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Jeudi matin, le pape présidera la messe chrismale en la basilique Saint-Pierre. Aucune messe ne sera célébrée dans les paroisses de Rome, tous les prêtres étant invités à entourer leur évêque.
Après l’homélie, les prêtres, évêques et cardinaux présents renouvelleront ensemble les promesses sacerdotales.
Le pape bénira ensuite l’huile des catéchumènes et des malades, et il consacrera le Saint-Chrême.
Le soir, le pape présidera la messe de la Cène du Seigneur en la basilique du Latran, sa cathédrale.
Au cours du rite du lavement des pieds, l’assemblée sera invitée à faire un geste de charité par une offrande qui sera confiée au pape pour soutenir le dispensaire médical de Baidoa en Somalie.
Une nouvelle annoncée à Rome alors que l’agence vaticane Fides annonce trois jours d’intenses combats avec l’emploi d’hélicoptères et d’armes lourdes qui ont mis Mogadiscio « à genoux ».
Dans la capitale de la Somalie, les troupes éthiopiennes intervenues pour soutenir celles du gouvernement de transition, et des groupes de miliciens liés aux Cours Islamiques qui avaient dû abandonner la ville fin décembre, s’affrontent. (cf. Fides 28 décembre 2006). Les morts se comptent par dizaines et les blessés par centaines, selon la Croix Rouge internationale qui affirme que les combats en cours sont les pires depuis plus de 15 ans.
Malgré la puissance de feu déployée, l’armée éthiopienne s’efforce d’avoir raison des miliciens, dont quelques uns sont liés à l’extrémisme international. Hier, 30 mars, un hélicoptère d’assaut éthiopien a été abattu par un missile sous le ciel de la capitale somalienne, faisant revivre le spectre de la mission “Restore Hope” des Nations Unies, au cours de laquelle au moins deux hélicoptères américains avaient été abattus par des fusées non guidées. Une technique employée ensuite en Irak.
Selon un communiqué du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), on enregistre depuis début février un flux constant de personnes fuyant Mogadiscio. Depuis le début du mois de février environ 57.000 ont fui la capitale somalienne.
L’exode s’est intensifié la semaine dernière quand le gouvernement fédéral de transition a invité les civils à quitter certaines zones de la ville, en prévision de l’intensification de l’offensive contre les insurgés.
« Ce nouvel exode aggrave encore la situation humanitaire déjà grave, vu que l’UNHCR et les autres agences humanitaires n’ont pas accès à Mogadiscio et aux régions des alentours à cause de la violence croissante » précise le communiqué.
A l’intérieur de la Somalie on compte actuellement environ 400.000 réfugiés internes, tandis que des dizaines de milliers de personnes ont fui dans les pays limitrophes.
