Sénégal: Le "Compendium" de la doctrine sociale de l´Eglise, très attendu

Par Mgr Jacques Sarr, évêque de Thiès

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CITE DU VATICAN, Mardi 9 octobre 2001 (ZENIT.org) – Le « Compendium » de la Doctrine sociale de l´Eglise est très attendu, soulignait Mgr Jacques Sarr, évêque de Thiès, au Sénégal. « L´Eglise en Afrique, se réjouit déjà de la publication prochaine d´un Compendium de la doctrine sociale de l´Eglise » et « demande un Directoire pour la nouvelle évangélisation » disait-il dans son intervention du 8 octobre.

« L´Eglise en Afrique, disait l´évêque sénégalais, se réjouit déjà de la publication prochaine d´un Compendium de la Doctrine sociale de l´Eglise qui permettra de faire connaître à nos sociétés l´Evangile de la vie, de la paix et de l’espérance; souhaite que soit encouragé l´enseignement des Documents du Saint-Siège (lettres apostoliques, lettres Encycliques… etc.) dans les séminaires, maisons et centres de formation. Demande un Directoire pour la nouvelle évangélisation qu´appellent les temps nouveaux, et une théologie et une spiritualité conséquentes de l’Evêque Père et frère dans l’Eglise – pour – le monde » ». Un évêque qui doit accepter d´être un «signe de contradiction».

Mgr Sarr avait commencé par remercier Jean-Paul II « pour le programme pastoral et spirituel tracé dans la lettre Apostolique «Tertio Millenio Ineunte», les perspectives pastorales dégagées, par le tout récent Consistoire et ces jours de collégialité effective et d´intense communion missionnaire », et pour l´instrumentum laboris qui sera, « avec l’exhortation post-synodale à venir », un « guide précieux » pour les évêques.

Dans le contexte africain, il affirmait: « La parole de l´Eglise, du Pape, des Evêques et des conférences épiscopales sur les questions de société est toujours souhaitée et attendue, et bien accueillie comme parole de vie, de paix et d’espérance, par les fidèles et les d´hommes de bonne volonté ».

Il soulignait à son tour les « paradoxes » de la tâche de l´évêque (soulignés par exemple par le cardinal Danneels et par le cardinal Agré, en contexte africain). « Le premier souci de l’Evêque c´est Evangéliser, sanctifier; guider le peuple de Dieu qui lui est confié; Mais aussi l’autonomie en personnel, en moyens de subsistance et de travail, tâches urgentes qui ne laissent pas toujours entières l’énergie et l’ardeur pour la mission. Les fidèles et les non-chrétiens considèrent souvent l’Evêque comme un «chef», un «patron» auquel il faut se référer sans cesse ».

Ce n´est pas ainsi que l´évêque se voit, rectifie Mgr Sarr : « Il se voit comme un serviteur humble à l’écoute des fidèles du Christ, un pasteur dévoué et un père aimant. Il a conscience de la lourdeur de sa charge et veut la porter dans la foi, avec l´aide indispensable de ses collaborateurs directs, prêtres, personnes consacrées et fidèles laïcs. Il doit souvent ramer à contre courant, et accepter d’être, comme son Maître et Seigneur, un «signe de contradiction». C´est à ce prix qu´il sera un serviteur pertinent et crédible de l’Evangile de Jésus-Christ dans une société africaine qui souffre du mal-développement, des maux d´ordre éthico-spirituel et politique ».

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ZENIT Staff

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