8e Congrégation générale: interventions, résumé non officiel

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L’Eglise et la famille face au défi éducatif (suite)

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« La procréation ne saurait être distincte de l’acte conjugal, et toute manipulation génétique, y compris la cryoconservation des embryons, est absolument condamnée », redit le synode, à l’occasion de la 8eCongrégation générale, jeudi 9 octobre dans l’après-midi, en présence du pape François et des 181 membres du synode.

Synthèse des interventions publiée par le Saint-Siège

Cette session a prolongé jeudi après-midi de débat général autour des sujets suivants: L’Eglise et la famille face au défi éducatif, le défi éducatif en général et l’éducation chrétienne dans les situations familiales difficiles.

Après avoir souligné que la vocation à la vie est l’élément fondamental de la famille, les pères sont tombés d’accord pour recommander aux fidèles d’approfondir l’encyclique Humanae Vitae de Paul VI, notamment le recours aux méthodes naturelles de régulation de la fertilité et le rejet de la contraception. La procréation ne saurait être distincte de l’acte conjugal, et toute manipulation génétique, y compris la cryoconservation des embryons, est absolument condamnée.

On a critiqué les pays occidentaux et les organisations internationales qui, en Afrique notamment, présentent l’avortement et l’union homosexuelle comme des droits, et conditionnent avec insistance leur aide à leur acceptation. D’autant que le droit à la santé sexuelle et reproductive n’a même pas de définition précise en droit international. On mêle ainsi des principes contradictoires comme la condamnation de l’avortement forcé et la recommandation de l’avortement sécurisé, ou comme la protection de la maternité et celle de la contraception. Même sans force de loi, ces soi-disant droits constituent un risque dans la mesure où ils déforment l’interprétation d’autres principes comme la lutte contre la discrimination féminine.

Il a à nouveau été question d’une préparation au mariage renforcée qui combatte la seule vision sociale et juridique des noces au profit de leur dimension religieuse et spirituelle. La préparation est trop souvent perçue comme un bref parcours à effectuer sans véritable conviction. Etant une vocation à la vie, le mariage doit être plus soigneusement préparé, à l’instar de la vocation religieuse. Les futurs époux n’ont souvent pas conscience du caractère sacramental du mariage, au point de le réduire à sa célébration.

Confirmant la nécessité d’alléger les procédures en nullité, à laquelle va travailler la commission spécifique nommée en septembre dernier, on a exprimé le voeu que la simplification canonique soit la même pour toute l’Eglise. Et à propos de l’obligation de l’appel conforme à la première sentence, on a avancé l’hypothèse de laisser à l’évêque diocésain juge du recours. Les laïcs et notamment des femmes doivent être plus nombreux au sein des tribunaux ecclésiastiques.

Comme eux, les prêtres doivent être mieux formés et bien préparés à la pastorale matrimoniale, en particulier par le biais de l’homélie. Le prêtre doit aussi être informé, car sa santé spirituelle et sa sincérité de rapport sont très appréciés par les fidèles.

Il a ensuite été question de la famille migrante à laquelle il faut assurer son droit fondamental à l’unité, au moyen de politiques migratoires internationales qui ne prennent pas seulement la défense du simple individu. Pour les migrants, la famille constitue un élément essentiel d’intégration dans les pays d’accueil.

Le débat libre est revenu sur la question des divorcés remariés et en particulier sur la nécessité d’élaborer un parcours pénitentiel comprenant une réflexion sur les anciens conjoints abandonnés, souvent socialement isolés et souffrant en silence. Mais aussi sur la nécessité de prendre en charge les enfants de ces couples, sujets à des retombées psychologiques découlant de la séparation de leurs parents.

Une pastorale spécifique permettrait parfois de rapprocher les parents de l’Eglise. Ceci dit l’éducation des enfants comprend le droit de la famille à choisir le projet éducatif qu’ils souhaitent.

Le Secrétaire général, le cardinal Lorenzo Baldisseri, a précisé que 180 pères ont pris la parole au cours des huit congrégations générales, et 80 durant les heures de débat libre.

 [Texte original: Italien – version de travail]

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ZENIT Staff

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