L’évêque polonais Zygmunt Szczesny Felinski bientôt canonisé

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Un défenseur de la liberté de l´Eglise

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ROME, Mardi 8 septembre 2009 (ZENIT.org) – L’évêque polonais Zygmunt Szczesny Felinski (1822-1895) a été béatifié par Jean-Paul II le 12 août 2002. Il sera canonisé par Benoît XVI le 11 octobre prochain.

Mgr Zygmunt Szczesny Felinski est né le 1er novembre 1822 à Wojutyn (diocèse de Luck, province de Wolyn), un territoire à l’époque polonais, et aujourd’hui ukrainien, dans une famille noble et religieuse, indique le site du Vatican.

Il était le septième des onze enfants de Gerard et Ewa Wendorff. Il perdit son père à onze ans ; et cinq ans plus tard, sa mère fut déportée en Sibérie à cause de ses activités patriotiques.

Après le lycée, Zygmunt étudia les mathématiques à l’Université de Moscou et, à Paris, il suivit des cours à la Sorbonne et au Collège de France. Il prit la décision de devenir prêtre, et en 1851, il rentra dans son pays pour entrer au séminaire de Zytomierz.

Il compléta sa formation auprès de l’Académie ecclésiastique de Saint-Pétersbourg. Il fut ordonné prêtre le 8 septembre 1855 et il exerça son activité dans le domaine de la pastorale et de l’enseignement. Le 6 janvier 1862, le bienheureux Pape Pie IX le nomma archevêque métropolitain de Varsovie.

Il fit son entrée dans le diocèse au mois de février de l’année suivante, mais il y trouva immédiatement une situation politico-religieuse difficile, ajoutée à une grande méfiance. Malgré tout, il mit immédiatement en route une action décidée de renaissance spirituelle et morale de la nation, il améliora la préparation du clergé, la catéchèse du peuple, l’assistance aux pauvres et aux enfants, qu’il confia aux soins des Soeurs de la Famille de Marie, Congrégation qu’il avait lui-même fondée à Saint-Pétersbourg dès 1857.

Il se consacra avec courage à la défense de la liberté de l’Eglise vis-à-vis de l’Etat. Après l’échec de l’insurrection de janvier 1863, à cause de sa fidélité à Rome et de ses contacts avec le Siège apostolique sans la médiation du gouvernement tsariste, il fut déporté en Russie, le 14 juin 1863, et condamné à l’exil à Iaroslavl sur la Volga.

Il y demeura vingt ans, en continuant toutefois à assister spirituellement les catholiques et les exilés de Sibérie et, en se consacrant au réveil du catholicisme dans l’Empire russe, il parvint à construire un église. Libéré grâce à l’intervention du Saint-Siège en 1883, il ne lui fut pas permis de retourner à Varsovie.

Il fut nommé archevêque titulaire de Tarse. Il passa les douze dernières années de sa vie en Galicie à Dzwiniaczka (diocèse de Lviv), en semi-exil sous la domination autrichienne. Là-bas aussi toutefois, il travailla inlassablement au bien spirituel des paysans polonais et ukrainiens. Il s’intéressa à leur instruction, en créant la première école du pays, il ouvrit une école maternelle, il construisit une église et le couvent pour les Soeurs de la Famille de Marie.

Il mourut à Cracovie le 17 septembre 1895 en odeur de sainteté. Sa dépouille mortelle repose dans l’église-cathédrale de Varsovie depuis le mois d’avril 1921. Il a été proclamé vénérable par Jean-Paul II le 14 avril 2001, et béatifié l’année suivante.

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ZENIT Staff

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