ONU : répondre au besoin réel des mères et des enfants

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Intervention de Mgr Auza

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Le Saint-Siège dénonce à l’ONU l’utilisation des termes « santé et droits reproductifs » couvrant le « droit à l’avortement ». Il invite plutôt « à répondre au besoin réel des mères et des enfants ».

Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies à New York, est intervenu lors de la 69e session de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le suivi du Plan d’action de la Conférence sur la population et le développement (CIPD), le 22 septembre 2014.

Parmi les nombreux défis de la communauté internationale pour « un meilleur développement économique et social » il a souligné « l’extrême pauvreté » qui touche encore 1,2 milliard de personnes dans le monde, malgré « une baisse significative depuis vingt ans ».

Pour le Saint-Siège, « tous les pauvres du monde méritent des résultats encore meilleurs » : « il faut refuser d’être satisfait des résultats actuels et les poursuivre pour consolider les acquis et atteindre les plus pauvres » afin qu’ils jouissent « de leurs droits fondamentaux et de leur dignité ».

Mgr Auza a préconisé des « politiques de développement centrées sur la personne », intégrant « les migrants », qui sont souvent vus par les décideurs et la société « dans une lumière négative ».

« Les stéréotypes négatifs sur les migrants sont utilisés pour promouvoir des politiques préjudiciables à leurs droits et leur dignité », a-t-il dénoncé. « De plus, les migrants sont souvent victimes de la traite, en particulier les enfants et les femmes. »

L’archevêque a exprimé la préoccupation du Saint-Siège pour « l’insistance constante » de membres de l’ONU sur la « santé et les droits reproductifs », et ce « sans tenir compte de l’enfant à naître ».

« Suggérer que les termes « santé et droits reproductifs » incluent le droit à l’avortement divise les efforts visant à répondre au besoin réel des mères et des enfants », a-t-il mis en garde.

Mgr Auza a assuré que l’Église catholique « restera engagée à fournir un accès aux soins de santé pour tout le monde à travers ses plus de 5.000 hôpitaux, 18.000 centres de santé et 15 000 foyers pour les personnes âgées, ainsi que d’autres établissements de santé engagés à garantir le droit à des soins de santé équitables, efficaces et moralement responsables pour tous ».

Pour conclure, il a cité le discours du pape François aux membres du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS), le 9 mai dernier : « Les futurs Objectifs de développement durable devraient donc être formulés avec générosité et courage, afin qu’ils parviennent effectivement à avoir une incidence sur les causes structurelles de la pauvreté et de la faim, à obtenir des résultats substantiels en faveur de la protection de l’environnement, à garantir à tou un travail décent et à offrir une protection adéquate à la famille, élément essentiel de tout développement économique et social durable. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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