Anne Kurian
ROME, dimanche 25 mars 2012 (ZENIT.org) – La royauté du Christ se fonde « sur l’amour et la vérité » et non pas sur la « puissance de ses armées », déclare Benoît XVI.
Considérant sa venue au pied du Mont Cubilete, où domine un monument au Christ Roi, comme une « grâce », Benoît XVI est revenu sur la symbolique de ce lieu, situé au centre géographique du pays, durant son homélie, dans le Parc du Bicentenaire, à Silao, ce dimanche 25 mars 2012.
Benoît XVI, qui avait survolé en hélicoptère le Christ-Roi du Cubilete juste avant la messe, a décrit les deux couronnes représentées sur ce monument : « l’une de souverain et l’autre d’épines », deux couronnes qui font de la seigneurie du Christ une royauté unique que « personne ne pourra lui enlever, et que personne ne doit oublier ».
Cette royauté en effet « n’est pas comme beaucoup l’avaient comprise et la comprennent » : elle ne consiste pas, a poursuivi le pape, dans « la puissance de ses armées pour soumettre les autres par la force ou la violence ». Elle se fonde sur un pouvoir « plus grand » qui « gagne les cœurs » : c’est « l’amour de Dieu qu’il a apporté au monde par son sacrifice, et la vérité dont il a rendu témoignage ».
C’est pourquoi, estime Benoît XVI, ce sanctuaire doit être « un lieu de pèlerinage, de prière fervente, de conversion, de réconciliation, de recherche de la vérité et de réception de la grâce ». Afin que le Christ, « règne dans nos cœurs en les rendant purs, dociles, pleins d’espérance et courageux dans leur humilité ».
Benoît XVI s’est souvenu par ailleurs que son prédécesseur, le bienheureux Pape Jean-Paul II, désirait « ardemment » se rendre dans « ce lieu emblématique de la foi du peuple mexicain », au cours de ses voyages dans cette « terre bien-aimée ».
Il n’a pu le faire, mais, affirme Benoît XVI, du ciel, il « se réjouira certainement » aujourd’hui que « le Seigneur m’ait donné la grâce de pouvoir être maintenant avec vous ». Et, a-t-il assuré, Jean-Paul II « bénirait tant de millions de mexicains qui ont voulu vénérer récemment ses reliques partout dans le pays ».
Jean-Paul II aurait voulu en effet se rendre en ce lieu du martyre de catholiques du Mexique, spécialement des prêtres mexicains pourchassés par le gouvernement révolutionnaire entre 1924 et 1929.