ROME, Vendredi 14 octobre 2011 (ZENIT.org) – Le pape a à cœur la paix et la justice pour tous, pas seulement pour les chrétiens : c’est ce qu’a rapporté sur Radio Vatican le patriarche latin de Jérusalem, S.B. Fouad Twal, après sa rencontre avec Benoît XVI, jeudi 13 octobre au Vatican.
Présent à Rome à l’occasion de la Conférence des évêques latins dans les régions arabes (11-13 octobre), le patriarche latin de Jérusalem a souhaité remercié le pape de son intérêt pour la Terre Sainte et le Moyen-Orient.
« Nous le voyons dans toutes ses interventions », a-t-il expliqué sur Radio Vatican. « Il pense à nous, il pense aux chrétiens, il pense à la paix pour tous ! ».
« On ne peut pas avoir la paix pour un peuple et pas pour l’autre : ou tout le monde jouit de cette paix, ou ce cycle de violence continuera malheureusement ».
« La rencontre d’aujourd’hui – a-t-il ajouté – a été très paternelle : le Saint-Père a ce grand don d’écoute. Il écoute nos cris : des cris pour qu’il y ait plus de justice, plus de paix, une vie normale ».
Le patriarche latin de Jérusalem a rappelé le passage d’un discours de Benoît XVI lors de sa visite en Terre Sainte en 2009 : « Comme ami des israéliens, comme ami des Palestiniens, ce qui m’a fait le plus de peine a été de voir ces murs qui séparent les hommes : nous devons commencer à les abattre par une conversion interne ; commençons par une petite grande conversion de nos cœurs et espérons que ces murs disparaissent un jour ».
Avec le pape, a ajouté S.B. Fouad Twal, « nous encourageons tout le monde à venir, les pèlerins, et à nous soutenir par des prières et la solidarité ».
Interrogé sur le « printemps arabe », le patriarche a évoqué ces récents mouvements dans les pays arabes comme un « feuqui avant était rouge – personne ne pouvait traverser et personne ne pouvait ouvrir la bouche – et qui maintenant est vert ».
« Je continue à être optimiste et à ne pas avoir peur, parce que nous, chrétiens, sommes partie intégrante du peuple, dans le bien et dans le mal ». « Nous avons toujours eu la liberté de culte », a-t-il rappelé.
« Ce que je demande, c’est la liberté de conscience, que chacun selon sa propre conscience – qu’il se convertisse à l’islam, qu’il se convertisse au christianisme – s’exprime avec liberté, une liberté intérieure face à Dieu, face à l’histoire. C’est ce don nous avons besoin, mais nous sommes encore un peu loin de cette liberté », a-t-il conclu.