Mgr Paolo Rudelli @Radio Vatican

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Les papes et les droits humains, par Mgr Rudelli

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De Jean XXIII au pape François

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L’engagement de l’Eglise pour la promotion des droits de l’homme. C’est le thème de l’intervention de l’observateur permanent du Saint-Siège au Conseil de l’Europe, Mgr Paolo Rudelli, à Rovereto (Italie) le 28 juillet 2017. Radio Vatican en rapporte des extraits.
Mgr Rudelli a tracé la ligne rouge des derniers pontificats sur ce thème, en commençant par Jean XXIII et son encyclique “Pacem in terris” (1963). Pour le pape Roncalli, a-t-il souligné la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, hormis quelques points de réserve, marquait “un pas important sur le chemin vers l’organisation juridico-politique de la communauté mondiale”.
Après lui, la Constitution apostolique conciliaire de Paul VI “Gaudium et spes” (1965) reste proche de cette vision, et contient “de nombreuses références aux droits fondamentaux de la personne”.
Avec Jean-Paul II, a noté Mgr Rudelli, « les droits humains deviennent la boussole pour la navigation du Saint-Siège » : « l’homme est le chemin de l’Eglise » et « la promotion des droits est étroitement liée à la mission de l’Eglise dans le monde contemporain ». La liberté religieuse assume en outre une signification centrale et l’encyclique “Evangelium vitae” (1995) « représente une dénonciation forte, un cri en défense du droit à la vie ».
Benoît XVI a souligné quant à lui le risque que les droits humains deviennent terrain d’affrontement entre diverses visions de l’homme, mettant en garde contre une conception relativiste et rappelant le caractère universel de ces droits. Chez le pape allemand, leur promotion « reste la stratégie la plus efficace pour la construction de la paix et du développement des peuples ».
Dans le pontificat du pape François l’attention aux droits humains est centrée sur des actions et gestes emblématiques, a fait observer Mgr Rudelli, citant le voyage à Lampedusa auprès des migrants, l’ouverture de la première Porte sainte du Jubilé de la miséricorde en République centrafricaine. Cette approche, a-t-il estimé, dénonce les « colonisations idéologiques » de certains éléments de la culture occidentale.
Le style du pape François, a conclu l’observateur permanent, a un impact important sur les croyants et « trouve une grande attention également dans les domaines de la politique nationale et internationale ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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