ROME, Mercredi 24 octobre 2007 (ZENIT.org) – « Rien ne changera vraiment dans notre monde tant que tous ses habitants n’auront pas accès à un système éducatif de qualité », a affirmé l’observateur permanent du Saint-Siège à l’UNESCO, Mgr Francesco Follo.

Mgr Follo est intervenu le 22 octobre dernier à Paris, au débat de politique générale de la 34e session de la conférence générale de l’UNESCO.

Mgr Follo estime qu’il « faut mettre la formation et l’éducation des jeunes et des adultes, au sens large du terme, parmi les priorités de la Communauté internationale ».

L’éducation est en effet « un des aspects essentiels de la promotion des personnes et des peuples, ainsi que du développement de la culture et de l’établissement de la paix », a-t-il souligné.

L’observateur permanent du Saint-Siège à l’UNESCO demande à l’Occident de considérer le continent africain comme « une priorité » car « le nombre de personnes, notamment de jeunes et d’enfants, qui n’ont pas accès à l’éducation primordiale est encore très élevé » en Afrique.

« Le développement authentique des personnes et des peuples ne peut se faire que dans la perspective d’une reconnaissance et du développement de l’être intégral de chacun, de sa dignité fondamentale et du respect intrinsèque qui lui est dû », a-t-il poursuivi.

Mgr Follo a par ailleurs rappelé l’importance de la religion pour la promotion des cultures.

« Dans le passé, la tentation de renvoyer le religieux dans la sphère du privé a conduit à nier une part importante des cultures », a-t-il souligné.

« Pour que se développe une culture de la paix et de la fraternité, il est urgent d’éduquer l’homme moderne à la reconnaissance du fait religieux, comme réalité non seulement individuelle, mais aussi sociale, comme élément fondamental de l’édification et de la maturation des personnes, mais encore comme moyen de construction de la convivialité sociale », a-t-il ajouté.

L’observateur du Saint-Siège à l’UNESCO a également évoqué le problème des grandes villes, « des lieux riches de culture et de civilisation, mais où se développent aussi des phénomènes de violence, d’incivilité, et où de plus en plus de familles et de jeunes sont mis aux marges de la société ».

Mgr Follo considère « la proposition du Brésil de réaliser une Conférence sur le développement des villes », comme « particulièrement opportune ».

Mgr Follo a également encouragé à « éduquer les jeunes générations à être toujours plus responsables de notre terre ».

« Il faut souhaiter que, dans tous les continents, se développe toujours davantage cette culture de l’éducation, afin que tous aient le sens de la grandeur de l’homme et de l’importance de la création », a-t-il conclu.