ROME, lundi 14 novembre 2011 (ZENIT.org) – L’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (ORTB) se mobilise pour le voyage de Benoît XVI qui sera retransmis en direct, indique Julien Paki, le directeur des programmes de l’ORTB, au micro de Radio Vatican.

Le Père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège a rappelé aujourd’hui pour la presse, le film de ces prochains événements, importants pour tout le continent africain, que le pape vient « encourager », a-t-il souligné.

Alors qu’il célèbre les 150 ans de son évangélisation et ses 40 ans de relations diplomatiques avec le Saint-Siège, le Bénin sera le troisième pays d’Afrique à recevoir le pape Benoît XVI, après le Cameroun et l’Angola en mars 2009. Ce sera le 22evoyage international du pape, qui est âgé de 84 ans, et qui a célébré en avril dernier également ses 6 ans de pontificat.

Cette visite de trois jours (18-20 novembre) sera pour le pape l’occasion de remettre aux représentants des 35 conférences épiscopales africaines nationales et aux 7 conférences régionales, l’exhortation apostolique post-synodale sur l’Afrique, « Africae munus », au cours de la messe qu’il présidera au « Stade de l’amitié » de Cotonou, le 20 novembre.

Les forces vives de la nation

Dès le premier jour de son arrivée, vendredi après-midi, le pape prononcera un discours lors de la cérémonie de bienvenue à l’aéroport cardinal Gantin, où il sera accueilli par le président de la République, M. Thomas Boni Yayi. Il se rendra ensuite à la cathédrale Notre-Dame de la Miséricorde, temps marial et temps eucharistique, temps aussi pour rendre hommage à deux grand évêques qui y reposent : Mgr Isidore de Sousa (1990 – 1999) ancien archevêque de Cotonou et, entre 1990 et 1993, président de la Conférence nationale puis du Haut Conseil de la République pour négocier la transition du régime marxiste-léniniste à la démocratie et à des élections (la « Conférence » fera école en Afrique), et Mgr Christophe Adimou (1971 – 1990), son prédécesseur. On y chantera un Te Deum d’action de grâce.

Le deuxième jour, le pape prononcera un important discours au palais présidentiel devant les forces vives de la nation, et les représentants de différentes religions, en présence du Corps diplomatique. La salle peut contenir quelque 3.000 personnes. Le discours concernera l’Afrique dans son ensemble. Le pape aura ensuite une rencontre privée avec le président.

La pépinière de Ouidah

Le pape se rendra ensuite à quelque 40 km de Cotonou, à Ouidah, sur la côte. Il se rendra au grand séminaire et à la chapelle sur les tombes du cardinal Gantin et son prédécesseur et maître spirituel, MgrLouis Parisot, vicaire apostolique du Dahomey et de Ouidah, premier archevêque de Cotonou (1935 – 1955),auprès duquel il a voulu reposer. Lorsque le cardinal Gantin a été ordonné évêque, la Société des missions africaines - fondée par l’archevêque de Lyon, Mgr Melchior de Marion Brésillac (1813-1859), qui appelait de ses vœux la formation d’une hiérarchie africaine -, lui ont remis l’anneau épiscopal de leur fondateur dont le vœu était réalisé.

Benoît XVI rencontrera les prêtres, les séminaristes, les religieux au séminaire Saint-Gall, le plus ancien d’Afrique, et qui porte le nom du diocèse suisse qui l’a fait naître, et accueille plus de 200 grands séminaristes : la « vitalité de l’Eglise du Bénin » se manifeste aussi dans le nombre de vocations au sacerdoce et à la vie consacrée, a souligné le P. Lombardi. Le séminaire de Ouidah, réputé pour l’excellence de la formation, a été une pépinière pour les évêques de plusieurs pays d’Afrique, et le Bénin lui-même – y compris de cadre d'organisations internationales – a été appelé le « Quartier latin de l’Afrique ».

Les enfants du continent

Le pape se rendra ensuite à la basilique-cathédrale de l’Immaculée Conception de Marie, la première d’Afrique de l’Ouest, pour y signer son exhortation apostolique, en présence de Mgr Eterovic. Le pape signera quatre exemplaires : 3 dans les langues principales d’Afrique – français, anglais, portugais – et une en italien. Il reviendra ensuite à Cotonou où il fera deux visites importantes, accompagné de l’archevêque, Mgr AntoineGanyé : au foyer Paix et Joie des missionnaires de la Charité, et à la paroisse Sainte-Rita pour y rencontrer plusieurs centaines d’enfants, richesse du continent.

La rencontre sera certainement une des plus touchantes, des plus « originales », « significatives », et « belles » de ce voyage, a souligné le P. Lombardi : des enfants s’adresseront au pape avant de l’écouter. Le pape sera accueilli par MgrRené-Marie Ehuzu, évêque de Porto Novo.

Pour toute l’Afrique

Le soir, à la nonciature, le pape rencontrera les évêques du Bénin (une dizaine).

Le lendemain, dimanche du Christ Roi, on attend le deuxième grand texte du pape : son homélie lors de la messe au stade de l’amitié, avec la remise de l’exhortation apostolique à toute l’Afrique en la personne des évêques représentant des conférences épiscopales du continent (l’homélie sera prononcée dans les trois langues principales du continent).

Le pape déjeunera avec les 15 membres du conseil post-synodal. La cérémonie d’adieu aura lieu à 16 h à l’aéroport cardinal Bernardin Gantin, dont la cause de béatification pourrait être introduite.

Mais pour tout ce voyage, le P. Lombardi a surtout insisté sur la tonalité « d’espérance » et « d’encouragement », les « perspectives positives », et « l’engagement » de l’Eglise en faveur du « développement intégral de l’homme ».

Le P. Lombardi a aussi présenté le concert du vendredi soir, et le CD pour une annonce de la paix, de la justice et de la réconciliation en Afrique aussi en musique.

Anita S. Bourdin