ZENIT – Français https://fr.zenit.org/ Le monde vu de Rome Fri, 07 Feb 2025 00:38:02 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png ZENIT – Français https://fr.zenit.org/ 32 32 Communiquer la vérité et l’espérance en Afrique  https://fr.zenit.org/2025/02/06/communiquer-la-verite-et-lesperance-en-afrique/ Thu, 06 Feb 2025 18:42:15 +0000 https://fr.zenit.org/?p=206162 Un défi majeur des communicateurs africains

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Rome a été récemment le théâtre d’un événement de grande envergure du 24 au 26 janvier 2025, rassemblant plus de 130 journalistes et communicateurs catholiques venus de 70 pays du monde dont 10 africains. Le Jubilé du Monde de la Communication, premier grand rendez-vous du Jubilé de l’Année Sainte 2025, a offert aux professionnels des médias un cadre unique pour réfléchir pendant trois jours sur les défis du numérique et la responsabilité du communicateur chrétien face à la vérité et à l’espérance.

L’une des thématiques principales de ce jubilé a été la responsabilité des journalistes et communicants, en particulier dans un monde de plus en plus dominé par le numérique et la désinformation. À cette occasion, le pape François a rappelé aux participants l’importance de leur mission, soulignant que « le métier de journaliste est plus qu’une profession, c’est une vocation et une mission ». Selon le Saint-Père, les communicateurs ont un rôle fondamental à jouer pour donner une voix à ceux qui sont marginalisés et raviver, dans le cœur de leurs audiences, la quête du bien et de la vérité. Dans un monde souvent pollué par les fake news et la désinformation, le Saint-Père a incité les journalistes à être des « témoins fiables de la vérité », en particulier face aux injustices sociales. Cet appel résonne tout particulièrement pour les jeunes communicants d’Afrique, dont l’engagement pour diffuser un message d’espérance et de solidarité semble plus déterminé que jamais.

Un engagement africain pour l’espérance

Pour le père Anicet Ganvi, chargé de communication à la Conférence Épiscopale du Bénin, ce jubilé est un moment charnière : « Nous sommes dans l’Année de l’Espérance, et il nous revient, en tant que communicateurs, de transmettre cette espérance à ceux qui en ont le plus besoin. »

Juste Hlanon, journaliste à la Radio Immaculée Conception du Bénin et correspondant du Bénin auprès du journal Croix Internationale, pose déjà des actes dans ce sens. « J’essaie de communiquer l’espérance à travers mes articles sur l’immigration. En donnant la parole à ceux qui ont vécu ces drames, j’espère dissuader d’autres jeunes de se lancer dans des parcours dangereux. Le pape Benoît XVI, lors de sa visite au Bénin en 2011, disait à nos dirigeants : « Ne privez pas vos peuples de l’espérance. » C’est à nous, communicateurs, de faire vivre ce message », partage Juste Hlanon. « Nous avons encore des raisons d’espérer en un lendemain meilleur », ajoute-t-il.

Changer la perception médiatique de l’Afrique
De jeunes journalistes provenant du Bénin de Madagascar et Trinité et Tobago posent après l'audience avec le pape François le 25 01 2025 __©Juste Hlannon LCI

De jeunes journalistes provenant du Bénin de Madagascar et Trinité et Tobago posent après l’audience avec le pape François le 25 01 2025 __©Juste Hlannon LCI

Bénit Moke, un jeune de 27 ans originaire de la république démocratique du Congo et membre de la commission épiscopale pour les communications sociales, insiste sur la nécessité de rééquilibrer les représentations médiatiques de l’Afrique. « L’image de l’Afrique ne doit pas se réduire à des clichés de guerre et de pauvreté. Il existe un continent riche en diversité culturelle, en valeurs profondes et en talents de ses jeunes. C’est cette Afrique-là que je veux mettre en avant », va-t-il affirmer avec conviction. À l’issue de ce jubilé, le jeune congolais entend se consacrer davantage à une communication porteuse de sens, capable de contrer les narratifs négatifs et de souligner les initiatives positives présentes sur le continent. Clerck Randimbison, concepteur de vidéos éducatives à la Radio Don Bosco à Madagascar, partage cette vision et compte bien la concrétiser. À 31 ans, il revient du Jubilé avec des projets précis. « La dégradation de l’environnement à Madagascar est un sujet majeur. Je prévois de produire une série de vidéos qui mettront en lumière non seulement les causes de cette dégradation, mais aussi les solutions concrètes que nous pouvons adopter pour préserver notre environnement », explique-t-il.

L’espérance, un moteur d’engagement

Mariane Gbossémèdé, journaliste à Lumen Christi TV au Bénin, souligne quant à elle, les défis auxquels font face les populations : « Beaucoup perdent espoir face aux difficultés politiques, économiques et sociales. Mais l’espérance ne doit pas seulement être un concept spirituel, elle doit se traduire en actions concrètes. Croire en Dieu, c’est aussi s’engager activement pour un avenir meilleur. » Se disant renforcée dans sa mission d’évangélisation et de transmission de l’espérance après ce jubilé, Gbossémèdé aspire à être « une pèlerine de l’espérance », en donnant la parole à ceux qui œuvrent silencieusement au sein de l’Église en Afrique. « Ce jubilé me pousse à savoir qu’il est essentiel de partager les histoires de ces acteurs souvent invisibles, ceux qui accomplissent de belles initiatives sans que leur travail ne soit reconnu », explique-t-elle. À 28 ans, la jeune journaliste et animatrice de télé au Bénin prévoit donc de produire des reportages axés sur ces initiatives locales, notamment celles des communautés chrétiennes africaines qui, malgré les défis, continuent de faire rayonner la lumière de l’Évangile.

Restaurer la confiance à travers la vérité

Ce désir de changer la narration et d’offrir une perspective plus nuancée sur l’Afrique trouve écho chez Mgr Eugène Houndékon, président de la commission épiscopale du Bénin pour les communications sociales. Il rappelle que « la communication n’aura de crédibilité que dans la mesure où elle constituera un trait d’union entre la vérité et la confiance ». Dans un monde de plus en plus fragmenté par des informations contradictoires et biaisées, l’évêque d’Abomey (une ville du sud du Bénin à 145 km de Cotonou) estime que le rôle des journalistes catholiques est de se positionner comme des acteurs de vérité, capables de restaurer la confiance du public dans les médias.

De son côté, Mgr Dominique Tinoudji, évêque de Pala (Tchad), a souligné l’importance de la communication dans l’annonce de la Bonne Nouvelle, particulièrement en Afrique, où elle devient un outil incontournable dans la mission évangélisatrice de l’Église. « Ce jubilé montre que la communication est un moyen privilégié pour toucher les cœurs et les esprits. Aujourd’hui, pour faire avancer l’annonce de l’Évangile, il est impératif d’utiliser tous les outils de communication à notre disposition », a-t-il déclaré.

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Le Credo de Nicée « expose de manière synthétique le mystère de notre salut » https://fr.zenit.org/2025/02/06/le-credo-de-nicee-expose-de-maniere-synthetique-le-mystere-de-notre-salut/ Thu, 06 Feb 2025 18:37:12 +0000 https://fr.zenit.org/?p=206154 Discours du pape François aux prêtres et aux moines des Églises autocéphales orientales (Texte intégral)

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Chers frères,

Discours du pape François aux prêtres et aux moines des Églises autocéphales orientales, 6 février 2025 © Vatican Media« Comme c’est bon et agréable quand des parents vivent ensemble dans l’unité ! » (Ps 133:1).  Avec ces paroles du Psalmiste, je vous souhaite une chaleureuse bienvenue et j’exprime ma joie pour cette visite de jeunes prêtres et moines des Églises orthodoxes orientales arméniennes, copte, éthiopienne, érythréenne, malankare et syrienne. Mon salut fraternel s’adresse à l’archevêque Khajag Barsamian et à l’évêque Barnabas El-Soryani, qui vous accompagnent. A travers vous, je désire saluer mes vénérés et chers frères, chefs des Eglises orthodoxes orientales.

Il s’agit de la cinquième visite d’étude pour de jeunes prêtres et moines orthodoxes orientaux organisée par le dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens. Des visites similaires pour les prêtres catholiques ont été préparées par le catholicossat arménien d’Etchmiadzine et l’Église syro-orthodoxe malankare. Je suis très reconnaissant pour cet « échange de dons » promu par la commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales, parce qu’il permet au dialogue de la charité d’aller de pair avec le dialogue de la vérité.

Discours du pape François aux prêtres et aux moines des Églises autocéphales orientales, 6 février 2025 © Vatican MediaVotre visite revêt une signification particulière cette année, alors que nous célébrons le dix-septième centenaire du Concile de Nicée, le premier Concile œcuménique, qui a professé le symbole de la foi partagé par tous les chrétiens. Je voudrais donc réfléchir avec vous sur ce terme de « symbole » qui, dans sa triple signification, a de fortes implications œcuméniques.

Au sens théologique, le symbole indique l’ensemble des principales vérités de la foi chrétienne, qui se complètent harmonieusement. En ce sens, le Credo de Nicée, qui expose de manière synthétique le mystère de notre salut, est exemplaire et sans pareil.

Discours du pape François aux prêtres et aux moines des Églises autocéphales orientales, 6 février 2025 © Vatican MediaLe symbole a également une signification ecclésiologique. Non seulement elle unit les vérités, mais elle unit aussi les croyants. Dans l’Antiquité, le mot grec symbolon désignait la moitié d’un document brisé en deux, à présenter comme un signe d’identité. Le Symbole sert ainsi de signe d’identité et de communion entre les croyants. Chaque individu possède la foi comme un « symbole », qui ne trouve sa pleine unité qu’avec les autres. Nous avons besoin les uns des autres pour pouvoir confesser la foi. C’est pourquoi le symbole de Nicée, dans sa version originale, utilise la forme plurielle « Nous croyons ». En poussant cette image un peu plus loin, je dirais que nous, chrétiens, encore divisés, sommes comme des « éclats » qui doivent retrouver l’unité dans la confession de l’unique foi. Car nous portons le symbole de notre foi comme un trésor dans des vases d’argile (cf. 2 Co 4, 7).

Discours du pape François aux prêtres et aux moines des Églises autocéphales orientales, 6 février 2025 © Vatican MediaEt ainsi, nous arrivons à la troisième signification du symbole, sa signification spirituelle. Nous ne devons jamais oublier que le Credo est avant tout une prière de louange qui nous unit à Dieu : l’union avec Dieu se fait nécessairement par l’unité entre nous, chrétiens, qui proclamons la même foi. Alors que le diable divise, le symbole unit ! Comme il serait beau si, chaque fois que nous proclamons le Credo, nous nous sentions unis aux chrétiens de toutes les traditions ! L’annonce de notre foi commune, en effet, exige avant tout que nous nous aimions les uns les autres, comme nous y exhorte la liturgie orientale avant la récitation du Credo : « Aimons-nous les uns les autres, afin que, dans l’unité d’esprit, nous professions notre foi dans le Père, dans le Fils et dans l’Esprit Saint ».

Chers frères, je souhaite que votre présence devienne un « symbole » de notre communion visible, alors que nous persévérons dans la poursuite de cette pleine unité que le Seigneur Jésus a si ardemment désirée (cf. Jn 17, 21). Je vous assure de ma prière pour chacun de vous et pour vos Églises, et je compte sur vos prières pour moi et pour mon ministère. Que le Seigneur vous bénisse et que la Mère de Dieu vous protège.

Et maintenant, je voudrais proposer que nous annoncions ensemble le Credo de Nicée, chacun de nous dans sa propre langue. [Je crois…]

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Traduction réalisée par ZENIT

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La vocation est un don donné avec le pardon, par Mgr Follo https://fr.zenit.org/2025/02/06/la-vocation-est-un-don-donne-avec-le-pardon-par-mgr-follo/ Thu, 06 Feb 2025 18:16:47 +0000 https://fr.zenit.org/?p=206149 Méditation des lectures du 5e Dimanche du Temps Ordinaire

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V Dimanche du temps Ordinaire – Année C – 9 février 2025

 

Rite Romain : Is 6, 1-2.3-8; Ps 137; 1Cor 15, 1-11; Lc 5, 1-11

Rite Ambrosien : Sir 18,11-14; Sal 102; 2Cor 2,5-11; Lc 19,1-10

Dernier dimanche après l’Epiphanie dit « du pardon »

 

1) D’une rencontre la vocation

Les trois lectures de la Messe d’aujourd’hui nous parlent de trois personnes qui ont eu une rencontre vraie, où leur vocation est émergée. Grace à la rencontre avec Dieu, Isaïe s’offrit de devenir Son prophète, Saint Paul accepta d’être le témoin de l’Evangile pour tous les païens et Saint Pierre adhéra à la proposition du Christ de devenir pêcheur d’hommes.

Pour ces trois saintes et vrais personnes ce de leur rencontre avec Dieu ne fut pas un jour comme les autres, pour elles ce jour-là fut un jour comme aucun d’autre : il fut un événement qui changea leur vie, et elles la mirent au service de Dieu. 

Il est important remarque que dans tous les trois cas la vocation fut pour une mission de salut et que pour Dieu le péché et la fragilité des trois appelés ne furent pas une objection à l’appelle qu’Il leur faisait. Il les pardonna, les purifia et leur donna la force pour la tâche  à laquelle Il les invitait.

Tous les trois reçurent la paix du pardon et devinrent missionnaires parmi les hommes, porte-parole de Dieu et de Son Royaume, qui est royaume de liberté, de justice, de vérité, de paix et surtout d’amour.

A Isaïe qui accueilli le cri divin : « Qui envolerai-je et qui ira pour nous ? » le Seigneur changea le cœur afin qu’il puisse répondre « Voilà envoie-moi ». Ce grand prophète put répondre ainsi, parce que le Séraphin avait purifié avec le charbon incandescent ses lèvres. Mais ce geste angélique fut la conséquence du fait que Isaïe avait rencontré Dieu et avait reconnu sa condition de pécheur. 

A Paul le Christ donna sa grâce et lui dit « Si je te suis apparu, c’est pour te destiner à être serviteur et témoin de ce moment où tu m’as vu, et de ceux où je t’apparaîtrai encore. » (Act. 26, 16b). Aussi pour l’Apôtre de gentils la rencontre avec le Seigneur fut la condition pour changer le sens de la vie et pour la vivre comme mission. De persécuteur acharné Paul devint annonceur infatigable du Christ.

A Pierre Jésus donna la force solide comme une pierre, afin que le premier des Apôtres le suive sans affaissement. En ayant été Co-protagoniste de la pêche miraculeuse, Pierre dit au Christ : “Seigneur, vas-t-en de moi qui suis pécheur. Je ne suis pas digne d’avoir un Saint dans ma barque » (cf. Lc 5, 8) Mais le Rédempteur lui répondit : « Sois sans crainte, viens avec moi, crois à ma parole et je te serais pêcheur d’hommes » (cf. Lc 5, 10). Et cet humble pêcheur de Galilée devient celui qui travailla à la pêche des hommes, en les tirant hors de l’eau empoisonnée pour les mettre dans l’eau pure de l’amour de Jésus.

 

2) La vie comme vocation

L’étonnement du miracle, des paroles et surtout de la rencontre avec le Christ n’a  pas envahit seulement Pierre, mais tous ceux qui était avec lui pour la pêche : en particulier André, son frère, Jacques et Jean, associés (soci) de Pierre. 

Jésus n’était plus seul dans son « travail » de pêcheur d’hommes. Quatre hommes, deux couple de frères qui devinrent encore plus frères dans la foi commune, partagée quittèrent tout, travail et famille, pour un nouveau travail, dont la condition première était d’être compagnons et amis du Christ dans son chemin, nouvelle exode. Quatre pauvres pêcheurs, quatre simples hommes de travail qui si non illettrés n’étaient pas certes diplômés, furent appelés par Jésus à partager sa mission de Sauveur de la grande famille humaine.

Mais pourquoi ces pêcheurs quittèrent tout et tout de suite pour suivre cet Homme qui ne promettait pas ni argent ni honneurs et parlait « seulement » d’amour, de perfection et de joie : « Heureux les pauvres parce que à eux c’est le Royaume de Cieux » ?

Ils quittèrent tout et tout de suite parce que le Christ était devenu le centre affectif de leur vie et seulement Lui avait paroles de vie éternelle. Lui est la Vie de la vie. 

La rencontre avec le Christ avait submergé (travolto) leur rien, leur petitesse. La découverte du Christ comme centre de tout élimina la peur dans le cœur des Apôtres. Ils expérimentèrent que qui suis Jésus ne marche pas dans les ténèbres et ils se mirent au service du Royaume de Dieu. Il suivirent le Christ et vécurent en communauté avec Lui, qui décrivait soi-même avec la parabole du Bon Pasteur, où la charité se manifeste en toute sa capacité d’initiative, créativité et force (Cf. Lc 15, 4-6).

En bref, les Apôtres acceptèrent la vie avec le Christ comme vocation et la mission du Christ devint leur vocation. 

3) La vocation di Zachée

La profonde disponibilité de mettre leur vie au service de l’amour du Christ fut essentielle pour comprendre leur personnelle vocation. Mais ça il ne semble pas le cas de Zachée, dont l’Evangile ambrosien nous parle aujourd’hui (Lc 19,1-10). 

Il semble que au début Zachée était seulement curieux de Le voir, il n’avait l’intention d’aller proche au Christ, aussi parce que en étant publicain l’opinion publique du temps le mettait avec les pécheurs. Il ne savait pas encore que Jésus étai venu pour « appeler » les pécheurs, leur donner la vocation, c’est à dire la proposition de Lui être proche, voisin pour partager sa vie et sa mission. Donc le jour dans le quel le Christ passa par Jéricho, pour cet homme, attaché aux sous (argent), était suffisant monter sur un sycomore pour voir le Messie. 

Mais Jésus leva ses yeux vers ce publicain et ce jour-là pour Zachée ne fut plus un jour comme les autre. Il fut le jours heureux de la rencontre entre lui et le Christ, qui en le regardant avec amour (Jésus aime les pécheurs, il est venu pour eux, donc pour nous) lui dit : « Aujourd’hui je viens chez toi ». Qui sait si le Christ s’inspira à Zachée pour la parabole du pharisien et du publicain, qui n’avait même pas le courage de hausser ses yeux, comme s’il avait honte de apparaître devant le Seigneur. Il soupira et se frappait la poitrine et ne disait d’autres parole que ces : « Dieu, aie pitié de moi, pécheur ».

Peut-être pour Zachée la demande de pardon était implicite dans le désir de voir Jésus. Le reste a été fait par le Seigneur, dont le regard sauve. Le regard du Christ va au de là des apparences, il voit le cœur qui cherche à se relever (cf. la prière mariale « Alma Redemptoris Mater » :

Mère nourricière du Rédempteur
qui demeures la porte franchissable du ciel
et l’étoile de la mer,
cours à l’aide
du peuple qui prend soin de se relever.
Toi qui as engendré, à la surprise de la nature,
ton saint Engendreur.
Vierge avant et après
de la bouche de Gabriel
prenant cet « ave »,
des pécheurs aie pitié).

Jésus ne demanda pas à Zachée : « Qu’est-ce que tu as fait », Il ne lui rapprocha pas son péché. Il l’appela pour lui demander d’être reçu chez lui. Et Zachée comprit que c’était un appelle, un vocation à la communion avec Jésus. 

En effet il fut naturel pour cet homme se mettre à disposition de l’Homme-Dieu et de Sa mission messianique. Ce publicain « accueilli Jésus avec joie » parce que l’auto-invitation de Jésus chez lui avait donné nouveau et vrai sens à sa vie. Il apprit à regarder les autre comme Jésus l’avait regardé. : Fraternellement. Le prochain n’était plus pour lui des personnes à exploiter mais des être humains avec lesquels instaurer des relations de justice, de pardonne e, donc, de vraie fraternité. 

4) La vocation à l’amour : la virginité

Cette originaire (native) et fondamentale vocation à l’amour, qui est propre de chaque homme et femme, peut se réaliser pleinement dans le mariage et dans la virginité : il s’agit de « deux façons d’exprimer l’unique mystère de l’Alliance de Dieu avec son peuple » (Jean-Paul II, Familiaris Consortio, n 11). 

Le mariage et la virginité ne sont pas en contraposition entre eux. Ils sont plutôt deux cadeaux différents et complémentaires qui convergent dans l’exprimer l’identique mystère nuptiale de l’union féconde et salvifique du Christ avec l’Eglise. 

Mais il et important rappeler que la Virginité est dans l’Eglise la vocation la plus haute, elle est le sommet de l’amour, elle est  la réponse pleine à la prédilection du Christ, dans la quelle on regarde les personnes comme le Christ les a regardées. De cet amour de prédilection les Vierges Consacrées sont appelées à être martyrs (parole grecque qui signifie : témoins), épouses et mère dans l’esprit, capables de donner la vie avec passion afin que le Christ soit connu,  rencontré et que ce rencontre avec Lui change la vie.

«Vous qui êtes vierges pour le Christ –exhorte l’Evêque selon le Rite de Consécration des Vierges- vous deviendrez mère dans l’esprit, en faisant la volonté du Père, en coopérant avec amour afin que tant de fils soient engendrés ou récupérés à la vie de grâce » (RCV, 29) ; « Le Seigneur Jésus […] rende féconde votre vie avec la force de sa Parole » (RCV 56). «La Sainte Mère Eglise – on lit dans l’homélie – vous considère un choisie portion du troupeau du Christ ; en vous fleurie et fructifie largement sa surnaturelle fécondité » (RCV 29). 

En cette manière les Vierge Consacrées collaborent à la pêche divine, engendrant et récupérant beaucoup de fils et fille à la vie de grâce et d’amour apportée par le Christ. 

Lecture Patristique

SERMON 93

SAINT’AUGUSTIN D’HYPPONE

LES DIX VIERGES OU LA PURETÉ D’INTENTION

Lien pour le texte complet

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/sermons/serm93.htm

On ne propose que les deux premiers paragraphes avec un court analyse. 

ANALYSE. — La parabole des dix vierges ne saurait s’entendre à la lettre des vierges proprement dites ou des religieuses, mais de toute âme chrétienne qui s’abstient du péché et qui s’adonne aux bonnes oeuvres figurées par les lampes que toutes ces vierges ont à la main. Quelques unes seulement ont eu soin de remplir d’huile leurs lampes : cette huile désigne la charité proprement dite ou la pureté d’intention qui les anime dans leurs bonnes oeuvres, tandis que les vierges folles pratiquent le bien dans des vues humaines, par amour des louanges. Toutes s’endorment du sommeil de la mort; mais quand il faut paraître devant Dieu, c’en est fait des louangea humaines, l’huile manque, la lampe s’éteint, la vierge folle est réprouvée. En vain elle implore la compassion des vierges sages. Celles-ci ne peuvent rien pour leurs malheureuses compagnes; elles ont assez de leurs propres affaires. Ayons donc soin d’agir par un motif de charité véritable et n’attendons pas le réveil de la mort pour nous convertir : ce serait trop tard.

 

1. A vous qui étiez hier ici nous avons fait une promesse, et nous voulons, avec l’aide du Seigneur, nous acquitter aujourd’hui devant vous et devant toute cette multitude réunie.

Il n’est pas facile de découvrir quelles sont ces dix vierges parmi lesquelles il y en a cinq de folles et cinq de sages. En m’en tenant, toutefois, au texte qu’aujourd’hui encore je vous ai fait lire et autant qu’il plaît à Dieu de m’ouvrir l’intelligence, je ne crois pas que cette parabole on similitude concerne exclusivement les vierges qui sont proprement et éminemment consacrées à Dieu dans l’Église et que plus habituellement nous nommons les religieuses; cette parabole, si je ne me trompe, regarde l’Église tout entière, D’ailleurs, en l’appliquant uniquement aux religieuses, pourrions-nous dire qu’elles ne sont que dix ? Comment réduire à un si petit nombre une telle quantité de vierges? Dira-t-on que nombreuses quant au nom elles sont rares en réalité et qu’on pourrait à peine en compter dix? Ce serait se tromper, puisqu’en ne considérant que les bonnes sous ce nombre de dix, on ne saurait où placer les cinq folles. De plus, s’il est dans le monde tant d’âmes qu’on appelle vierges, comment se fait-il que les portes de la grande maison ne soient fermées qu’à cinq?

2. Comprenons donc, mes bien-aimés, que cette parabole concerne absolument toute l’Eglise ; elle ne regarde pas uniquement les supérieurs dont nous parlions hier, ni les simples fidèles uniquement, mais les uns et les autres, tous absolument. Et pourquoi cinq vierges d’un côté et cinq vierges de l’autre? Ces cinq vierges d’une part et d’autre part ces cinq autres représentent tous les chrétiens sans exception. Voulez-vous toutefois que nous vous exprimions un sentiment que Dieu nous inspire? Outre les âmes vulgaires, il y a dans l’Eglise de Dieu des âmes qui ont la foi catholique et qu’on voit s’exercer aux bonnes oeuvres : parmi elles cependant il y en a de sages et il y en a d’insensées.

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Prix international de la bande dessinée chrétienne d’Angoulême – 7 titres, jeudi, 6 février 2025 https://fr.zenit.org/2025/02/06/prix-international-de-la-bande-dessinee-chretienne-dangouleme-7-titres-jeudi-6-fevrier-2025/ Thu, 06 Feb 2025 15:44:40 +0000 https://fr.zenit.org/?p=206086 Le P. Jean-Philippe Morin nommé secrétaire général adjoint de la CEF

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Missionnaire d’espérance parmi les peuples

Le Vatican : Des Moines de Shaolin rencontrent le pape

Le P. Jean-Philippe Morin nommé secrétaire général adjoint de la CEF

Le cardinal Tagle à Abu Dhabi : « Devenons de plus en plus authentiquement humains » 

Russie – « Le bien est possible ici et maintenant »

L’espérance en marche : Nazareth rejoint l’Amérique latine

Prix International de la Bande Dessinée Chrétienne d’Angoulême

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Le cardinal Tagle à Abu Dhabi : « Devenons de plus en plus authentiquement humains »  https://fr.zenit.org/2025/02/06/le-cardinal-tagle-a-abu-dhabi-devenons-de-plus-en-plus-authentiquement-humains/ Thu, 06 Feb 2025 15:33:39 +0000 https://fr.zenit.org/?p=206121 Le pro-préfet du dicastère pour l’évangélisation était aux Émirats arabes pour le remise du prix Zayed

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Ce mardi 4 février 2025, le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, pro-préfet du Dicastère pour l’évangélisation, représentait le Saint-Siège aux Émirats arabes lors de la cérémonie de remise du Prix Zayed pour la fraternité humaine.

Ce prix international récompense des individus ou des organisations œuvrant pour la promotion de la fraternité. Il est décerné chaque année le 4 février, jour de la déclaration commune sur la fraternité humaine, signée en 2019 à Abu Dhabi par le pape François et Ahmad al-Tayyeb, le grand imam d’Al-Azhar.

Rester fidèles à ce que nous sommes

Pour cette 6e édition, le cardinal Tagle a donné un discours qui insistait sur l’importance de la rencontre et du dialogue entre personnes de différentes traditions religieuses, surtout dans un monde de plus en plus sécularisé.

Selon lui, « le dialogue entre les croyants est un antidote à la méfiance et à l’hostilité envers la dimension religieuse ». Il a expliqué que « chaque fois que nous empruntons ce chemin en suivant la voie tracée par le document sur la Fraternité humaine, nous devenons de plus en plus authentiquement humains. »

« Il est impossible de penser que la fraternité puisse naître dans un ‘laboratoire’ » a-t-il ajouté, « bien sûr, il est nécessaire que chacun respecte les convictions sincères des autres, y compris des non-croyants, mais nous devons avoir le courage et la patience de le faire en restant fidèles à ce que nous sommes et à ce en quoi nous croyons ».

Résilience climatique, aide humanitaire et découverte sanitaire

Depuis sa création, le Prix Zayed a été décerné à 16 lauréats, dont 11 personnes et 5 organisations. Au total, 66 pays ont participé au processus de nomination.

Les lauréats 2025 du prix Zayed, de gauche à droite : Mia Mottley, l'organisation World Central Kitchen et Heman Bekele © zayedaward.org

Les lauréats 2025, de gauche à droite : Mia Mottley, l’organisation World Central Kitchen et Heman Bekele © zayedaward.org

Cette année, le prix a été attribué à trois lauréats qui répondent aux défis les plus urgents de notre époque : la résilience climatique, l’aide humanitaire et l’innovation portée par la jeunesse. 

La première lauréate est Mia Mottley, Première ministre de la Barbade et fortement déterminée dans la lutte contre le changement climatique. Elle a notamment engagé son pays à utiliser 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2030, en investissant dans le solaire, l’éolien et d’autres sources d’énergie propre, afin de réduire la dépendance de l’île aux combustibles fossiles.

Le deuxième est l’organisation World Central Kitchen, fondée en 2010 par le chef José Andrés, qui fournit une aide alimentaire aux communautés touchées par des crises humanitaires et des catastrophes naturelles. Elle a notamment distribué plus de 300 millions de repas dans 30 pays, dont 70 millions de repas à Gaza depuis octobre 2023.

Enfin, l’inventeur américano-éthiopien de 15 ans Heman Bekele est devenu le premier jeune lauréat du prix Zayed. Ayant l’ambition de sauver la vie des plus vulnérables et ayant une vision d’une santé accessible et abordable pour tous, il a développé un savon à prix économique pour prévenir et traiter le cancer de la peau à un stade précoce.

 

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Missionnaires de l’espérance parmi les peuples https://fr.zenit.org/2025/02/06/missionnaire-desperance-parmi-les-peuples/ Thu, 06 Feb 2025 15:22:32 +0000 https://fr.zenit.org/?p=206118 Message du Saint-Père pour la Journée mondiale des missions 2025

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Chers frères et sœurs !

Pour la Journée mondiale des missions de l’Année jubilaire 2025, dont le message central est l’espérance (cf. Bulle Spes non confundit, n. 1), j’ai choisi cette devise : « Missionnaires de l’espérance parmi les peuples ». Elle rappelle à chaque chrétien et à l’Église, communauté des baptisés, la vocation fondamentale d’être, à la suite du Christ, des messagers et des bâtisseurs d’espérance. Je souhaite à tous un temps de grâce avec le Dieu fidèle qui nous a fait renaître dans le Christ ressuscité « pour une vivante espérance » (cf. 1 P 1, 3-4). Je désire rappeler quelques aspects pertinents de l’identité missionnaire chrétienne, afin que nous nous laissions guider par l’Esprit de Dieu et que nous brûlions d’un saint zèle pour une nouvelle saison évangélisatrice de l’Église, envoyée pour raviver l’espérance dans un monde sur lequel planent des ombres obscures (cf. Lett. enc. Fratelli tutti, nn. 9-55).

1. Sur les traces du Christ, notre espérance

En célébrant le premier Jubilé ordinaire du Troisième Millénaire, après celui de l’an 2000, nous gardons le regard fixé sur le Christ qui est au centre de l’histoire, « le même hier, aujourd’hui et pour l’éternité » (He 13, 8). Dans la synagogue de Nazareth, il a déclaré l’accomplissement de l’Écriture dans l’“aujourd’hui” de sa présence historique. Il s’est ainsi révélé comme l’Envoyé du Père, avec l’onction de l’Esprit Saint, pour apporter la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu et pour inaugurer « l’année de grâce du Seigneur » pour toute l’humanité (cf. Lc 4, 16-21).

Dans cet “aujourd’hui” mystique qui dure jusqu’à la fin du monde, le Christ est l’accomplissement du salut pour tous, en particulier pour ceux dont l’unique espérance est Dieu. Dans sa vie terrestre, il « passait en faisant le bien et en guérissant tous » du mal et du Malin (cf. Ac 10, 38), redonnant l’espérance en Dieu aux nécessiteux et au peuple. En outre, il a fait l’expérience de toutes les fragilités humaines, à l’exception de celle du péché, passant même par des moments critiques qui pouvaient conduire au désespoir, comme dans l’agonie de Gethsémani et sur la croix. Mais Jésus confiait tout à Dieu le Père, obéissant avec une confiance totale à son plan de salut pour l’humanité, un plan de paix pour un avenir plein d’espérance (cf. Jr 29, 11). Il est ainsi devenu le divin Missionnaire de l’espérance, le modèle suprême de ceux qui, au cours des siècles, portent en avant la mission reçue de Dieu, même dans des épreuves extrêmes.

À travers ses disciples, envoyés à tous les peuples et accompagnés mystiquement par Lui, le Seigneur Jésus poursuit son ministère d’espérance pour l’humanité. Il se penche encore sur chaque personne pauvre, affligée, désespérée et rongée par le mal, pour verser « sur ses plaies l’huile de la consolation et le vin de l’espérance » (Préface “Jésus le bon Samaritain”). Obéissant à son Seigneur et Maître et avec le même esprit de service, l’Église, communauté des disciples-missionnaires du Christ, prolonge cette mission, offrant sa vie pour tous au milieu des peuples. Tout en devant faire face, d’une part, aux persécutions, aux tribulations et aux difficultés et, d’autre part, à ses propres imperfections et chutes dues aux faiblesses de chacun de ses membres, elle est constamment poussée par l’amour du Christ à avancer unie à Lui sur ce chemin missionnaire et à prendre en charge, comme Lui et avec Lui, le cri de l’humanité, et même le gémissement de toute créature en attente de la rédemption définitive. Telle est l’Église que le Seigneur appelle toujours et pour toujours à suivre ses traces : « Pas une Église statique, [mais] une Église missionnaire, qui marche avec le Seigneur sur les routes du monde » (Homélie de la Messe de clôture de l’Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, 27 octobre 2024).

Sentons-nous donc inspirés nous aussi à nous mettre en route sur les traces du Seigneur Jésus pour devenir, avec Lui et en Lui, des signes et des messagers d’espérance pour tous, en tout lieu et en toute circonstance que Dieu nous donne de vivre. Que tous les baptisés, disciples-missionnaires du Christ, fassent briller son espérance en tous les coins de la terre !

2. Les chrétiens, porteurs et constructeurs d’espérance parmi les peuples

En suivant le Christ Seigneur, les chrétiens sont appelés à transmettre la Bonne Nouvelle en partageant les conditions de vie concrètes de ceux qu’ils rencontrent et en devenant ainsi porteurs et constructeurs d’espérance. En effet, « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur » (Gaudium et spes, n. 1).

Cette célèbre affirmation du Concile Vatican II, qui exprime le sentiment et le style des communautés chrétiennes à chaque époque, continue d’inspirer leurs membres et les aide à marcher avec leurs frères et sœurs dans le monde. Je pense en particulier à vous, missionnaires ad gentes, qui, suivant l’appel divin, êtes allés dans d’autres nations pour faire connaître l’amour de Dieu dans le Christ. Merci de tout cœur ! Votre vie est une réponse concrète au mandat du Christ ressuscité, qui a envoyé les disciples pour évangéliser tous les peuples (cf. Mt 28, 18-20). Ainsi vous rappelez la vocation universelle des baptisés à devenir parmi les peuples, par la force de l’Esprit et l’engagement quotidien, des missionnaires de la grande espérance que nous donne le Seigneur Jésus.

L’horizon de cette espérance dépasse les réalités mondaines passagères et s’ouvre aux réalités divines que nous prévoyons déjà dans le présent. En effet, comme le rappelait saint Paul VI, le salut dans le Christ, que l’Église offre à tous comme don de la miséricorde de Dieu, n’est pas seulement « immanent, à la mesure des besoins matériels ou même spirituels […] s’identifiant totalement avec les désirs, les espoirs, les affaires et les combats temporels, mais un salut qui déborde toutes ces limites pour s’accomplir dans une communion avec le seul Absolu, celui de Dieu : salut transcendant, eschatologique, qui a certes son commencement en cette vie, mais qui s’accomplit dans l’éternité » (Exhort. ap. Evangelii nuntiandi, n. 27).

Animées par une si grande espérance, les communautés chrétiennes peuvent être des signes d’une nouvelle humanité dans un monde qui, dans les zones plus “développées”, montre de graves symptômes de crise de l’humain : un sens diffus de désarroi, de solitude et d’abandon des personnes âgées, des difficultés à trouver de la disponibilité au secours de ceux qui vivent à côté. Dans les pays les plus avancés technologiquement, la proximité est en train de disparaître : nous sommes tous interconnectés, mais nous ne sommes pas en relation. L’efficacité ainsi que l’attachement aux choses et aux ambitions nous conduisent à être centrés sur nous-mêmes et incapables d’altruisme. L’Évangile, vécu dans la communauté, peut nous rendre une humanité intègre, saine, rachetée.

Je renouvelle donc l’invitation à accomplir les actions indiquées dans la Bulle d’indiction du Jubilé (cf. nn. 7-15), en portant une attention particulière aux plus pauvres et faibles, aux malades, aux personnes âgées, aux exclus de la société matérialiste et consumériste. Et à le faire avec le style de Dieu : avec proximité, compassion et tendresse, en prenant soin de la relation personnelle avec les frères et les sœurs dans leur situation concrète (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, nn. 127-128). Souvent, ce seront donc eux qui nous enseigneront à vivre avec espérance. Et par le contact personnel, nous pourrons transmettre l’amour du Cœur compatissant du Seigneur. Nous expérimenterons que « le Cœur du Christ […] est le noyau vivant de la première annonce » (Lett. enc. Dilexit nos, n. 32). En puisant à cette source, on peut, en effet, offrir avec simplicité l’espérance reçue de Dieu (cf. 1 P 1, 21), en apportant aux autres la même consolation par laquelle nous sommes consolés par Dieu (cf. 2 Co 1,3-4). Dans le Cœur humain et divin de Jésus, Dieu veut parler au cœur de chaque personne, en attirant chacun à son Amour. « Nous avons été envoyés pour continuer cette mission : être signe du Cœur du Christ et de l’amour du Père, en embrassant le monde entier » (Discours aux participants à l’Assemblée générale des Œuvres Pontificales Missionnaires, 3 juin 2023).

3. Renouveler la mission de l’espérance

Face à l’urgence de la mission de l’espérance aujourd’hui, les disciples du Christ sont appelés en priorité à se former pour devenir des “artisans” d’espérance et des restaurateurs d’une humanité souvent distraite et malheureuse.

À cette fin, il faut renouveler en nous la spiritualité pascale que nous vivons à chaque célébration eucharistique et surtout durant le Triduum pascal, centre et sommet de l’année liturgique. Nous sommes baptisés dans la mort et la résurrection rédemptrice du Christ, dans la Pâque du Seigneur qui marque le printemps éternel de l’histoire. Nous sommes alors “des personnes du printemps”, avec un regard toujours rempli d’espérance à partager avec tous, parce que dans le Christ « nous croyons et savons que la mort et la haine ne sont pas les dernières paroles » sur l’existence humaine (cf. Catéchèse, 23 août 2017). C’est pourquoi, à partir des mystères de Pâques qui s’actualisent dans les célébrations liturgiques et dans les sacrements, nous puisons continuellement la force de l’Esprit Saint avec le zèle, la détermination et la patience pour travailler dans le vaste champ de l’évangélisation du monde. « Le Christ ressuscité et glorieux est la source profonde de notre espérance, et son aide ne nous manquera pas dans l’accomplissement de la mission qu’Il nous confie » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 275). En Lui nous vivons et témoignons de cette sainte espérance qui est « un don et une tâche pour chaque chrétien » (La speranza è una luce nella notte, Città del Vaticano 2024, p. 7).

Les missionnaires de l’espérance sont des hommes et des femmes de prière, parce que « la personne qui espère est une personne qui prie », comme le soulignait le vénérable Cardinal Van Thuan, lequel a maintenu vive l’espérance durant la longue tribulation de la prison grâce à la force qu’il recevait de sa prière persévérante et de l’Eucharistie (cf. F.X. Nguyen Van Thuan, Le chemin de l’espérance, Rome 2001, n. 963). N’oublions pas que prier est la première action missionnaire et en même temps « la première force de l’espérance » (Catéchèse, 20 mai 2020).

Renouvelons donc la mission de l’espérance à partir de la prière, surtout celle faite de la Parole de Dieu et en particulier des Psaumes, qui sont une grande symphonie de prière dont le compositeur est l’Esprit Saint (cf. Catéchèse, 19 juin 2024). Les Psaumes nous éduquent à espérer dans l’adversité, à discerner les signes d’espérance et à avoir un constant désir “missionnaire” que Dieu soit loué par tous les peuples (cf. Ps 41, 12 ; 67, 4). En priant, nous gardons allumée l’étincelle de l’espérance, allumée par Dieu en nous, pour qu’elle devienne un grand feu qui illumine et réchauffe tout autour, y compris par des actions et des gestes concrets inspirés de la prière.

Enfin, l’évangélisation est toujours un processus communautaire, comme le caractère de l’espérance chrétienne (cf. Benoît XVI, Lett. enc. Spe Salvi, n. 14). Ce processus ne se termine pas par la première annonce ni par le baptême, mais il continue avec la construction des communautés chrétiennes à travers l’accompagnement de chaque baptisé sur le chemin de l’Évangile. Dans la société moderne, l’appartenance à l’Église n’est jamais une réalité acquise une fois pour toutes. L’action missionnaire de transmettre et de former la foi mûre dans le Christ est donc « le paradigme de toute œuvre de l’Église » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n.15), une œuvre qui demande communion de prière et d’action. J’insiste encore sur cette synodalité missionnaire de l’Église, ainsi que sur le service des Œuvres Pontificales Missionnaires dans la promotion de la responsabilité missionnaire des baptisés et le soutien des nouvelles Églises particulières. Et je vous exhorte tous, enfants, jeunes, adultes, personnes âgées, à participer activement à la mission évangélisatrice commune par le témoignage de votre vie et par la prière, par vos sacrifices et votre générosité. Merci beaucoup pour tout cela !

Chères sœurs et chers frères, tournons-nous vers Marie, Mère de Jésus Christ notre espérance. Confions-lui ce souhait pour le Jubilé et pour les années à venir : « Puisse la lumière de l’espérance chrétienne atteindre chacun comme message de l’amour de Dieu adressé à tous ! Puisse l’Église être un témoin fidèle de cette annonce dans toutes les parties du monde ! » (Bulle Spes non confundit, n. 6).

Rome, Saint-Jean-de-Latran, 25 janvier 2025, fête de la Conversion de Saint Paul, Apôtre.

FRANÇOIS

 


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Le P. Jean-Philippe Morin nommé secrétaire général adjoint de la CEF https://fr.zenit.org/2025/02/06/le-p-jean-philippe-morin-nomme-secretaire-general-adjoint-de-la-cef/ Thu, 06 Feb 2025 11:46:50 +0000 https://fr.zenit.org/?p=206110 Il est actuellement vicaire général du diocèse de Moulins, en France

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En accord avec Mgr Marc Beaumont, évêque de Moulins, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France (CEF) a nommé, le 5 février 2025, un nouveau secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de France.

Âgé de 48 ans, le P. Jean-Philippe Morin travaillera dès septembre 2025 auprès du P. Hugues de Woillemont, l’actuel secrétaire général de la CEF. Il succèdera au P. Jean-Christophe Meyer, qui est à ce poste depuis 2019.

Actuellement vicaire général du diocèse de Moulins, dans l’Allier, le P. Morin est lui-même surpris par sa nomination. Mais il confie toutefois avoir pris le temps de prier et de discerner pour répondre à ce nouvel appel de l’Église. « Je n’avais pas de raison légitime de refuser » a-t-il déclaré.

« Je me réjouis pour l’Église de France même si son départ sera pour nous un défi supplémentaire. C’est un signe de confiance fort que l’Église de France lui fait, et à travers lui au diocèse de Moulins » a déclaré Mgr Beaumont.

De nombreuses missions pastorales
"C'est un signe de confiance fort que l'Église de France lui fait", Mgr Marc Beaumont © catholique-moulins.fr

« C’est un signe de confiance fort que l’Église de France lui fait », Mgr Marc Beaumont © catholique-moulins.fr

Originaire de Bourges, dans le Cher, le P. Morin a suivi une partie de sa scolarité dans l’Allier. Il a été ordonné prêtre pour le diocèse de Moulins en juin 2005, et a été responsable de la pastorale des jeunes de 2007 à 2014.

Nommé curé en 2014 de la paroisse Notre-Dame de l’Alliance de Lapalisse, dans le sud-est du diocèse, il est devenu vicaire général et modérateur de la curie en 2018, tout en étant administrateur diocésain de 2020 à 2021, lors de la vacance du siège épiscopal.

Parmi ses autres missions, il a notamment été prêtre accompagnateur du service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat, prêtre référent de la pastorale liturgique et sacramentelle, coordinateur de la Commission diocésaine d’art sacré, délégué épiscopal à l’information et responsable diocésain de la formation permanente.

Au sein de la Conférence épiscopale française, le P. Jean-Philippe Morin coordonnera spécifiquement le pôle « Acteurs de l’Église », dont les domaines de compétences incluent les ministres ordonnés, les laïcs en mission, la protection des personnes et la protection sociale.

 

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L’espérance en marche : Nazareth rejoint l’Amérique latine https://fr.zenit.org/2025/02/06/lesperance-en-marche-nazareth-rejoint-lamerique-latine/ Thu, 06 Feb 2025 08:11:35 +0000 https://fr.zenit.org/?p=206097 Le Custode a remis au commissaire de Terre Sainte au Mexique un reliquaire contenant un fragment de pierre de la maison de Marie à Nazareth

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Le lundi 20 janvier, dans la basilique de l’Annonciation de Nazareth, le Custode de Terre Sainte, Francesco Patton, a célébré la messe devant un groupe de trente-cinq pèlerins venus du Mexique.

À la fin de la célébration, le Custode a remis au Frère José Alcaraz, commissaire de Terre Sainte au Mexique, un reliquaire contenant un fragment de pierre provenant de la maison de Marie à Nazareth. Ce précieux reliquaire, destiné à voyager à travers le Mexique ainsi que dans d’autres pays d’Amérique latine, est doté d’une structure en bois recouverte de nacre. Conçu par l’architecte Vincenzo Zuppardo, il a été réalisé par le Centre Piccirillo de Bethléem. À la fin de la célébration, le Custode a béni de petites croix en bois qu’il a ensuite offertes aux pèlerins mexicains présents.

Une statue de la Vierge accompagnera le reliquaire tout au long de son périple. Cette reproduction de celle qui est exposée dans la Basilique de Nazareth est l’œuvre de l’artiste Santiago Ocampo Higuita.

Dans son homélie (texte complet ici), le Custode a souligné l’émerveillement qui apparaît sur le visage de Marie, laquelle, avec humilité et foi, accueille Dieu dans sa vie.

« L’image que nous bénissons aujourd’hui et qui commence ici son pèlerinage vers l’Amérique latine exprime l’émerveillement et la foi de Marie d’une manière particulièrement réussie. Dans son regard, dans son visage, dans la posture de ses bras et de ses mains, il y a tout l’émerveillement et la foi joyeuse de celle qui accueille le Fils de Dieu en son sein ».

Un pèlerinage d’espérance

C’est en octobre dernier que l’idée de faire voyager une Relique de Terre Sainte à travers l’Amérique latine a germé dans la tête du Frère José. À une époque où de nombreux pèlerins sont dans l’impossibilité de se rendre en Terre Sainte, le Frère José s’est demandé : « Si nous ne pouvons pas aller en Terre Sainte, pourquoi ne pas demander à la Sainte Vierge de venir nous rendre visite? D’où l’idée de réaliser une copie de la statue de Nazareth, destinée à symboliser la Vierge allant à la rencontre de ses enfants. Grâce à la relique de la maison de Nazareth, tous les pèlerins pourront ainsi toucher un petit bout de Terre Sainte sans avoir à se déplacer.

Une fois au Mexique, la statue et la relique seront transportées en procession dans différentes villes pendant au moins cinq ans. « De plus, comme nous vivons un moment important pour l’Église, le Jubilé, nous avons décidé de donner à Marie également le titre de « Pèlerine d’Espérance ». Nous inviterons ainsi les fidèles à organiser dans leurs villes des processions aux flambeaux avec la statue, et à prier pour la paix en Terre Sainte et en Amérique Latine ».

De la Colombie à la Terre Sainte

Santiago Ocampo, l’artiste qui a créé l’œuvre en question, a un lien profond avec la Custodie de Terre sainte. En 2019, il avait déjà créé le « Christ du Silence », un crucifix placé dans l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem en mémoire des victimes du conflit armé en Colombie.

« Ici, en Amérique latine, raconte Santiago, nous aimons beaucoup la Vierge Marie et c’est déjà en soi un motif de grande joie. De plus, pour un artiste croyant dont les œuvres sont dédiées à la foi et à la croissance de l’Église, réaliser cette statue est un motif de grande fierté. »

Marie porteuse d’espérance

Un pèlerinage, celui que feront la statue et la relique, qui est riche de sens en ce début du Jubilé de l’Espérance voulu par le pape François. Comme le rappelle le Père Wojciech Bołoz, gardien du couvent de Nazareth :  » La Terre sainte est en elle-même un lieu d’espérance, en particulier ici, à Nazareth, où a eu lieu l’Annonciation. C’est ici, avec le « oui » de Marie, qu’est née l’espérance du salut de l’humanité ».

C’est dans la Basilique de Nazareth, qui est en cette Année sainte un lieu jubilaire, que commence le pèlerinage de Marie, porteuse d’espérance. Au cours de ce voyage de cinq ans à travers le Mexique et l’Amérique latine, « la Vierge apportera au monde entier le signe d’espérance qu’est Jésus en son sein, Lui qui s’est incarné en ce Lieu Saint ».

Lucia Borgato

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Prix international de la bande dessinée chrétienne d’Angoulême https://fr.zenit.org/2025/02/06/prix-international-de-la-bande-dessinee-chretienne-dangouleme/ Thu, 06 Feb 2025 08:03:11 +0000 https://fr.zenit.org/?p=206092 Une mention spéciale a été décernée en 2025 à l’album L’Évangile de Jésus Christ en BD

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Première publication le 30 janvier 2025 par la CEF

Le Prix international de la bande dessinée chrétienne d’Angoulême est décerné par un jury national réuni à la CEF à Paris. Il est chargé de faire un choix parmi une sélection d’albums établie par le comité de sélection.

Composition du jury :

  • Jean-Louis Balsa, président, archevêque d’Albi, Lavaur et Castres
  • Frédéric Bergeret, responsable des éditions à la CEF
  • Jeff Comba, Pasteur
  • Daniel Coyne, libraire co-fondateur de Canalbd
  • Gérard Discour, documentaliste à la retraite
  • Catherine Mottet, inspectrice Éducation nationale
  • Sylvie Savary, prof. de lettres à la retraite
  • Gauthier Vaillant, journaliste à la Croix

La remise des prix a eu lieu pendant le festival international de la bande dessinée d’Angoulême à l’église Saint-Martial.

Le Prix international 2025 de la bande dessinée chrétienne  a été attribué à l’album Nagasaki 1945

Le Prix International de la Bande Dessinée Chrétienne a été attribué à l’album Nagasaki 1945

À la veille de la seconde guerre sino-japonaise, discrètement soutenu par Midori, la fille de ses hôtes, Takashi Nagaï, brillant étudiant en médecine, chemine dans la foi chrétienne à laquelle il se convertit.
Installé à Nagasaki dans le quartier chrétien, déjà atteint de leucémie en raison de ses recherches en radiologie, sa vie bascule le 9 août 1945 lorsqu’une bombe anéantit la ville…
Le jury a été touché par le choix de l’autrice de laisser la part belle à la beauté de cette foi persévérante, au-delà des horreurs du temps et de présenter sobrement l’action du docteur Takashi auprès de la population japonaise, bien au-delà du cercle des chrétiens.
Le graphisme épuré et un texte simple permettent d’être emporté par la confiance placée en Dieu, au milieu d’évènements dépassant toute compréhension.

Scénario, dessin et couleur Nathalie Fourmy – Éditions Plein Vent

Une mention spéciale a été décernée en 2025 à l’album L’Évangile de Jésus Christ en BD

Une mention spéciale a été décernée à l’album L’Évangile de Jésus Christ en BDUn nouveau regard sur la plus incroyable histoire de tous les temps…
L’histoire de Jésus est racontée par un personnage fictif, Caleb, le fils de Zachée, devenu un des disciples. Le récit s’appuie sur 3 des 4 évangiles.
Le jury a apprécié l’originalité du scénario, créant comme un 5e évangile raconté à la première personne, immergeant ainsi le lecteur dans la vie du Christ.
Le dessin varié, alternant réalisme et caricature, est porté par une mise en couleur très aboutie.

Scénario et dessin Olivier Drion, Couleur Clotilde Gaborit – Éditions Artège / Le Sénevé

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Russie : « Le bien est possible ici et maintenant » https://fr.zenit.org/2025/02/06/russie-le-bien-est-possible-ici-et-maintenant/ Thu, 06 Feb 2025 07:54:08 +0000 https://fr.zenit.org/?p=206089 Le jésuite Stephan Lipke consacré évêque à Novossibirsk

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Première publication le 3 février 2025 par l’Agence Fides

par Chiara Dommarco

Novosibirsk (Agence Fides)

Le dimanche 2 février, le père Stephan Lipke, jésuite allemand, a été consacré évêque dans la cathédrale de la Transfiguration de Novosibirsk. Le 12 septembre 2024, le Pape François avait nommé le jésuite Lipke évêque auxiliaire du diocèse de Novossibirsk de la Transfiguration, lui attribuant le siège titulaire d’Arena. Le diocèse de la Transfiguration est gouverné par Mgr Joseph Werth, en poste depuis 1991, date à laquelle les structures de l’Église catholique en Russie ont été recréées, avec l’institution de l’Administration apostolique pour la Russie européenne et celle pour la Russie asiatique.

La vocation missionnaire du père Stephan s’est liée au sol russe il y a environ 17 ans. Après avoir appris l’assassinat de deux prêtres jésuites (le père Otto Messmer et le père Victor Betancourt) à Moscou par un patient psychiatrique en octobre 2008, le père Stephan a demandé à ses supérieurs s’il pouvait être envoyé en mission en Russie. Ils ont répondu par l’affirmative, mais en précisant qu’il devrait attendre trois ans et apprendre d’abord la langue.

C’est ainsi qu’en septembre 2011, le Père Stephan est arrivé pour la première fois en Sibérie, où il a exercé son service pastoral d’abord à Novossibirsk, puis à Tomsk, tout en obtenant le diplôme de docteur (kandidat nauk) en philologie à l’Université d’Etat de Tomsk. C’est à Tomsk que la Compagnie de Jésus gère un gymnase fondé en 1993 par des catholiques locaux, qui reste l’une des meilleures écoles de la région. De Sibérie, le père Stephan a été transféré à Moscou, où il est recteur de l’Institut Saint-Thomas depuis 2018 et secrétaire de la Conférence des évêques catholiques de Russie depuis 2020.

Dans la capitale russe, le Père Lipke a été une figure de référence importante pour de nombreux catholiques et un ami sincère de nombreux orthodoxes et protestants. En ce qui concerne le lien actuel entre le catholicisme et l’orthodoxie russe, le jésuite, dans une interview accordée à l’Agence Fides à l’occasion de sa consécration épiscopale, souligne combien « il est important de toujours dialoguer, quand et là où nous voyons que nous sommes unis par le désir de vivre selon l’Évangile ».

Outre les activités culturelles menées à l’Institut Saint-Thomas et l’enseignement dans diverses universités russes, la charge pastorale du Père Stephan a été confiée pendant les années moscovites aux communautés catholiques anglophones, composées en grande partie de travailleurs immigrés philippins et d’étudiants originaires de divers pays d’Afrique. Le 20 janvier 2025, le père Stephan est retourné à Novossibirsk, où il entame sa nouvelle mission d’évêque auxiliaire.

La devise épiscopale qu’il a choisie est « Obsecramus pro Christi » (2 Cor 5, 20) : « Nous agissons donc en tant qu’ambassadeurs du Christ ». « Un appel urgent à la réconciliation », a expliqué le jésuite en se référant au contenu de la deuxième lettre aux Corinthiens, d’où est tirée la citation.

Les catholiques du diocèse de la Transfiguration, qui couvre un territoire de 2 millions de km2, sont environ 500 000, soit près de 2 % de la population résidente totale. Avec le diocèse de Saint-Clément de Saratov et le diocèse de Saint-Joseph d’Irkoutsk, il est un diocèse suffragant de l’archidiocèse de la Mère de Dieu à Moscou : tous les quatre constituent la province ecclésiastique de l’Église catholique en Russie. Un vaste territoire, sur lequel sont disséminées des communautés de catholiques baptisés, pour la plupart petites ou très petites.

« Il y a un grand besoin pour les catholiques d’être unis malgré les distances et, en même temps, de s’occuper des autres, par exemple des pauvres, sans se demander de quel milieu ils viennent », dit le nouvel évêque. En outre, le jésuite souligne la valeur des activités éducatives et caritatives de l’Église catholique dans le diocèse de la Transfiguration pour l’ensemble de la société civile russe : « On pense, par exemple, à l’aide inlassable de Caritas aux enfants d’Asie centrale, ou à l’assistance des sœurs de Mère Teresa aux alcooliques. Ou encore les écoles créées à Novossibirsk et Tomsk. Les catholiques ne sont pas les seuls à attendre quelque chose de bon de ces associations et institutions.

De ses années à Moscou, le père Stephan emportera à Novossibirsk « un amour particulier pour les migrants et les étrangers, notamment les nombreux étudiants africains que l’on trouve dans toutes les villes universitaires ». Lorsqu’on lui a demandé quel trait de sa propre formation au charisme de saint Ignace de Loyola l’accompagnerait en tant qu’évêque en Sibérie, le père Stephan a répondu : « L’enseignement qui consiste à ne pas prêter trop d’attention aux circonstances, mais à faire le bien qui est possible ici et maintenant ».

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