Le président du conseil Justice et paix, le cardinal Renato Raffaele Martino est également, rappelons-le, président du conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en déplacement.
Dans une lettre en latin en date du 2 avril, fête du saint, le pape salue la mémoire du saint, « très célèbre thaumaturge et fondateur de l’ordre des Minimes ».
Le pape explique que le cardinal Martino est cardinal titulaire de l’église romaine de saint François de Paule dans le quartier « Monti », non loin du Colisée.
Il confie au cardinal Martino de consacrer en son nom un centre d’accueil des pèlerins et de saluer les évêques, les prêtres, les membres de l’Ordre des Minimes, les autres religieux et laïcs qui participeront aux célébrations.
Le pape voit dans le saint de Calabre une « lampe ardente et lumineuse », à l’école de saint François d’Assise que ses parents avaient priés pour sa naissance : il développa les vertus « d’humilité », de « pauvreté évangélique », et une « singulière charité envers Dieu et envers le prochain et toutes les créatures ».
Le pape souligné également la « pénitence » menée par le saint de Paule, et particulièrement pendant le carême.
Mais le pape rappelle aussi que le saint a « favorisé partout la réconciliation » entre le Royaume et les hommes avec l’Eglise et avec Dieu ».
Dans sa vie de prière « assidue », il méditait la Passion du Christ en contemplant Jésus crucifié, ayant une grande dévotion « pour l’Eucharistie et pour la Vierge Marie ».
Il était aimé et invoqué par le peuple parce qu’il résistait aux puissants, les « reprenant sans hésitation pour leurs crimes et leurs injustices ».
Il a également manifesté, écrit le pape, « son obéissance et son amour filial » pour le pape de l’époque, qu’il a aidé dans différentes questions difficiles.
C’est pourquoi le pape s’en remet à l’intercession du saint pour toute l’Eglise, le présentant comme un exemple valide de vie spirituelle.
Le saint est né à Paule en 1416, dans le duché de Calabre, qui appartenait au royaume de Naples, et il est décédé en France, en 1508 (missel.free.fr).
Il passa la plus grande partie de son enfance à l’église, « ne s’ennuyant jamais avec le bon Dieu », disait-il.
Sa mère lui demanda un jour de se couvrir la tête alors qu’il récitait le chapelet par temps froid. Il répondit : « Maman, si je parlais à une reine, vous me commanderiez de me tenir nu-tête ; mais la Sainte Vierge n’est-elle pas plus que toutes les reines, puisqu’elle est la mère de Dieu et la souveraine de l’Univers ? »
Il fut placé dans un couvent de Saint François d’Assise à l’âge de treize ans, et de son vivant de nombreux prodiges se réalisèrent : ils ont inspiré les peintres.
Ainsi, encore enfant, il déposa des charbons ardents dans l’encensoir, sans se brûler les doigts.
Plus tard, il choisit la vie d’ermite mais sa sainteté attira de nombreux disciples, ce qui le conduisit à fonder un nouvel ordre religieux, les Minimes.
Il guérit de nombreux malades, en particulier les malades de la peste à Toulon et Marseille, réanima plusieurs morts et traversa le bras de mer qui sépare la Calabre de la Sicile sur son manteau, avec deux de ses frères.
Il passa également de nombreux carêmes entiers sans manger.
Bien qu’il fût plus grand que la moyenne, François de Paule semblait petit tant son corps se courbait sous le poids des mortifications. Il portait la barbe très longue : ses cheveux étaient blonds, son nez aquilin et un peu gros, ses yeux verts. Il allait toujours nu-pieds, vêtu d’une seule robe de bure, couchant sur le sol et se nourrissant à peine. Mais son corps était naturellement odoriférant, comme s’il eût été parfumé d’ambre gris ou de musc.
Louis XI, informé des pouvoirs miraculeux du saint, lui demandera de le guérir de sa maladie mortelle. Le saint le préparera à mourir en chrétien.
Le dimanche des Rameaux 1507, étant en son couvent de Plessis-lès-Tours, épuisé par l’âge et par les mortifications, il fut pris de fièvre. Couché sur une planche, il réunit ses religieux pour leur faire part de ses ultimes recommandations. Cinq jours après, vers 10 heures du matin, l’ancien ermite des forêts de Calabre, devenu, par la grâce de Dieu, le consolateur des rois et des indigents, expira en murmurant : « Seigneur, je remets mon esprit entre vos mains ».
C’était le Vendredi saint, 2 avril 1507, c’est pourquoi sa fête liturgique tombe le 2 avril.