ROME, Vendredi 7 décembre 2007 (ZENIT.org) - En ce temps de l'Avent, le prédicateur de la Maison pontificale a invité la curie romaine à « veiller » et a rappelé que dans la vie spirituelle, la chasteté et la pureté sont une « arme de lumière ».

« La vie spirituelle ne se réduit certes pas uniquement à la chasteté et à la pureté, mais il est certain que sans elles, tout effort dans les autres directions est impossible. Celle-ci est véritablement... une ‘arme de lumière' : une condition pour que la lumière du Christ se diffuse autour de nous et à travers nous », a expliqué le P. Raniero Cantalamessa, OFM Cap, au cours de la première prédication de l'Avent, ce vendredi, en présence du pape et de ses plus proches collaborateurs.

Le prédicateur capucin a encouragé la curie non seulement à « veiller » mais à « s'arracher au sommeil ».

« Dans cette vie, nous risquons constamment de retomber dans le sommeil, c'est-à-dire dans un état où les facultés sont suspendues, un état d'assoupissement et d'inertie spirituelle. Les choses matérielles ont un effet anesthésiant sur l'âme », a-t-il expliqué.

« Aujourd'hui, on a tendance à opposer les péchés contre la pureté et les péchés contre le prochain et l'on tend à considérer comme un vrai péché uniquement le péché contre le prochain », a-t-il poursuivi.

Pour le P. Cantalamessa, « c'est une illusion de croire pouvoir concilier un authentique service à ses frères, qui demande toujours un sacrifice, de l'altruisme, l'oubli de soi et la générosité, et une vie personnelle désordonnée, entièrement vouée à se faire plaisir et satisfaire ses passions ».

« On finit inévitablement par instrumentaliser les frères, comme on instrumentalise son corps. Celui qui ne sait pas dire ‘non' à lui-même, ne sait pas dire ‘oui' à ses frères », estime-t-il.

« Mais à part le fait qu'il viole le droit fondamental de Dieu de donner une loi à ses créatures, cette ‘excuse' est fausse même à l'égard du prochain, a expliqué le prédicateur. Il n'est pas vrai que le péché d'impureté se limite à celui qui le commet ».

« L'Eglise elle-même sait le mal que l'on peut faire au corps tout entier avec les erreurs personnelles commises dans ce domaine », a-t-il souligné.

Le prédicateur de la Maison pontificale a conclu en rappelant « l'un des événements spirituels les plus importants de ces derniers mois » : « la publication des ‘écrits personnels' de Mère Teresa de Calcutta ».

Le P. Cantalamessa a expliqué que le titre choisi pour le livre qui recueille les écrits de Mère Teresa est « la parole que le Christ lui a adressée au moment où il l'a appelée pour sa nouvelle mission : ‘Come, be my light', viens, sois ma lumière ».

« C'est une parole que Jésus adresse à chacun de nous et qu'avec l'aide de la Très Sainte Vierge Marie et l'intercession de la Bienheureuse de Calcutta, nous voulons accueillir avec amour et chercher à mettre en pratique pendant cet Avent », a conclu le P. Cantalamessa.

Gisèle Plantec