ROME, Mercredi 5 décembre 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI indique la Vierge Marie comme « guide » aux jeunes. L’an dernier, à l’occasion du 8 décembre, le pape méditait sur l’expression de saint Luc, « comblée de grâce » en disant : « le plus beau nom, par lequel Dieu lui-même t’a appelée depuis toute éternité ».
Saluant les jeunes, les malades et les jeunes mariés à la fin de l’audience de ce mercredi, le pape a évoqué la préparation de la solennité de l’Immaculée Conception, qui sera fêtée samedi prochain, le 8 décembre.
« Que ce soit elle qui vous guide, chers jeunes, sur votre chemin d’adhésion au Christ. Qu’elle soit pour vous, chers malades, un soutien dans la souffrance, et qu’elle suscite en vous une espérance nouvelle. Qu’elle vous guide, chers jeunes mariés, pour que vous découvriez toujours plus l’amour du Christ ».
Comme chaque année, les Romains, les particuliers comme les organismes de la Ville éternelle, de l’EDF local aux pompiers, vont rendre hommage à la Vierge Marie dont la statue domine la Place d’Espagne.
Un hommage floral : un pompier monte accrocher une couronne de fleurs au bras droit de la statue de la Vierge Marie.
L’évêque de Rome aussi se rend place d’Espagne le 8 décembre, pour prier la Vierge Marie, lui offrir des fleurs – des roses – et adresser un message à l’Eglise de Rome et à l’Eglise universelle. Benoît XVI doit en effet se rendre place d’Espagne à 16 h.
Le 8 décembre 2005, lors de cet hommage, Benoît XVI avait rappelé que quarante ans plus tôt, le 8 décembre 1965, sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, Paul VI avait clos solennellement le Concile Vatican II, inauguré, par volonté de Jean XXIII, le 11 octobre 1962, alors jour de la fête de la maternité de Marie.
« Un cadre marial entoure le Concile, disait Benoît XVI. En réalité, il s’agit de beaucoup plus qu’un cadre : c’est une orientation de tout son chemin. Il nous renvoie, comme il renvoyait alors les Pères du Concile, à l’image de la Vierge à l’écoute, qui vit dans la Parole de Dieu, qui conserve dans son cœur les paroles qui viennent de Dieu et, les rassemblant comme dans une mosaïque, apprend à les comprendre (cf. Lc 2,19.51) ; il nous renvoie à la grande Croyante qui, pleine de confiance, se remet entre les mains de Dieu, s’abandonnant à sa volonté ; il nous renvoie à l’humble Mère qui, lorsque la mission de son Fils l’exige, s’efface et, dans le même temps, à la femme courageuse qui, alors que les disciples s’enfuient, reste au pied de la croix ».
Benoît XVI rappelait la doctrine mariale du concile en disant : « Paul VI, dans son discours à l’occasion de la promulgation de la Constitution conciliaire sur l’Eglise, avait qualifié Marie de « tutrix huius Concilii », « protectrice de ce Concile » (cf. Oecumenicum Concilium Vaticanum II, Constitutiones Decreta Declarationes, Cité du Vatican 1966, p. 983) et, faisant une allusion au récit de la Pentecôte rapporté par Luc (Ac 1,12-14), il avait dit que les Pères s’étaient réunis dans la salle du Concile « cum Maria, Matre Iesu » et que, également en son nom, ils en seraient à présent sortis (p. 985) ».
Il évoquait ce souvenir personnel : « Un moment reste gravé de manière indélébile dans ma mémoire : celui où, en entendant ses paroles : « Mariam Sanctissimama declaramus Matrem Ecclesiae », « nous déclarons la Très Sainte Vierge Marie Mère de l’Eglise », les Pères se levèrent spontanément de leurs chaises et applaudirent debout, rendant hommage à la Mère de Dieu, à notre Mère, à la Mère de l’Eglise. De fait, à travers ce titre, le pape résumait la doctrine mariale du Concile et donnait la clef pour sa compréhension » (cf. Zenit du 9 décembre 2007).
L’an dernier, le vendredi 8 décembre 2006, Benoît XVI avait prié la Vierge Marie, en méditant sur l’expression de l’Evangile de saint Luc « comblée de grâce ».
Cette prière commençait ainsi : « O Marie, Vierge Immaculée, cette année encore nous nous retrouvons, avec un amour filial, au pied de ta statue, pour te renouveler l’hommage de la communauté chrétienne et de la ville de Rome. Nous nous recueillons ici, en poursuivant la tradition inaugurée par les papes précédents, en ce jour solennel où la liturgie célèbre ton Immaculée Conception, mystère qui est source de joie et d’espérance pour tous les rachetés. Nous te saluons et t’invoquons avec les paroles de l’Ange : « Comblée de grâce » (Lc 1,28), le plus beau nom, par lequel Dieu lui-même t’a appelée depuis toute éternité » (cf. Zenit du 8 décembre 2006).
A Lourdes, le 8 décembre, s’ouvriront les célébrations jubilaires pour du 150e anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous à la grotte de Massabielle, en 1858.
Anita S. Bourdin