ROME, Mercredi 3 octobre 2007 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a présenté ce matin saint Cyrille d’Alexandrie, comme un modèle pour les évêques, chargés d’enseigner la vraie foi dans le Christ, Fils de Dieu, né de Marie, vrai Dieu et vrai homme, sans séparation ni confusion des deux natures - divine et humaine - en sa personne. Une foi mise en question alors par le moine Nestorius.

Le pape est rentré de Castel Gandolfo avant l’audience hebdomadaire qu’il a tenue sous le soleil de la place Saint-Pierre en présence de quelque 40.000 visiteurs.

Benoît XVI voit dans ce Père de l’Eglise un « garant » de la continuité apostolique et doctrinale : il a été déclaré docteur de l’Eglise en 1882.

« Dans notre itinéraire à la rencontre des Pères de l’Église, nous avons aujourd’hui la grande figure de saint Cyrille d’Alexandrie qui fut proclamé docteur de l’Église par le pape Léon XIII. Son nom est étroitement lié à la controverse théologique aboutissant, en 431, à la définition qui, au concile d’Éphèse, a donné à la Vierge Marie le titre de Theotokos, ‘Mère de Dieu’ », rappelait le pape en français.

Benoît XVI rappelait en outre : « Neveu de Théophile, évêque d’Alexandrie, il prendra en 412 sa succession alors qu’il est encore jeune. Pendant 32 ans, il présidera avec une grande énergie l’Église qui lui est confiée ».

Surtout Benoît XVI rappelait sa lutte contre l’hérésie du moine Nestorius en disant : « Bien qu’ayant œuvré à la restauration de la communion avec le siège de Constantinople, mise à mal par la déposition de Jean Chrysostome en 403, il entre dans un vigoureux affrontement théologique avec Nestorius, élu sur ce siège en 428, dont les positions tendaient à nier l’union des natures divine et humaine dans l’unique personne du Christ ».

« Cyrille réagit fortement en soulignant que c’est bien l’unique Logos qui est né avant tous les siècles et qui est aussi né, selon la chair, de la Vierge Marie. Pour préserver la foi du Peuple de Dieu, il demanda et obtint la déposition de son adversaire », expliquait encore le pape.

Il ajoutait : « Par ailleurs, saint Cyrille a laissé une œuvre abondante et riche, composée du commentaire de nombreux livres bibliques, d’écrits doctrinaux et de textes apologétiques ».

Le pape concluait par cette salutation : « Je souhaite la bienvenue aux pèlerins de langue française, et je salue en particulier les jeunes du Lycée Marmoutier de Tours ainsi que le groupe d’anciens mineurs de Falck en Moselle. À la suite de saint Cyrille, je vous invite tous à vivre la foi comme une rencontre avec la personne de Jésus. Avec ma Bénédiction apostolique ».