Voici la synthèse des débats de la quatrième Congrégation générale du synode, mardi 7 octobre, dans l’après-midi, en présence du pape François et de 182 membres du synode.
Cette session a prolongé de débat général autours des diverses propositions relatives à la pastorale de la famille. Ayant établi le lien entre crise de la foi et crise de la famille, la première générant l’autre, les pères ont noté que la foi est perçue comme un ensemble de données doctrinales, alors qu’elle est avant tout un acte libre envers Dieu. On a donc suggéré un vade-mecum de la catéchèse familiale qui puisse en renforcer la mission évangélisatrice. Le fait que nombre de baptisés aient une foi vague les conduit souvent au mariage sans une conscience précise de leur acte. La famille doit aussi faire face à la dictature de la pensée unique qui insère dans la société des contre-valeurs et déforme le concept d’union entre un homme et une femme. La crise des valeurs, le sécularisme athée et l’hédonisme, l’ambition du pouvoir détruisent et dénaturent la famille, fragilisent les personnes et donc la société toute entière. Les fidèles doivent donc redécouvrir le sens de leur appartenance à l’Eglise, car ce sont les familles de l’Eglise qui attirent les autres. Experte en humanité, l’Eglise doit réaffirmer la nécessité de la famille et son caractère irremplaçable, réveiller en l’homme le sens d’appartenance à un noyau familial. Reflet de l’amour de Dieu, c’est la famille qui éduque aux rapports sociaux.
Il a ensuite été question de l’importance du rapport entre les familles et les prêtres qui les accompagnent dans les grandes étapes de leur vie. En retour, les familles aident les prêtres à vivre leur célibat comme affectivité équilibrée et non comme renonciation. Berceau des vocations, la famille suscite souvent dans la prière commune la naissance de l’appel au sacerdoce. A propos du lien entre baptême et mariage car la signification du sacrement conjugal est diminuée lorsque l’initiation chrétienne n’a pas été solide. Le mariage chrétien ne peut donc se réduire à un coutume ou à une exigence sociale. Il est une vocation qui a besoin d’une préparation soigneuse. Les répercussions du travail sur la vie familiale, avec notamment la flexibilité des horaires ou des contingences géographiques, le travail à la maison aussi, engendrent des difficultés dans le dialogue familial. Il a été question de la famille en Afrique, qui fait face à la polygamie et au lévirat, à l’influence des sectes, à la guerre et à la pauvreté, aux flux migratoires et au contrôle des naissances imposé par les instances internationales. Tout cela mine la stabilité de la famille et il faut y répondre par une évangélisation plus profonde, qui diffusent la paix, la justice et l’amour, le respect et la place de la femme dans la société, l’éducation et la défense de l’enfance et de toutes les victimes de violences.
Puis les pères ont à nouveau évoqué la nécessité d’un nouveau langage pour l’annonce évangélique, notamment face aux nouvelles technologies. Quant à l’indissolubilité du mariage, on a souligné combien la législation semble s’opposer au bien de la personne. La vérité du lien et de la stabilité conjugale étant inscrites dans la personne, il faut éviter de lui opposer la loi et percevoir comment aider la personne à ne pas trahir sa propre vérité. On a suggéré de réfléchir aux couples qui n’ont pas pu avoir d’enfant, et aux familles des pays frappés par l’Ebola. Enfin l’image de l’Eglise comme lumière a été rappelée pour dire qu’elle ne doit pas se limiter à fonctionner comme un phare mais se présenter sous la forme d’innombrables flammèches amies des gens. Le Conseil pontifical pour la famille a distribué à l’assemblée sont Enchiridion sur la famille.
[Texte original: Italien – version de travail]