ROME, Lundi 30 avril 2007 (ZENIT.org) – Les agences Caritas qui oeuvrent au nom de millions de pauvres dans le monde prient instamment les huit chefs d’Etat des nations les plus riches de la planète d’honorer leurs engagements vis-à-vis de la pauvreté, indique un communiqué de Caritas internationalis.
Les membres Caritas du monde entier se rendront à Rome pour la 18ème Assemblée générale, du 3 au 9 juin. Parmi les orateurs principaux s’exprimeront la lauréate du Prix Nobel, Wangari Maathai et le président du Conseil pontifical Justice et paix, le cardinal Renato Martino.
Pendant ce temps, les chefs d’Etats des pays suivants : Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada, et Russie se réuniront à Heiligendam en Allemagne, du 6 au 8 juin, pour assister au Sommet du G8.
Il y a deux ans, les chefs d’Etat du G8 se sont engagés au Sommet de Gleneagles, en Ecosse, à augmenter l’aide et à accorder une rallonge financière de 50 milliards de dollars US avant 2010 aux pays en voie de développement. Toutefois, les chiffres de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) indiquent une baisse de l’aide de 5% en 2006 – première baisse de la décennie.
Le Secrétaire général de Caritas Internationalis, Duncan MacLaren, a déclaré : « Les chefs d’Etat du G8 doivent tenir leurs promesses d’aide. On constate actuellement que l’on fait marche arrière par rapport aux engagements pris lors du G8 de Gleneagles. La Caritas veut que les pays du G8 tiennent leurs promesses, à savoir, augmenter l’aide dans la mesure de 0,7% du revenu national, et s’assurer que cette aide soit effectivement utilisée pour mettre un terme à la pauvreté. Des millions de pauvres pâtiront du manquement à ces promesses.
« Plus qu’un conte de deux sommets, l’Assemblée générale de la Caritas et le G8 seront un conte de deux mondes. On trouve d’une part les chefs d’Etat qui représentent les intérêts des pays riches dont le produit intérieur brut dépasse 30 trillions de dollars des E.-U., et de l’autre, les représentants de la société civile qui oeuvrent pour trois milliards d’individus vivant avec moins d’un dollar par jour. »
L’Assemblée générale de la Caritas se penchera également sur les menaces que font peser les conflits sur les progrès accomplis par le développement. Encourageant les campagnes de plaidoyer en Colombie, Uganda, Sri Lanka et ailleurs, ainsi que les récits de visu de nombre de délégués, la Caritas examinera comment promouvoir la paix par le biais de son action.
L’Assemblée générale ayant lieu pendant le 40ème anniversaire de la guerre entre Arabes et Israéliens, on se concentrera tout spécialement sur le conflit du Moyen-Orient et l’occupation des territoires palestiniens.
Les membres de la Caritas utiliseront l’Assemblée générale pour revoir les quatre dernières années de travail et établir un plan audacieux pour les quatre prochaines. Les délégués éliront également un nouveau président ainsi qu’un secrétaire général et un trésorier pour qu’ils aident à organiser les opérations mondiales de la Confédération à Rome.
Les délégués débattront des défis consistant à répondre ensemble aux urgences humanitaires de plus en plus nombreuses, de ceux lancés par le développement humanitaire et des moyens permettant au réseau de se faire entendre davantage sur le plaidoyer.
Oeuvrant conjointement dans 200 pays, les 162 membres de la Confédération Caritas se sont unis pour former le deuxième réseau mondial d’agences de secours par ordre d’importance. Ils représentent un milliard de catholiques qui travaillent pour le compte des pauvres.
Une conférence de presse où s’exprimeront les principaux orateurs aura lieu le lundi 4 juin, à 11 heures, au General Synod Hall.
La nomination du nouveau Président de « Caritas Internationalis » sera annoncée le jeudi 7 juin, et le Secrétaire général le lendemain.
On y parlera du VIH et du Sida du Moyen-Orient, de l’Amérique latine, de l’Asie, de l’Europe, de l’Amérique du Nord, de l’Afrique et de l’Océanie.
Les délégués examineront les menaces posées au développement par le changement climatique, la migration et la « désautonomisation » des plus vulnérables.
« Caritas Internationalis » mettra à jour son site web (www.caritas.org) quotidiennement en y publiant des articles de fond, des interviews, des informations et des photos.