ROME, Lundi 16 avril 2007 (ZENIT.org) – Parmi les cadeaux d’anniversaire offerts à Benoît XVI pour ses 80 ans, un concert a eu lieu en la salle Paul VI du Vatican, en fin d’après midi, ce 16 avril : le pape a rendu grâce pour le don de le musique dans sa vie, soulignant son « universalité » et souhaitant qu’elle contribue à « construire un monde d’amour, de solidarité, et de paix ».

Au programme, des œuvres de Giovanni Gabrieli, Wolfgang Amadeus Mozart et Anton Dvorják, exécutées par l’orchestre radio-symphonique de Stuttgart, de la « Südwestrundfunk » (SWR), les cuivres de la radio de Stuttgart, sous la direction de Gustavo Dudamel et avec la violon solo des Etats-Unis, Hilary Hahn, que le pape est venu saluer personnellement à la fin du concert, en quittant son fauteuil, avant de prononcer, debout sur le podium, quelques paroles de remerciements et de réflexion sur l’importance de la musique dans sa vie et dans le monde.

Le pape a été accueilli par le ministre président du Land de Bade-Württemberg, Günther Oettinger et par le directeur de la Radio allemande SWR, le prof. Peter Voß.

Parmi les personnalités religieuses présentes, l’envoyé spécial du patriarche Bartholomaios Ier, le Métropolite de Pergame, S.E. Ioannis Zizioulas, porteur d’un message du patriarche œcuménique, la délégation officielle du patriarcat de Moscou, et le président de la conférence des évêques d’Allemagne, le cardinal Karl Lehmann, et le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone.

Benoît XVI a exprimé, en allemand, des vifs remerciements pour « ce grand cadeau musical », ce « merveilleux cadeau d’anniversaire de l’Allemagne du Sud-Ouest », de ce Bade-Württemberg auquel il a été lié, disait-il, par une « étape importante » de sa vie.

Benoît XVI a également évoqué l’époque de son séjour à Tübingen, et son travail intellectuel et universitaire qui lui a permis de « nombreux échanges humains précieux ».

Surtout, le pape disait, interrompu plusieurs fois par les applaudissements, vouloir remercier « les artistes de ce soir » : il citait le chef d’orchestre et la violon solo.

Puis le pape offrait une réflexion sur la musique, toujours en allemand, soulignant que « le langage de la musique est universel », et peut être saisi par des personnes de tous horizons « culturels et religieux ».

« Cette universalité de la musique, continuait le pape en italien, est aujourd’hui particulièrement accentuée grâce aux instruments électroniques et numériques de la communication. Combien de personnes des pays les plus divers ont la possibilité de prendre part, dans leurs maisons, à cette exécution musicale ou aussi de la revoir ensuite ! Je suis convaincu que la musique – ici je pense surtout au grand Mozart et naturellement à de nombreux autres compositeurs, comme Dvorjak -, est vraiment le langage universel de la beauté, capable d’unir entre eux les hommes de bonne volonté sur toute la terre et de les conduire à élever leur regard et à s’ouvrir au Bien et au Beau absolus, qui ont leur source ultime en Dieu lui-même ».

Le pape confiait l’importance de la musique dans sa vie depuis l’enfance en disant : « En regardant en arrière dans ma vie, je dois dire que je remercie Dieu d’avoir placé la musique à mes côtés presque comme une compagne de voyage, qui m’a toujours offert réconfort et joie. Je remercie aussi les personnes qui, dès les premières années de mon enfance, m’ont approché de cette source d’inspiration et de sérénité. Je remercie ceux qui unissent musique et prière dans la louange harmonieuse de Dieu et de ses œuvres : ils nous aident à glorifier le Créateur et Rédempteur du monde, qui est une œuvre de ses mains merveilleuses ».

Le pape concluait par ce souhait : « Que la grandeur et la beauté de la musique puissent vous donner à vous aussi, chers amis, une inspiration nouvelle et continuelle pour construire un monde d’amour, de solidarité et de paix. C’est pourquoi j’invoque sur vous ici présents ce soir au Vatican et sur tous ceux qui sont en liaison avec nous par la radio et la télévision, la constante protection de Dieu, de ce Dieu d’amour qui désire contuinuellement allumer dans nos cœurs la flamme du bien et la nourrir de sa grâce. Lui, le Seigneur de la vie nouvelle et définitive, dont nous célébrons la victoire avec joie, en ce temps pascal, vous bénisse tous ! Je vous remercie encore de votre présence et de vos voeux ».