et l’écoute des pauvres, trésor de l’Eglise et de l’humanité, porteurs de points de vue rejetés mais indispensables pour voir le monde avec les yeux de Dieu. Qui naît et grandit loin des centres de pouvoir ne doit pas simplement être formé par la Doctrine sociale de l’Eglise, mais reconnu comme son continuateur et actualisateur : les témoins d’engagement social, les mouvements populaires et les différentes organisations catholiques de travailleurs sont l’expression des périphéries existentielles dans lesquelles l’espérance résiste et germe toujours. Je vous recommande de donner la parole aux pauvres.  

Discours du pape aux membres de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice, 17 mai 2025 © Vatican Media 
Très chers, comme l’affirme le Concile Vatican II, «il est du devoir permanent de l’Eglise de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Evangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques » (Const. past. Gaudium et spes, 4).

Je vous invite donc à participer activement et de manière créative à cet exercice de discernement, en contribuant à développer la Doctrine sociale de l’Eglise avec le peuple de Dieu, en cette période historique de grands bouleversements sociaux, en écoutant et en dialoguant avec tous. Il y a aujourd’hui un besoin généralisé de justice, des questions sur la paternité et la maternité, un profond désir de de spiritualité, surtout chez les jeunes, chez les exclus, qui ne trouvent pas toujours des canaux efficaces pour s’exprimer. Il y a une demande croissante de la Doctrine sociale de l’Eglise, à laquelle nous devons répondre.

Je vous remercie de votre engagement et de vos prières pour mon ministère, et je vous bénis tous de tout cœur, ainsi que vos familles et votre travail. 

[1] Message aux participants à l’Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie, 3 mars 2025.

 

Traduction réalisée par ZENIT

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« Confions à Marie le service de l’Évêque de Rome, pasteur de l’Église universelle » https://fr.zenit.org/2025/05/18/confions-a-marie-le-service-de-leveque-de-rome-pasteur-de-leglise-universelle/ Sun, 18 May 2025 20:20:13 +0000 https://fr.zenit.org/?p=212273 Regina Cæli à la fin de la messe du début du Ministère pétrinien

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Place Saint-Pierre
Dimanche 18 mai 2025

Au terme de cette célébration, je vous salue et je vous remercie tous, Romains et fidèles venus de nombreuses parties du monde, qui avez souhaité y participer !

J’exprime en particulier ma gratitude aux délégations officielles de nombreux pays, ainsi qu’aux représentants des Églises et des Communautés ecclésiales et des autres religions.

Regina Cæli à la fin de la messe du début du Ministère pétrinien, 18 mai 2025 © Vatican Media Je salue chaleureusement les milliers de pèlerins venus de tous les continents pour le Jubilé des Confraternités. Chers amis, je vous remercie de maintenir vivant le grand patrimoine de la piété populaire !

Au cours de la messe, j’ai ressenti fortement la présence spirituelle du Pape François qui nous accompagne depuis le Ciel. Dans cette dimension de communion des saints, je rappelle qu’hier, a été béatifié à Chambéry, en France, le prêtre Camille Costa de Beauregard qui a vécu à la fin des années 1800 et au début des années 1900 et qui a été témoigné d’une grande charité pastorale.

Regina Cæli à la fin de la messe du début du Ministère pétrinien, 18 mai 2025 © Vatican Media

Dans la joie de la foi et de la communion, nous ne pouvons pas oublier nos frères et sœurs qui souffrent des guerres. À Gaza, des enfants, des familles et des personnes âgées survivantes sont réduits à la famine. Au Myanmar, de nouvelles hostilités ont coûté la vie à de jeunes innocents. L’Ukraine tourmentée attend enfin des négociations pour une paix juste et durable.

Regina Cæli à la fin de la messe du début du Ministère pétrinien, 18 mai 2025 © Vatican Media C’est pourquoi, alors que nous confions à Marie le service de l’Évêque de Rome, pasteur de l’Église universelle, nous nous tournons, depuis la “barque de Pierre”, vers l’Étoile de la mer, vers la Mère du Bon Conseil, comme vers un signe d’espérance. Nous implorons de son intercession le don de la paix, le soutien et le réconfort pour ceux qui souffrent, la grâce pour nous tous d’être des témoins du Seigneur ressuscité.

 


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Une Église unie qui devienne ferment pour un monde réconcilié https://fr.zenit.org/2025/05/18/une-eglise-unie-qui-devienne-ferment-pour-un-monde-reconcilie/ Sun, 18 May 2025 20:05:58 +0000 https://fr.zenit.org/?p=212245 Célébration eucharistique pour le début du pontificat de Léon XIV (texte intégral)

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Place Saint-Pierre
Ve dimanche de Pâques, 18 mai 2025

Chers frères Cardinaux,
Frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
distinguées autorités et membres du Corps diplomatique,
Salutations aux pèlerins venus pour le Jubilé des Confréries !
frères et sœurs,

C’est avec un cœur plein de gratitude que je vous salue tous au début du ministère qui m’a été confié. Saint Augustin écrivait : « Tu nous avez faits pour Toi, Seigneur, et notre coeur est sans repos tant qu’il ne repose en Toi » (Les Confessions, 1.1.1).

Célébration eucharistique pour le début du pontificat de Léon XIV, 18 mai 2025 © Vatican Media Ces derniers jours, nous avons vécu un moment particulièrement intense. La mort du pape François a rempli nos cœurs de tristesse et, dans ces heures difficiles, nous nous sommes sentis comme ces foules dont l’Évangile dit qu’elles étaient « comme des brebis sans berger » (cf. Mt 9, 36). Le jour de Pâques, cependant, nous avons reçu sa dernière bénédiction et, à la lumière de la résurrection, nous avons affronté ce moment dans la certitude que le Seigneur n’abandonne jamais son peuple, qu’il le rassemble lorsqu’il est dispersé et qu’il le « garde comme un berger son troupeau » (Jr 31, 10).

Célébration eucharistique pour le début du pontificat de Léon XIV, 18 mai 2025 © Vatican Media Dans cet esprit de foi, le Collège des cardinaux s’est réuni pour le Conclave ; issus d’histoires et de parcours différents, nous avons remis entre les mains de Dieu le désir d’élire le nouveau successeur de Pierre, l’Évêque de Rome, un pasteur capable de garder le riche héritage de la foi chrétienne et, en même temps, de jeter son regard au loin pour répondre aux questions, aux inquiétudes et aux défis d’aujourd’hui. Accompagnés par votre prière, nous avons senti l’action de l’Esprit Saint qui a su accorder les différents instruments de musique en faisant vibrer les cordes de nos cœurs en une mélodie unique.

J’ai été choisi sans aucun mérite et, avec crainte et tremblements, je viens à vous comme un frère qui veut se faire le serviteur de votre foi et de votre joie, en marchant avec vous sur le chemin de l’amour de Dieu, qui veut que nous soyons tous unis en une seule famille.

Célébration eucharistique pour le début du pontificat de Léon XIV, 18 mai 2025 © Vatican Media Amour et Unité : ce sont les deux dimensions de la mission confiée à Pierre par Jésus.

C’est ce que nous raconte le passage de l’Évangile qui nous conduit au lac de Tibériade, là même où Jésus avait commencé la mission reçue du Père : “pêcher” l’humanité pour la sauver des eaux du mal et de la mort. En passant sur la rive de ce lac, il avait appelé Pierre et les autres premiers disciples à être comme Lui « pêcheurs d’hommes » et désormais, après la résurrection, c’est à eux de poursuivre cette mission, de jeter le filet encore et encore pour plonger dans les eaux du monde l’espérance de l’Évangile, de naviguer sur la mer de la vie pour que tous puissent se retrouver dans l’étreinte de Dieu.

Célébration eucharistique pour le début du pontificat de Léon XIV, 18 mai 2025 © Vatican Media Comment Pierre peut-il s’acquitter de cette tâche ? L’Évangile nous dit que cela n’est possible que parce qu’il a expérimenté dans sa propre vie l’amour infini et inconditionnel de Dieu, y compris à l’heure de l’échec et du reniement. C’est pourquoi, lorsque Jésus s’adresse à Pierre, l’Évangile utilise le verbe grec agapao, qui se réfère à l’amour que Dieu a pour nous, à son offrande sans réserve et sans calcul, différent de celui utilisé pour la réponse de Pierre, qui décrit plutôt l’amour de l’amitié, que nous avons entre nous.

Célébration eucharistique pour le début du pontificat de Léon XIV, 18 mai 2025 © Vatican Media Lorsque Jésus demande à Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » (Jn 21, 16), il fait donc référence à l’amour du Père. C’est comme si Jésus lui disait : ce n’est que si tu as connu et expérimenté cet amour de Dieu, qui ne manque jamais, que tu pourras paître mes agneaux ; ce n’est que dans l’amour de Dieu le Père que tu pourras aimer tes frères un « encore plus », c’est-à-dire en offrant ta vie pour tes frères.

Célébration eucharistique pour le début du pontificat de Léon XIV, 18 mai 2025 © Vatican Media À Pierre est donc confiée la tâche « d’aimer davantage » et de donner sa vie pour le troupeau. Le ministère de Pierre est précisément marqué par cet amour oblatif, car l’Église de Rome préside à la charité et sa véritable autorité est la charité du Christ. Il ne s’agit jamais d’emprisonner les autres par la domination, la propagande religieuse ou les moyens du pouvoir, mais il s’agit toujours et uniquement l’aimer comme Jésus l’a fait.

Célébration eucharistique pour le début du pontificat de Léon XIV, 18 mai 2025 © Vatican Media Lui – affirme l’apôtre Pierre lui-même – « est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle » (Ac 4, 11). Et si la pierre est le Christ, Pierre doit paître le troupeau sans jamais céder à la tentation d’être un meneur solitaire ou un chef placé au-dessus des autres, se faisant maître des personnes qui lui sont confiées (cf. 1 P 5, 3). Au contraire, il lui est demandé de servir la foi de ses frères, en marchant avec eux :  en effet, nous sommes tous constitués « pierres vivantes » (1 P 2, 5), appelés par notre baptême à construire l’édifice de Dieu dans la communion fraternelle, dans l’harmonie de l’Esprit, dans la coexistence des diversités. Comme l’affirme saint Augustin : « L’Église est constituée de tous ceux qui sont en accord avec leurs frères et qui aiment leur prochain » (Discours 359, 9).

Cela frères et sœurs, je voudrais que ce soit notre premier grand désir : une Église unie, signe d’unité et de communion, qui devienne ferment pour un monde réconcilié.

Célébration eucharistique pour le début du pontificat de Léon XIV, 18 mai 2025 © Vatican Media À notre époque, nous voyons encore trop de discorde, trop de blessures causées par la haine, la violence, les préjugés, la peur de l’autre, par un paradigme économique qui exploite les ressources de la Terre et marginalise les plus pauvres. Et nous voulons être, au cœur  de cette pâte, un petit levain d’unité, de communion, de fraternité. Nous voulons dire au monde, avec humilité et joie : regardez le Christ ! Approchez-vous de Lui ! Accueillez sa Parole qui illumine et console ! Écoutez sa proposition d’amour pour devenir son unique famille : dans l’unique Christ, nous sommes un. Et c’est la route à parcourir ensemble, entre nous, mais aussi avec les Églises chrétiennes sœurs, avec ceux qui suivent d’autres chemins religieux, avec ceux qui cultivent l’inquiétude de la recherche de Dieu, avec toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté, pour construire un monde nouveau où règne la paix !

Célébration eucharistique pour le début du pontificat de Léon XIV, 18 mai 2025 © Vatican Media Tel est l’esprit missionnaire qui doit nous animer, sans nous enfermer dans notre petit groupe ni nous sentir supérieurs au monde ; nous sommes appelés à offrir à tous l’amour de Dieu, afin que se réalise cette unité qui n’efface pas les différences, mais valorise l’histoire personnelle de chacun et la culture sociale et religieuse de chaque peuple.

Frères et sœurs, c’est l’heure de l’amour ! La charité de Dieu qui fait de nous des frères est au cœur de l’Évangile et, avec mon prédécesseur Léon XIII, aujourd’hui, nous pouvons nous demander si on ne verrait pas « l’apaisement se faire à bref délai, si ces enseignements pouvaient prévaloir dans les sociétés ? » (Lett enc. Rerum Novarum, n. 21)

Célébration eucharistique pour le début du pontificat de Léon XIV, 18 mai 2025 © Vatican Media Avec la lumière et la force du Saint Esprit, construisons une Église fondée sur l’amour de Dieu et signe d’unité, une Église missionnaire, qui ouvre les bras au monde, annonce la Parole, se laisse interpeller par l’histoire et devient un levain d’unité pour l’humanité.

Ensemble, comme un seul peuple, comme des frères tous, marchons vers Dieu et aimons-nous les uns les autres.

 


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Inauguration officielle du pontificat de Léon XIV – 8 titres, vendredi 16 mai 2025 https://fr.zenit.org/2025/05/16/inauguration-officielle-du-pontificat-de-leon-xiv-8-titres-vendredi-16-mai-2025/ Fri, 16 May 2025 13:10:08 +0000 https://fr.zenit.org/?p=212159 Léon XIV, l'un des rares papes à avoir été missionnaire

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Inauguration officielle du pontificat de Léon XIV

Paix, justice et vérité : piliers de l’action missionnaire de l’Église et du travail diplomatique du Saint-Siège

« L’enseignement vécu comme ministère et mission »

Léon XIV, l’un des rares papes à avoir été missionnaire

Léon XIV pourrait se rendre en Australie en 2028

Les armoiries du pape Léon XIV

Le pontificat de François 

Un nouveau commandement pour un nouvel amour, par Mgr Follo

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Inauguration officielle du pontificat de Léon XIV https://fr.zenit.org/2025/05/16/inauguration-officielle-du-pontificat-de-leon-xiv/ Fri, 16 May 2025 13:05:26 +0000 https://fr.zenit.org/?p=212208 La messe d’ouverture sera célébrée ce dimanche 18 mai

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La messe d’inauguration du pontificat du pape Léon XIV sera célébrée dimanche 18 mai 2025 sur la place Saint-Pierre à Rome, dix jours après avoir été élu par ses frères cardinaux.

Comme pour les funérailles d’un pape, l’ouverture d’un pontificat représente habituellement un événement liturgique majeur, marquant le début officiel du ministère du nouveau pasteur de l’Église universelle, successeur de Pierre et évêque de Rome.

Au moins 250 000 fidèles, 200 délégations internationales et de nombreux chefs d’États sont attendus dimanche au Vatican. Certains d’entre eux ont confirmé leur présence, notamment la présidente du Pérou Dina Boluarte Zegarra, le premier ministre français François Bayrou, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le vice-président américain J.D Vance, le président israélien Isaac Herzog, ainsi que les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et argentin Javier Milei.

La cérémonie inaugurale débutera à l’intérieur de la basilique devant l’autel de la confession, près de la tombe de saint Pierre. Ensuite, une procession conduite par le pape se dirigera à l’extérieur sur la place Saint-Pierre où sera célébrée la messe inaugurale.

Pallium, anneau du pêcheur et rite d’obéissance

Le pape Léon XIV, successeur de saint Pierre, devant son tombeau © Vatican Media

Le pape Léon XIV, successeur de saint Pierre, devant son tombeau © Vatican Media

Pendant la liturgie, le pape Léon XIV recevra sur ses épaules le pallium, une sorte d’étole faite de laine de mouton, symbolisant le pape comme un bon berger veillant sur son troupeau, c’est-à-dire l’Église. Il recevra également l’anneau du pêcheur, une bague en or sur laquelle est représentée saint Pierre dans sa barque, symbolisant la mission pastorale universelle confiée au pape.

Ensuite, le Collège des cardinaux accomplira l’acte d’allégeance au nouveau pape, lui exprimant obéissance et communion ecclésiale, puis la messe s’achèvera par la bénédiction solennelle Urbi et Orbi, donnée par le pape Léon XIV.

Après cette messe d’ouverture, le pape prendra possession des trois autres basiliques papales. Le mardi 20 mai, il prendra possession de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, et le dimanche 25 mai des basiliques Saint-Jean-de-Latran et Sainte-Marie-Majeure. Enfin, en tant qu’évêque de Rome, il prendra possession de sa cathèdre à la basilique Saint-Jean-de-Latran le dimanche 25 mai 2025. Cette cérémonie confirmera sa charge de pasteur de l’Église de Rome, mère et tête de toutes les Églises du monde.

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Léon XIV, l’un des rares papes à avoir été missionnaire https://fr.zenit.org/2025/05/16/leon-xiv-lun-des-rares-papes-a-avoir-ete-missionnaire/ Fri, 16 May 2025 12:19:45 +0000 https://fr.zenit.org/?p=212198 Sa vie de prêtre et d’évêque a toujours été tournée vers la mission à l’étranger

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Le pape Léon XIV est l’un des rares à avoir été missionnaire aussi longtemps avant de devenir le successeur de saint Pierre. Sa vie en tant que religieux, évêque puis cardinal, a été toujours tournée vers la mission à l’étranger, lui apportant sans conteste une vision universelle du monde et de l’Église.

Même si certains pontifes ont exercé la diplomatie pontificale à l’étranger avant d’être élus papes, comme saint Paul VI ou saint Jean XXIII, l’originalité du pape Léon XIV est d’avoir quitté jeune son pays natal pour servir non pas un gouvernement, mais servir le peuple de Dieu directement.

Lors de sa première apparition sur le balcon de la basilique Saint-Pierre, il a notamment parlé à deux reprises du mot « missionnaire » : annoncer l’Évangile sans crainte et chercher ensemble les moyens d’être une Église missionnaire.

« Ouvrir notre vie et notre cœur au service des autres »

Né aux États-Unis et doté de la double nationalité américaine et péruvienne, le pape Léon XIV est issu d’un père d’origine franco-italienne et d’une mère d’origine espagnole et créole. Il a donc grandi dans une famille où se mêlent de nombreuses cultures, lui offrant une ouverture large et variée du monde. Il est en outre polyglotte : il maîtrise l’italien, l’anglais, l’espagnol, le français et le portugais.

Mgr Robert Prevost saluant des fidèles du diocèse de Chiclayo au Pérou © Caritas Chiclayo

Mgr Robert Prevost saluant des fidèles du diocèse de Chiclayo au Pérou © Caritas Chiclayo

Ayant prononcé ses vœux solennels dans l’ordre de Saint-Augustin en 1981, il est parti en mission au Pérou à deux reprises entre 1985 et 1999, avant d’y retourner plus tard en 2014 en tant qu’évêque du diocèse de Chiclayo, au nord-ouest. Entre temps, il a été supérieur de son ordre religieux pour lequel il a voyagé à travers le monde.

Lors d’un passage l’été dernier dans une église de l’Illinois aux États-Unis, il a témoigné que son ministère au Pérou a été l’expérience la plus marquante de sa vie. « J’y suis resté plus de 20 ans au total » a-t-il déclaré le 7 août 2024, « environ 12 ans comme augustin – en paroisse, curé, professeur au séminaire, responsable de la formation, et bien d’autres choses encore (…). Je suis convaincu que si nous ouvrons notre vie et notre cœur au service des autres, nous recevons, comme le dit l’Évangile, le centuple dans cette vie. Et cela a certainement été le cas pour moi ».

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Léon XIV pourrait se rendre en Australie en 2028 https://fr.zenit.org/2025/05/16/leon-xiv-pourrait-se-rendre-en-australie-en-2028/ Fri, 16 May 2025 11:18:35 +0000 https://fr.zenit.org/?p=212184 Le Premier ministre a déjà lancé l'invitation, en voici les raisons

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par Elizabeth Owens

L’Australie tourne son regard vers le Vatican : le Premier ministre Anthony Albanese a officiellement invité le pape nouvellement élu Léon XIV à assister au Congrès eucharistique international à Sydney en 2028, ce qui pourrait constituer une sorte de retour au pays pour un pontife qui entretient des liens personnels étroits avec l’Australie. 

Dans une déclaration publiée le 9 mai, M. Albanese a chaleureusement félicité le pape Léon XIV, anciennement Robert Francis Prevost OSA, pour son élection en tant que 267e successeur de saint Pierre, soulignant les relations de longue date entre l’Australie et le Saint-Siège. 

« Nous nous réjouissons de renforcer nos liens avec le Vatican sous la direction du pape Léon XIV », a déclaré le Premier ministre, soulignant l’importance particulière d’accueillir un événement catholique aussi important à Sydney. « Ce serait un honneur d’accueillir Sa Sainteté dans notre pays. 

Bien que la visite officielle ne soit pas encore confirmée, l’archevêque de Sydney, Mgr Anthony Fisher, a exprimé son espoir. « Nous prions avec ferveur pour que le Saint-Père soit parmi nous en 2028 pour le Congrès eucharistique », a conclu Mgr Fisher. Ce serait une immense joie de l’avoir à nouveau parmi nous.

 Pour les Australiens, en particulier la communauté catholique, cette invitation a une résonance émotionnelle profonde. Avant son élection à la papauté, le pape Léon XIV entretenait une longue relation avec l’Australie, où il s’est rendu fréquemment entre 2001 et 2013 en tant que prieur général de l’Ordre de Saint-Augustin. Pendant cette période, il a construit un héritage discret de présence pastorale, de leadership spirituel et de connexion personnelle.

 Sa visite à Sydney en 2008 a coïncidé avec l’arrivée du pape Benoît XVI pour les Journées Mondiales de la Jeunesse, un événement historique qui a attiré des centaines de milliers de pèlerins du monde entier. Même s’il n’était pas encore très connu, le père Prévost a célébré la messe sur la plage de Collaroy à Sydney et a passé beaucoup de temps avec les communautés australiennes, des interactions qui ont pris une nouvelle importance après son élection.

« Son humilité, son esprit serein et sa présence devant les gens étaient déjà remarquables à l’époque », se souvient Margaret McElhone, professeur de religion au St. Augustine’s College de Brookvale, où le futur pape s’est rendu à deux reprises en 2008 et 2009. « Il n’y avait pas de prétention. Il écoutait. Il est resté. Et nous nous sommes souvenus de lui ».

Le père Peter Jones, prieur provincial des Augustins en Australie et ami proche du pape depuis quarante ans, s’est fait l’écho de ce sentiment dans une interview accordée à Nine. « Son élection a peut-être surpris le monde, mais pas ceux qui le connaissent », a déclaré le père Jones. « Il a toujours été la même personne : chaleureux, terre à terre, profondément préoccupé par la dignité humaine. 

Alors que le pape Léon XIV a récemment assumé l’important manteau de la papauté, l’invitation à Sydney laisse entrevoir sa pertinence mondiale croissante et l’espoir de l’Australie d’être à nouveau le lieu d’un chapitre important de la trajectoire moderne de l’Église catholique. 

Le Congrès eucharistique international de 2028 sera le premier à se tenir dans l’hémisphère sud depuis des décennies et devrait attirer des participants du monde entier pour la prière, la célébration et le dialogue théologique autour de l’Eucharistie. Si le pape Léon XIV accepte l’invitation, sa présence ne marquera pas seulement une visite diplomatique importante, mais soulignera également les liens spirituels et émotionnels qui l’unissent au sol australien.

Par ailleurs, l’archevêque Fisher a exhorté les catholiques et toutes les personnes de bonne volonté à soutenir le nouveau pape par la prière. « Il a une grande responsabilité », a déclaré Mgr Fisher. « Et nous avons le privilège de le soutenir en esprit.

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Paix, justice et vérité : piliers de l’action missionnaire de l’Église et du travail diplomatique du Saint-Siège https://fr.zenit.org/2025/05/16/paix-justice-et-verite-piliers-de-laction-missionnaire-de-leglise-et-du-travail-diplomatique-du-saint-siege/ Fri, 16 May 2025 11:13:38 +0000 https://fr.zenit.org/?p=212181 Discours du pape François aux membres du Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège (texte intégral)

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Éminence,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Que la paix soit avec vous !

Je remercie S.E. M. George Poulides, ambassadeur de la République de Chypre et doyen du Corps diplomatique, pour les paroles cordiales qu’il m’a adressées en votre nom à tous, et pour le travail inlassable qu’il poursuit avec la vigueur, la passion et l’amabilité qui le caractérisent. Ces qualités lui ont valu l’estime de tous mes prédécesseurs qu’il a rencontrés au cours de ces années de mission auprès du Saint-Siège, et en particulier du regretté pape François.

Je voudrais également vous exprimer ma gratitude pour les nombreux messages de vœux qui ont suivi mon élection, ainsi que pour les messages de condoléances au décès du pape François provenant aussi de pays avec lesquels le Saint-Siège n’entretient pas de relations diplomatiques. Il s’agit là d’une marque d’estime significative qui encourage à approfondir les relations mutuelles.

Discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège 16 mai 2025 © Vatican Media

Discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège 16 mai 2025 © Vatican Media

Dans notre dialogue, je voudrais que le sentiment d’appartenance à une famille prenne toujours le pas. En effet, la communauté diplomatique représente toute la famille des peuples, partageant les joies et les peines de la vie ainsi que les valeurs humaines et spirituelles qui l’animent. La diplomatie pontificale est, en effet, une expression de la catholicité même de l’Église et, dans son action diplomatique, le Saint-Siège est animé par une urgence pastorale qui le pousse non pas à rechercher des privilèges, mais à intensifier sa mission évangélique au service de l’humanité. Il combat toute indifférence et rappelle sans cesse les consciences, comme l’a fait inlassablement mon vénérable prédécesseur, toujours attentif au cri des pauvres, des nécessiteux et des marginalisés, mais aussi aux défis qui marquent notre temps, depuis la sauvegarde de la création jusqu’à l’intelligence artificielle.

En plus d’être le signe concret de l’attention que vos pays accordent au Siège apostolique, votre présence aujourd’hui est pour moi un don qui permet de renouveler l’aspiration de l’Église – et la mienne personnelle – à rejoindre et à étreindre tous les peuples et toutes les personnes de cette terre, désireux et en quête de vérité, de justice et de paix ! D’une certaine manière, mon expérience de vie, qui s’est déroulée entre l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud et l’Europe, est représentative de cette aspiration à dépasser les frontières pour rencontrer des personnes et des cultures différentes.

Grâce au travail constant et patient de la Secrétairerie d’État, j’entends consolider la connaissance et le dialogue avec vous et vos pays, dont j’ai déjà eu la grâce d’en visiter un bon nombre au cours de ma vie, en particulier lorsque j’étais prieur général des Augustins. Je suis convaincu que la Divine Providence m’accordera d’autres occasions de rencontres avec les réalités dont vous êtes issus, me permettant ainsi de saisir les opportunités qui se présenteront pour confirmer la foi de tant de frères et sœurs dispersés à travers le monde, et pour construire de nouveaux ponts avec toutes les personnes de bonne volonté.

Dans notre dialogue, je voudrais que nous gardions à l’esprit trois mots clés qui constituent les piliers de l’action missionnaire de l’Église et du travail diplomatique du Saint-Siège.

Discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège 16 mai 2025 © Vatican Media

Discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège 16 mai 2025 © Vatican Media

Le premier mot est paix. Trop souvent, nous considérons ce mot comme “négatif”, c’est-à-dire comme la simple absence de guerre et de conflit, car l’opposition fait partie de la nature humaine et nous accompagne toujours, nous poussant trop souvent à vivre dans un “état de conflit” permanent : à la maison, au travail, dans la société. La paix semble alors n’être qu’une simple trêve, une pause entre deux conflits, car, malgré tous nos efforts, les tensions sont toujours présentes, un peu comme des braises qui couvent sous la cendre, prêtes à se rallumer à tout moment.

Dans la perspective chrétienne – comme dans d’autres expériences religieuses – la paix est avant tout un don le premier don du Christ : « Je vous donne ma paix » (Jn 14, 27). Elle est cependant un don actif, engageant, qui concerne et implique chacun de nous, indépendamment de notre origine culturelle et de notre appartenance religieuse, et qui exige avant tout un travail sur soi-même. La paix se construit dans le cœur et à partir du cœur, en déracinant l’orgueil et les revendications, et en mesurant son langage, car on peut blesser et tuer aussi par des mots, pas seulement par des armes.

Dans cette optique, je considère que la contribution que les religions et le dialogue interreligieux peuvent apporter pour favoriser des contextes de paix est fondamentale. Cela exige naturellement le plein respect de la liberté religieuse dans chaque pays, car l’expérience religieuse est une dimension fondamentale de la personne humaine, sans laquelle il est difficile, voire impossible, d’accomplir cette purification du cœur nécessaire pour construire des relations de paix.

À partir de ce travail, auquel nous sommes tous appelés, il est possible d’éradiquer les prémices de tout conflit et de toute volonté destructrice de conquête. Cela exige également une sincère volonté de dialogue, animée par le désir de se rencontrer plutôt que de s’affronter. Dans cette perspective, il est nécessaire de redonner un souffle à la diplomatie multilatérale et aux institutions internationales qui ont été voulues et conçues avant tout pour remédier aux conflits pouvant surgir au sein de la Communauté internationale. Bien sûr, il faut encore la volonté de cesser de produire des instruments de destruction et de mort, car, comme le rappelait le  pape François dans son dernier Message Urbi et Orbi, « aucune paix n’est possible sans véritable désarmement [et] le besoin de chaque peuple de pourvoir à sa propre défense ne peut se transformer en une course générale au réarmement » [1].

Discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège 16 mai 2025 © Vatican Media

Discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège 16 mai 2025 © Vatican Media

Le deuxième mot est justice. Poursuivre la paix exige de pratiquer la justice. Comme je l’ai déjà évoqué, j’ai choisi mon nom en pensant avant tout à Léon XIII, le Pape de la première grande encyclique sociale, Rerum novarum. Dans le changement d’époque que nous vivons, le Saint-Siège ne peut s’empêcher de faire entendre sa voix face aux nombreux déséquilibres et injustices qui conduisent, entre autres, à des conditions de travail indignes et à des sociétés de plus en plus fragmentées et conflictuelles. Il faut également s’efforcer de remédier aux inégalités mondiales, qui voient l’opulence et la misère creuser des fossés profonds entre les continents, entre les pays et même au sein d’une même société.

Il incombe à ceux qui ont des responsabilités gouvernementales de s’efforcer à construire des sociétés civiles harmonieuses et pacifiées. Cela peut être accompli avant tout en misant sur la famille fondée sur l’union stable entre un homme et une femme, « une société très petite sans doute, mais réelle et antérieure à toute société civile » [2]. En outre, personne ne peut se dispenser de promouvoir des contextes où la dignité de chaque personne soit protégée, en particulier celle des plus fragiles et des plus vulnérables, du nouveau-né à la personne âgée, du malade au chômeur, que celui-ci soit citoyen ou immigrant.

Mon histoire est celle d’un citoyen, descendant d’immigrés, lui-même émigré. Au cours de la vie, chacun d’entre nous peut se retrouver en bonne santé ou malade, avec ou sans emploi, dans sa patrie ou en terre étrangère : cependant sa dignité reste toujours la même, celle d’une créature voulue et aimée de Dieu.

Le troisième mot est vérité. On ne peut construire des relations véritablement pacifiques, même au sein de la Communauté internationale, sans vérité. Là où les mots revêtent des connotations ambiguës et ambivalentes ou le monde virtuel, avec sa perception altérée de la réalité, prend le dessus sans contrôle, il est difficile de construire des rapports authentiques, puisque les prémisses objectives et réelles de la communication font défaut.

Pour sa part, l’Église ne peut jamais se soustraire à son devoir de dire la vérité sur l’homme et sur le monde, en recourant si nécessaire à un langage franc qui peut au début susciter une certaine incompréhension. Mais la vérité n’est jamais séparée de la charité qui, à la racine, a toujours le souci de la vie et du bien de tout homme et de toute femme. D’ailleurs, dans la perspective chrétienne, la vérité n’est pas l’affirmation de principes abstraits et désincarnés, mais la rencontre avec la personne même du Christ qui vit dans la communauté des croyants. Ainsi, la vérité ne nous éloigne pas, mais au contraire elle nous permet d’affronter avec plus de vigueur les défis de notre temps comme les migrations, l’utilisation éthique de l’intelligence artificielle et la sauvegarde de notre Terre bien-aimée. Ce sont des défis qui exigent l’engagement et la collaboration de tous, car personne ne peut penser les relever seul.

Chers Ambassadeurs,

mon ministère commence au cœur d’une année jubilaire, dédiée d’une façon particulière à l’espérance. C’est un temps de conversion et de renouveau, mais surtout l’occasion de laisser derrière nous les conflits et d’emprunter un nouveau chemin, animés par l’espérance de pouvoir construire, en travaillant ensemble, chacun selon ses sensibilités et ses responsabilités, un monde dans lequel chacun pourra réaliser son humanité dans la vérité, dans la justice et dans la paix. Je souhaite que cela puisse se réaliser dans tous les contextes, à commencer par les plus éprouvés, comme celui de l’Ukraine et de la Terre Sainte.

Je vous remercie pour tout le travail que vous accomplissez afin de construire des ponts entre vos pays et le Saint-Siège, et de tout cœur je vous bénis, ainsi que vos familles et vos peuples. Merci !

[Bénédiction]

Et merci pour tout le travail que vous accomplissez !

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[1] Message Urbi et Orbi , 20 avril 2025.

[2] Léon XIII, Lett. enc. Rerum novarum, 15 mai 1891, n.9.

 


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