ROME, dimanche 20 novembre 2011 (ZENIT.org) – « Pourquoi un pays africain n’indiquerait-il pas au reste du monde la route à prendre pour vivre une fraternité authentique dans la justice en se fondant sur la grandeur de la famille et du travail ? a demandé Benoît XVI, ce dimanche 20 novembre, à l’aéroport de Cotonou, au terme de son voyage de trois jours au Bénin. Le pape faisait allusion à la devise du Bénin : « Fraternité, Famille, Travail ».
« Puissent les Africains vivre réconciliés dans la paix et la justice ! Voilà les souhaits que je formule avec confiance et espérance avant de quitter le Bénin et le continent africain », a ajouté le pape. Il était 16 h 27 lorsque la porte de l’avion de l’Alitalia qui emporte Benoît XVI à Rome s’est refermée sur ce 2e voyage du pape sur le sol africain, 22e voyage international.
Paroles de Benoît XVI lors de la cérémonie de congé :
Monsieur le Président,
Éminences et Excellences,
Autorités présentes et chers amis,
Mon voyage apostolique en terre africaine s’achève. Je suis reconnaissant envers Dieu pour ces quelques jours passés avec vous dans la joie et la cordialité. Je vous remercie, Monsieur le Président pour vos paroles courtoises et pour les multiples efforts consentis afin de rendre agréable mon séjour. Je remercie également les diverses autorités de ce pays et tous les volontaires qui ont contribué avec générosité à la réussite de ces journées. Je n’oublie pas l’ensemble de la population béninoise qui m’a reçu avec chaleur et enthousiasme. Ma gratitude va également aux membres de l’Église catholique, aux différents Présidents des Conférences épiscopales nationales et régionales qui ont fait le voyage, et naturellement de manière toute particulière aux Evêques du Bénin.
J’ai désiré visiter à nouveau le continent africain pour lequel j’ai une estime et une affection particulières, car j’ai l’intime conviction que c’est une terre d’espérance. J’en ai parlé d’ailleurs plusieurs fois déjà. D’authentiques valeurs, capables d’instruire le monde, se trouvent ici et ne demandent qu’à s’épanouir avec l’aide de Dieu et la détermination des Africains. L’Exhortation apostolique post-synodale Africae munus peut y aider puissamment, car elle ouvre des perspectives pastorales et suscitera des initiatives intéressantes. Je la confie à l’ensemble des fidèles africains qui sauront l’étudier avec attention et la traduire en actes concrets dans leur vie quotidienne. Le Cardinal Gantin, cet éminent béninois dont la grandeur a été reconnue au point que cet aéroport porte son nom, a participé avec moi à de nombreux Synodes, et il a su leur apporter une contribution essentielle et appréciée. Puisse-t-il accompagner la mise en application de ce document !
Durant cette visite, j’ai pu rencontrer diverses composantes de la société béninoise, et des membres de l’Église. Ces nombreuses rencontres, si différentes dans leur nature, témoignent de la possibilité d’une coexistence harmonieuse au sein de la nation, et entre l’Église et l’État. La bonne volonté et le respect mutuel aident non seulement au dialogue, mais ils sont essentiels pour construire l’unité entre les personnes, les ethnies et les peuples. Le mot Fraternité est d’ailleurs le premier des trois mots de votre devise nationale. Vivre ensemble en frères, malgré de légitimes différences, n’est pas une utopie. Pourquoi un pays africain n’indiquerait-il pas au reste du monde la route à prendre pour vivre une fraternité authentique dans la justice en se fondant sur la grandeur de la famille et du travail ? Puissent les Africains vivre réconciliés dans la paix et la justice ! Voilà les souhaits que je formule avec confiance et espérance avant de quitter le Bénin et le continent africain.
Monsieur le Président, je vous renouvelle mes remerciements sincères que j’étends à l’ensemble de vos concitoyens, aux Evêques béninois et à tous les fidèles de votre pays. Je désire aussi encourager le continent tout entier à être toujours plus sel de la terre et lumière du monde.
Que par l’intercession de Notre-Dame d’Afrique, Dieu vous bénisse tous !
(En fon)
ACe MAWU T]N NI K]N DO BENIN TO ] BI JI
(Que Dieu bénisse le Bénin !)
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