ROME, Mardi 22 mai 2007 (ZENIT.org) – D’« importants progrès » ont été faits dans les discussions entre le Saint-Siège et Israël, indique un communiqué conjoint publié dans le bulletin de la salle de presse du Saint-Siège du 21 mai.

« La commission de travail bilatérale et permanente entre le Saint-Siège et l’Etat d’Israël a tenu une rencontre plénière au Vatican aujourd’hui, lundi 21 mai 2007, dans le but d’avancer dans les négociations concernant l’article 10 § 2 de l’Accord fondamental entre le Saint-Siège et l’Etat d’Israël, du 30 décembre 1993 », indique ce communiqué, en anglais.

Les délégations étaient conduites respectivement pour le Saint-Siège par le sous-secrétaire pour les Relations avec les Etats, Mgr Pietro Parolin, et pour l’Etat d’Israël par le directeur général du ministère des Affaires étrangères, M. Aaron Abramovich.

Les négociations se sont déroulées, indique la même source, dans un climat de « grande cordialité », de « compréhension mutuelle » et de « bonne volonté ».

Elles ont « produit des progrès importants et l’espérance de progrès à venir, dans les mois qui viennent », précise le même communiqué conjoint qui porte la double date du 21 mai 2007 et du 4 du mois de Sivan 5767.

Ces entretiens étaient prévus pour le 29 mars denier, mais ils avaient été renvoyés pour des questions urgentes de politique étrangères en Israël. La prochaine réunion aura lieu en Israël en décembre.

Le rôle de cette réunion plénière ets de débloquer les négociations sur « l’accord global », prévu par l’Accord fondamental, à propos des questions concernant notammment les propriétés religieuses de l’Eglise catholique en Israël, et la confirmation des exemptions fiscales historiques, que l’Eglise possédait déjà au moment de la naissance de l’Etat d’Israël et que les Nations unies avaient demandé à l’Etat hébreu d’honorer.

La délégation du Saint-Siège comptait également Mgr Antonio Maria Vegliò, secrétaire de la congrégation pour les Eglises orientales, Mgr Antonio Franco, nonce apostolique en Israël, président de la Commission au niveau des travaux, ainsi que Mgr Giacinto Boulos Marcuzzo, Mgr Maher Aboud, archimandrite, le P. David-Maria A. Jaeger, OFM, conseiller juridique, M. Henry Amoroso, deuxième conseiller juridique, et le P. Giovanni Caputa, SDB, secrétaire.

La délégation de l’Etat d’Israël comptait également M. Shmuel Ben-Shmuel, chef du Département des affaires juives et interreligieuses mondiales du ministère des Affaires étrangères, M. Oded Ben-Hur, ambassadeur près le Saint-Siège, M. Ehud Keinan, conseiller juridique du ministère des Affaires étrangères, M. Oded Brook, du ministère des Finances, M. Moshe Golan, chef du Département civil du Bureau légal d’Etat, M. Eliav Benjamin, conseiller du directeur général du ministère des Affaires étrangères, M. Bahij Mansour, du ministère des Affaires étrangères, et M. Ofer Mazar, consul d’Israël.

Au micro de Radio Vatican, le P. Jaeger a souligné que cela a été une « bonne journée » de négociations. « En continuant avec bonne foi, bonne volonté et en travaillant l’accord est plus que possible, et même en vue », disait-il.

Il précisait que « du point de vue de l’Eglise catholique, il y a la confirmation effective de la reconnaissance des droits acquis par l’Eglise avant que naisse l’Etat d’Israël. C’est le point fondamental, surtout en matière fiscale, matérielle, et de propriété. Une seconde parole-clef est la « sécurité ». Elle a été répétée souvent par les interlocuteurs de l’Eglise catholique. Sécurité, cela signifie que l’Eglise doit se sentir sûre dans la possession de ses biens, et surtout des Lieux saints, ainsi que de tous les autres biens qui servent justement à entretenir les Lieux saints. Toutes ces questions sont certainement à l’ordre du jour, y compris la restitution – souhaitée – de certains biens ecclésiastiques réquisitionnés par le passé ».

Pour ce qui est de la délégation d’Israël, M. Aaron Abramovich s’est également dit satisfait de la rencontre, la première depuis cinq ans. « On n’a pas mis de limite, précisait-il toujours au micro de Radio Vatican : ces négociations ont commencé il y a longtemps, mais je crois que cette fois, nous sommes arrivés à un bon point. Nous sommes convenus que les deux délégations se rencontreraient à nouveau au complet à Jérusalem, début décembre, cette année. Avant cette date, nous aurons les résultats des rencontres préparatoires. Nous voudrions que la prochaine plénière prenne en considération des thèmes nouveaux pour voir quels progrès ultérieurs peuvent être faits. J’ai la conviction que chacun de nous a les meilleurs intentions de mener des négociations sérieuses pour obtenir des résultats sérieux, pour un avenir nouveau ».