ROME, Vendredi 2 juillet 2010 (ZENIT.org) - Les évêques n'ont pas freiné les dossiers de pédophilie : les évêques belges réfutent les accusations lancées par un hebdomadaire belge « Le Vif/L'Express » qui consacre un dossier aux récentes perquisitions à l'archevêché de Malines. Le porte-parole des évêques rectifie : « Il est faux d'affirmer que les évêques ont ralenti les devoirs judicaires ». Une dépêche de l'agence catholique belge « CathoBel ».

Dans un article publié en p.33, le magazine affirme que, quand le juge De Troy découvre le matin des perquisitions l'ordre du jour de la Conférence épiscopale et en particulier le point 5 (pas 4, comme il est écrit dans l'article) : « Faut-il transmettre ou non à la Commission les anciens dossiers traitant de pédophilie ? » (ce qui suit, cite l'article) « ...le magistrat, interrogeant les huit évêques pour savoir ce que cela concernait au juste et lequel avait proposé le thème à la discussion, a tardé à obtenir une réponse - à savoir que le point avait été introduit par l'évêque de Liège (...) Le silence qui fut long, a participé au ralentissement du devoir judiciaire et a pu contribuer à durcir l'attitude du juge De Troy ».

Réaction du porte-parole des évêques

Eric de Beukelaer, porte-parole des évêques, tient à rectifier cette information. Il déclare : « Ce qui est écrit dans cet article n'est pas correct. Premièrement, le juge n'a interrogé aucun des évêques avant plus tard dans la matinée pour Mgr Léonard et tard dans l'après-midi pour les autres. Au début de la perquisition, les membres de la Conférence épiscopale ont simplement été privés de GSM, documents et carte d'identité et puis conduits dans une pièce où il ne leur restait qu'à attendre. Ensuite, pour savoir de quel évêque émanait cette question, il suffisait au juge de lire... puisque le nom de l'évêque de Liège se trouvait à côté du point à l'ordre du jour qu'il avait soumis. Enfin, aucun des évêques n'a jamais rien caché à ce sujet, vu... qu'il n'y avait rien à cacher ! Par souci de transparence, l'évêque de Liège souhaitait simplement savoir ce qu'il y avait lieu de faire avec d'anciens dossiers frappés de prescription et non sujet à une plainte, que ce soit devant la justice ou la commission ecclésiale ».

Une rumeur non vérifiée

Le porte-parole conclut : « Alors que, suite à l'émotion suscitée par ces perquisitions, de folles rumeurs ont couru - rumeurs que les évêques de Belgique ont toujours tenu à dissiper afin de ramener la nécessaire sérénité dans cette affaire - il est regrettable qu'un journal de qualité comme le Vif/l'Express n'ait pas vérifié cette rumeur avant de la publier. Cela contribue à alimenter une atmosphère de suspicion généralisée entre justice et Eglise, contraire aux intérêts des deux parties en cause - qui est de faire en sorte que puisse être améliorée la protection des enfants face au drame de la pédophilie ».