CITE DU VATICAN, Mardi 5 avril 2005 (ZENIT.org) – La vacance du siège apostolique est présentée par la liturgie de l’Eglise comme une grande neuvaine de prière pour toute l’Eglise, ce qui faisait dire aujourd’hui à un observateur autorisé à Rome : « en fait, ce sont les fidèles qui, par leur prière, élisent le prochain pape ».

En effet, la liturgie prévoit les « novemdiales », soit « neuf jours » de services funèbres.

Ce temps est réglé par des livres liturgiques publiés ce mardi à Rome, en italien et en latin par le bureau des célébrations liturgiques pontificales. Ce sont « l’ordo » des funérailles du pontife romain et « l’ordo » du conclave.

Jean Paul II a lui-même demandé la rédaction de ces livres liturgiques, ce qui a été fait entre 1998 et 2000, par les services liturgiques du Vatican. Mais le livre n’a été mis en librairie que ce mardi 5 avril.

Cette publication manifeste donc que ce qui prime dans ces événements que l’Eglise est en train de vivre, c’est la prière.

Et le fait que tout soit prévu d’avance permet de trancher sur les « doutes » éventuels ou les « conflits de compétences » qui auraient pu surgir souligne Mgr Piero Marini, Maître des célébrations liturgiques pontificales, très proche collaborateur du pape, qui l’a ordonné évêque lui-même. Mgr Marini, étant donné sa fonction, participe, bien qu’il ne soit pas actuellement cardinal, aux congrégations quotidiennes des cardinaux.

Celui-ci a d’abord expliqué aux journalistes, au cours d'une conférence de presse, ce matin, les trois « stations », c’est le terme, qui marquent désormais les neufs jours de prière suivent le décès d’un pape.

Mgr Marini, a expliqué qu’une première « station » a eu lieu dans les appartements pontificaux. Une célébration nouvelle a été mise en place à l’occasion de l’hommage de la Cité du Vatican à Jean-Paul II en la salle Clémentine, dimanche et lundi.

Cette station comprend aussi la Procession jusqu’à la basilique Saint-Pierre de Rome qui a eu lieu lundi soir, en passant par la place Saint-Pierre. La translation dans la basilique vaticane marque le début de la seconde station, avec le dernier adieu des fidèles – jour et nuit en ce moment, sauf entre 2h et 5 h.

Une employée des postes de Rome a confié à Zenit être allée en famille, à 21 heures sur le parvis de Saint-Pierre. Ils se sont recueillis devant le pape vers 1 heure, et les moyens de transport faisant, ils sont rentrés chez eux à trois heures. Selon ce témoin, le pape est un « saint ». Et les Romains préfèrent ces heures nocturnes, en dehors du travail, pour rendre hommage à leur défunt évêque.

Toute la journée, les Italiens étaient majoritaires. Le fait que les funérailles aient été fixées à vendredi permettra aux fidèles de rentrer chez eux plus facilement, surtout ceux sui viendront de Pologne, en autocar. On prévoit, soulignent les media italiens, un « embouteillage continental » en Europe.

La deuxième station comprend aussi le rite de la première fermeture du cercueil, qui intègre un rite nouveau : un voile de soie blanche sera posé sur le visage du Saint-Père. Elle s’achève par la messe de funérailles vendredi, à 10 heures, sur le parvis de la basilique.

La troisième « station » consiste dans les rites d’inhumation dans les grottes vaticanes : le cercueil de cyprès sera entouré d’un cercueil de zinc puis d’un autre en bois qui sera placé directement en terre, là où les fidèles ont pu vénérer le pape Jean XXIII jusqu’à sa béatification et son nouveau tombeau en la basilique vaticane.

Au cours de ces rites, et pendant les neuf jours qui suivent les funérailles du pontife romain, l’Eglise est ainsi appelée à prier. De même pendant le conclave qui doit se tenir entre le 15e et le 20e jour après le décès.

Jérôme Lejeune et Jean-Paul II : plus qu'une amitié

CITE DU VATICAN, Mardi 5 avril 2005 (ZENIT.org) – En 1997, à l’occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse à Paris, Jean-Paul II avait tenu à se recueillir sur la tombe du professeur Jérôme Lejeune, mort le 3 avril 1994, découvreur de la trisomie 21et premier Président de l’Académie pontificale pour la Vie. Le pape l’appelait son « Frère Jérôme » et disait de lui qu’il était « un signe de contradiction pour notre temps » rappelle le Figaro. Une analyse de la revue de presse de la fondation Jérôme Lejeune (www.genethique.org).

Troisième congrégation de cardinaux : ils étaient 88

CITE DU VATICAN, Mardi 5 avril 2005 (ZENIT.org) – Pour assurer la gestion des affaires courantes, l’organisation des funérailles du pontife romain et du conclave pour l’élection de son successeur, les congrégations des cardinaux se sont mises en place lundi, avec 65 cardinaux. Mardi, 91 étaient à Rome : 88 d’entre eux ont participé à la congrégation de ce mardi.