Saoud Sbai, réside depuis plus de 25 ans en Italie où elle dirige la revue « Al Maghrebiya », l’hebdomadaire en langue arabe pour les maghrébins et les arabes vivant en Italie. Zenit a recueilli ses propos dans le cadre de la manifestation pour la famille qui aura lieu le 12 mai à Rome.

« La Communauté des femmes marocaines en Italie a décidé de prendre part à la manifestation de samedi prochain – a-t-elle annoncé – mais, pour être bien claire, son objectif n’est pas de manifester contre les homosexuels ou contre la liberté de chacun à vivre comme bon lui semble ».

« La liberté individuelle est un doit absolu qui doit être préservé », a expliqué Saoud Sbai, « mais nous voulons dire non aux modèles de cohabitation comme celui de la polygamie qui, un jour ou l’autre, pourrait se reconnaître dans un nouveau DICO ».

« Comment dire non à une cohabitation ‘alternative’ qui va au-delà du couple, si sont reconnues devant la loi des familles autres que la famille traditionnelle constituée d’un homme, d’une femme et de leurs enfants ? », s’est-elle interrogée.

« Par ailleurs – poursuit Saoud Sbai – nous pensons que l’institution familiale, fondement de toute société, doit être défendue mais surtout renforcée, par le biais de politiques gouvernementales adéquates ; la famille doit rester au cœur des préoccupations du législateur ».

« Les politiques économiques et sociales (donc tout ce qui a trait à l’accès au monde du travail, à la possibilité d’un logement, et aux structures chargées de l’éducation et de la croissance des enfants) doivent être pensées de manière à ce que l’idée de créer une famille et de la faire grandir ne fasse plus peur surtout aux jeunes », a-t-elle commenté.

« Ainsi, nous jugeons utile et nécessaire – a conclu Saoud Sbai – d’étaler sur la place publique les raisons de ceux qui réclament ‘plus de famille’. La Communauté des femmes marocaines en Italie sent ce besoin-là, tout comme elle le sentait il y a quelques temps, lorsqu’elle a décidé de manifester contre l’euthanasie et la peine de mort ».