ROME, Jeudi 3 mai 2007 (ZENIT.org) – L’Eglise fête le 3 mai – et depuis 1959 – les saints apôtres Jacques le Mineur et Philippe, que le pape Benoît XVI a présentés respectivement lors de ses catéchèses du mercredi les 28 juin et 6 septembre dernier, et dont les reliques reposent à Rome.

Selon la tradition, Philippe a évangélisé les régions d’Asie Mineure, où il est mort martyr.

Les reliques des deux apôtres ont été transférées à Rome au VIe siècle, sous les pontificats de Pélage et de Jean III. Elles furent déposées en la basilique édifiée en leur honneur près du Forum de Trajan, en ex-voto pour la libération de Rome de l’occupation des Goths.

La basilique actuelle remonte au XVIIIe s., comme le montre son style baroque, et elle est maintenant dédiée aux Douze apôtres.

Le 28 juin 2006, Benoît XVI expliquait, dans sa catéchèse du mercredi, qu’« aux côtés de Jacques ‘le Majeur’, fils de Zébédée, les Actes des Apôtres évoquent un autre Jacques, dit ‘le Mineur’, faisant partie des douze Apôtres choisis personnellement par Jésus, et désigné comme étant ‘fils d’Alphée’ ».

« Saint Paul, qui lui attribue une apparition particulière du Ressuscité, à l’occasion de sa venue à Jérusalem, le nomme avant Simon-Pierre et le qualifie aussi de ‘colonne’ de l’Église. L’acte le plus important accompli par Jacques au sein de l’Église primitive fut son intervention au sujet des rapports difficiles entre les chrétiens d’origine juive et ceux qui venaient du paganisme. Naquit alors une estime réciproque et un respect qui, malgré de regrettables incompréhensions ultérieures, tendaient à sauvegarder ce qui caractérisait chacune des deux parties », précisait le pape.

« Dans le canon des Écritures, nous trouvons aussi une Lettre portant le nom de Jacques, qui insiste beaucoup sur la nécessité de ne pas réduire la foi à une pure déclaration verbale ou abstraite, mais de la manifester en accomplissant de bonnes œuvres et de nous abandonner entre les mains de Dieu. Ainsi, saint Jacques demeure aujourd’hui encore un maître de vie », soulignait le pape.

La catéchèse du 6 septembre a été consacrée à saint Philippe. Le pape le présentait ainsi : « Nous découvrons aujourd’hui la figure de l’Apôtre Philippe, que nous connaissons par l’Évangile de Jean. D’origine juive, né à Bethsaïde, comme Pierre et André, son nom est grec, petit signe d’ouverture culturelle. Il jouit d’un prestige particulier dans le collège des Apôtres ».

« ‘Viens, et tu verras’, cette invitation est adressée par Philippe à Nathanaël, alors que celui-ci se montre sceptique devant les déclarations du disciple concernant l’identité de Jésus, rappelait encore le pape. Par cette réponse, Philippe ne se contente pas d’annoncer le Christ, il invite son interlocuteur à faire lui-même une expérience personnelle de ce qui est annoncé ».

Soulignant l’actualité de ce message, le pape ajoutait : « Il semble aussi s’adresser à nous, nous appelant à connaître le Christ en personne, à découvrir son humanité et sa divinité, son mystère, sa beauté. Philippe sait orienter les demandes qui lui sont faites vers le Seigneur, le seul qui puisse les satisfaire en plénitude. À sa question, au cours de la dernière Cène : ‘Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit’, Jésus répondra par cette révélation : ‘Celui qui m’a vu a vu le Père [...] Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi’. Dieu s’est donné un visage humain, celui de Jésus. Si nous voulons connaître le visage de Dieu, il nous suffit de contempler le visage de Jésus ! »