« Il se consacra avec une générosité constante au salut des âmes, a déclaré le pape à la fin de l’audience générale. Que son témoignage évangélique glorieux vous aide, chers jeunes, à être chaque jour fidèles au Christ ; vous encourage, chers malades, à suivre le Seigneur avec confiance, dans la souffrance ; vous aide, chers jeunes mariés, à faire de votre famille le lieu où grandit l’amour envers Dieu et envers les frères ».
Cinquième des onze enfants du tisserand Jean Claret et de Joséphine Clara, Antoine est né en 1807 en Catalogne (cf. missel.free.fr).
En 1849 il fonda la congrégation des Missionnaires Fils du cœur immaculé de Marie.
A la demande de la reine Isabelle II d’Espagne, Pie IX le nomma archevêque de Santiago de Cuba dont le siège était vacant depuis quatorze ans. Il y prononça 11 000 sermons, régularisa 30 000 mariages, confirma 300 000 personnes, créa 53 paroisses et ordonna 36 prêtres. Les esclavagistes lui reprochaient d’être révolutionnaire, les autonomistes lui reprochaient d’être espagnol et les pouvoirs publics lui reprochaient d’être trop indépendant : il n’y eut pas moins de quinze attentats contre lui.
Le 18 mars 1857, il revint en Espagne car la reine Isabelle le voulait pour confesseur. Il eut assez d’influence pour faire nommer de bons évêques et imposer la morale à la cour. Voyageant avec la Reine à travers l’Espagne, il continua de prêcher et ne manqua pas de s’attirer la haine des nombreux ennemis du régime. Quand Isabelle II fut chassée de son trône, en novembre 1868, Mgr. Claret y Clara suivit sa souveraine en France.
Pendant ce temps, la congrégation des Missionnaires Fils du Coeur Immaculé de Marie se développait lentement. Après la révolution de 1868 ou un prêtre de la congrégation fut assassiné, le nouveau gouvernement ferma les six maisons espagnoles et les missionnaires s’exilèrent en France, à Prades.
Antoine-Marie Claret, très malade, se retira à Prades en juillet 1870. L’ambassadeur d’Espagne demanda son internement mais le gouvernement français fit en sorte que l’évêque de Perpignan l’avertît et, lorsqu’on vint l’arrêter, le 6 août 1870, il était réfugié chez les Cisterciens de Fontfroide où il mourut le 24 octobre 1870. Il fut béatifié en 1934 et canonisé en 1950.