« Eucharistie et unité ecclésiale » par le card. Sodano

Eucharistie, « un agent d’unité »

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ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org) – L’Eucharistie est « un agent d’unité ». Le cardinal Sodano souligne la force d’unité de l’Eucharitie : « Eucharistie et unité ecclésiale » a en effet été le thème de l’intervention du cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano au synode, le 11 octobre.

« Je voudrais, en premier lieu, disait-il, mettre en évidence le fait que la liturgie eucharistique tout entière nous amène à renforcer entre nous les liens d’unité. Pour cela, la prière pour le Pape, qui est présente dans toute Sainte Messe, est importante. Importante est aussi la prière pour l’Évêque, Pasteur de l’Église particulière où l’Eucharistie est célébrée; important est le geste de paix entre les présents, pour soigner toutes les éventuelles blessures faites à l’unité, qui peuvent exister dans les communautés locales. Souvent, les divisions existent aussi entre nous, les ministres du Seigneur, au sein même des instituts religieux, et dans les diocèses comportant différents groupes ethniques. L’Eucharistie est toujours une invitation à l’unité de tous les disciples du Christ; ou mieux encore, c’est toujours un agent d’unité de par la grâce unifiante qu’elle nous communique ».

A propos de la participation à l’Eucharistie des « frères séparés », il rappelait qu’afin de « favoriser l’unité avec les frères séparés, nous ne devons pas nous diviser entre nous ».

« Or, le moyen le plus sûr pour ne pas nous diviser est de rester fidèle à la discipline en vigueur de l’Église », soulignait le cardinal Sodano, citant « Ecclesia de Eucharistia » (n. 44) et « Ut unum sint ».

Il citait particulièrement ce passage de EE (n. 45) : « S’il n’est en aucun cas légitime de concélébrer lorsqu’il n’y a pas pleine communion, il n’en va pas de même en ce qui concerne l’administration de l’Eucharistie, dans des circonstances spéciales, à des personnes appartenant à des Églises ou à des Communautés ecclésiales qui ne sont pas en pleine communion avec l’Église catholique. Dans ce cas en effet, l’objectif est de pourvoir à un sérieux besoin spirituel pour le salut éternel de ces personnes, et non de réaliser une intercommunion, impossible tant que ne sont pas pleinement établis les liens visibles de la communion ecclésiale. »

Et d’expliquer : « Dans ce passage de l’Encyclique, le Magistère pontifical utilise le mot ‘intercommunion’ qui doit être, bien sûr, expliqué, mais qui, s’il est bien interprété, peut faire comprendre le caractère extraordinaire de la communion donnée à celui qui n’est pas catholique. Notre “Instrumentum laboris” a résolu le problème en mettant entre guillemets le mot “intercommunion” à la fin du n° 86! En conclusion, je voudrais dire que la fidélité à la discipline de l’Église sur ce point délicat est une garantie d’unité entre nous, en attendant que se réalise la prière du Christ: “Ut unum sint” (Jn 17, 21) ».

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ZENIT Staff

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