CITE DU VATICAN, Vendredi 5 octobre 2001 (ZENIT.org) - Le président de la République islamique d´Iran, Mohamad Khatami, "a téléphoné au Saint-Père" avant hier, 3 octobre, pour "s´entretenir avec lui à propos de la situation internationale".

C´est ce qu´a confirmé le vice-directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Ciro Benedettini, le 4 octobre, dans une déclaration orale aux journalistes.

Au cours de l´entretien, précisait le P. Benedettini, "on a souligné l´importance et la nécessité du dialogue comme instrument de collaboration pour la construction d´un monde de justice et de paix".

La nouvelle [nous annoncions par erreur hier, que l´entretien avait eu lieu le 4 octobre (au lieu du 3)] a également été confirmée à Téhéran. Radio Vatican fait état des commentaires de la presse iranienne: cette démarche serait un signe de la volonté du chef de l´Etat iranien de créer une sorte de front commun avec la plus haute autorité catholique dans le nouveau cadre mondial après les attentats contre les Etats-Unis. Avec cet objectif: éviter un élargissement du conflit.

De source iranienne toujours, le président aurait dit au pape: "Nous espérons que dans un avenir prochain, le monde ne connaisse plus ni la guerre ni la pauvreté, mais la paix et la bonté". Le président Khatami aurait souhaité "une collaboration entre l´Islam et le christianisme pour sauver des êtres humains et que s´établisse une vraie paix dans le monde".
<br> Le président Khatami a été reçu au Vatican par le pape Jean-Paul II le 11 mars 1999: une première. Le directeur de la salle de presse du saint-Siège, M. Joaquìn Navarro Valls avait alors souligné que le pape et le président avaient eu "un entretien cordial, imprégné d´esprit de dialogue entre musulmans et chrétiens". Le président avait mentionné les rencontres interreligieuses suscitées par le pape à Assise et avait souhaité que cet "esprit d´Assise" reste le modèle de l´entente entre les religions et les peuples.

Jean-Paul II avait déclaré qu´il s´agissait d´une rencontre "importante et prometteuse". Au moment de prendre congé, le président Khatami avait affirmé retourner dans son pays "plein d´espérance pour l´avenir".