ROME, Mardi 31 août 2010 (ZENIT.org) - La crise financière doit nous rappeler la nécessité de développer un modèle socio-économique en mesure de protéger l'environnement. C'est ce qu'affirme le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier dans son message pour la Journée de prière pour la protection de l'environnement, qui se déroulera le 1er septembre.

Dans son message publié par L'Osservatore Romano, Bartholomée Ier souligne « que la gravité de la crise économique actuelle pourrait entraîner un changement fondamental dans le développement vital de l'environnement, c'est-à-dire la mise en application d'un modèle économique et social dont la priorité serait la prise en considération de l'environnement et non plus des gains financiers sans limite ».

« Prenons donc, par exemple, ce qui pourrait arriver aux pays qui sont profondément touchés par la crise économique et la pauvreté comme la Grèce. Ces nations possèdent parallèlement une richesse naturelle exceptionnelle : des écosystèmes uniques, une faune et une flore rares, des ressources naturelles particulières, de superbes paysages riches de vent et de soleil ».

« Si les écosystèmes se détériorent, ou même disparaissent, si les ressources naturelles se tarissent, si les paysages sont détériorés, si le désordre climatique produit des effets imprévisibles sur le temps, sur quel fondement reposera alors l'avenir financier de ces pays et de toute la planète ? » se demande-t-il.

C'est la raison pour laquelle le patriarche de Constantinople rappelle « le besoin inaliénable de coopération entre le consensus social et les initiatives politiques, afin de permettre à la situation de changer et de s'engager en faveur d'un développement environnemental durable ».

« Pour notre Église orthodoxe, la protection de l'environnement, que nous considérons une création divine, constitue une grande responsabilité pour chaque personne humaine, indépendamment des résultats matériels et financiers », observe-t-il.

« Le lien direct entre la mission divine de 'travailler et sauvegarder' et tous les aspects de la vie contemporaine constitue l'unique perspective d'une coexistence harmonieuse avec chacun des éléments de la création et avec l'ensemble du monde naturel en général ».

« En conséquence, conclut-il, nous exhortons chacun de vous, frères et sœurs, fils bien aimés dans le Seigneur, à prendre part à ce combat titanesque et juste afin d'atténuer la crise environnementale et prévenir les impacts encore plus terribles qui pourraient en découler ».