ROME, Dimanche 2 octobre 2005 (ZENIT.org) – « Les heures que nous passons devant la Très Sainte Eucharistie sont très précieuses » : déclare le cardinal Francis Arinze, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, en évoquant le développement de l’année de l’Eucharistie, au micro de Radio Vatican : le synode sur l’Eucharistie sera aussi l’occasion d’un bilan de l’année de l’Eucharistie.

Le cardinal Arinze souligne que ce bilan est très différent selon les lieux, les diocèses, les recteurs, les universités, les séminaires, les abbés : il n’est pas égal partout. Mais en général, fait-il remarquer, « nous pouvons louer Dieu parce qu’aujourd’hui il y a une plus grande attention à l’eucharistie et la manifestation de cette foi dans les célébrations eucharistiques ».

Il précise : « Il y a aussi eu des journées d’étude, promues par des universités et des grands séminaires, et les adorations eucharistiques sont plus nombreuses, en dehors de la messe. Au Nigeria (patrie du cardinal Arinze, ndlr), et ailleurs, par exemple, j’ai vu des chapelles qui exposaient le Saint Sacrement toute la journée et parfois même la nuit. Rendons grâce à Dieu pour tout cela, car les heures que nous passons devant la Très Sainte Eucharistie sont très précieuses ».

« Chacun aura ses attentes, fait-il observer. Mais je crois que nous pouvons dire que le Peuple de Dieu attend du synode une nouvelle affirmation de notre foi catholique sur l’Eucharistie, sacrifice et sacrement et présence réelle. Certes, il ne s’agit pas d’affirmer une nouvelle doctrine, mais de répéter la doctrine de toujours. Mais on attend aussi que le synode encourage la célébration eucharistique comme manifestation de la plénitude de la foi. La foi se manifeste dans la célébration, mais en même temps la célébration nourrit et manifeste aussi notre foi. Les gens attendent en outre, un encouragement concernant l’activité apostolique, l’activité de l’Eglise des différents états de vie : les clercs, les religieux, les laïcs, tous nourris de la très sainte Eucharistie, qui est source et sommet de toute la vie de l’Eglise ».

Pour ce qui est des principales problématiques que le synode devra affronter, le cardinal Arinze souligne que « chaque participant a la liberté de parler de quatre points : l’Eucharistie dans le monde d’aujourd’hui, la foi de l’Eglise dans l’Eucharistie, l’Eucharistie et la vie de l’Eglise et, enfin, l’Eucharistie mission de l’Eglise. Chacun aura la liberté de choisir de parler sur un de ces thèmes. Certes, chaque cardinal, et chaque évêque s’exprimera et choisira de mettre l’accent sur tel ou tel point, mais je crois aussi que l’on ne peut pas ne pas parler de la façon de célébrer, de ce que nous appelons aujourd’hui l’ars celebrandi (l’art de célébrer) : c’est-à-dire d’une façon de célébrer la sainte messe qui manifeste la foi, nourrit la foi, devient vraiment la joie et l’activité de l’Eglise. La célébration eucharistique n’est certainement pas une chose privée. On abordera certainement également le thème de la communion ecclésiale en lien avec l’eucharistie : qui reçoit la sainte communion doit être quelqu’un qui est en communion dans la foi, dans la vie de l’Eglise, et donc en unité avec l’évêque et avec le pape. La célébration eucharistique n’est pas une célébration œcuménique. L’œcuménisme doit être promu mais l’eucharistie ne devient pas un moyen – comme sil elle était une possession privée que nous donnons à ceux qui sont nos amis. L’Eucharistie est la célébration de l’Eglise déjà unie et non pas la célébration de tous les chrétiens, avec des fois différentes sur ce que l’on célèbre. Il est assez important de clarifier cela. Le thème de la mission est aussi important parce que l’Eucharistie nous envoie évangéliser. On ne peut pas ne pas aborder également cela ».