2e Congrégation générale du Synode des évêques sur les jeunes 4 oct. © Vatican Media

2e Congrégation générale du Synode des évêques sur les jeunes 4 oct. © Vatican Media

Synode 2018 : parler le langage des jeunes, mais aussi vivre le silence

Print Friendly, PDF & Email

Synthèse de la 3e Congrégation générale

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Parler le langage des jeunes, notamment numérique, mais aussi  leur proposer les dimensions du silence et de la contemplation : ce sont les souhaits émis par les Pères synodaux qui sont intervenus à la 3e Congrégation générale du Synode des évêques sur les jeunes, dans l’après-midi du 4 octobre 2018.
D’après Vatican News qui donne la synthèse de ces travaux, une vingtaine de Pères ont pris la parole, souhaitant notamment que les jeunes ne soient pas « objets mais sujets de l’annonce de l’Evangile » et que l’Eglise soit « mère, maison, empathique, à l’écoute, voix des sans voix ».
Certaines interventions ont mis en garde contre le consumérisme en Occident qui risque « d’éteindre l’enthousiasme des jeunes », laissés « désorientés, sans rêves et sans foi », à cause d’idéologies comme le gender ou le libéralisme exacerbé.
Parler le langage des jeunes
L’Eglise, ont-ils estimé, doit « parler avec courage de la beauté de la proposition chrétienne sur la sexualité, sans tabou », et prêter attention à ceux qui n’ont pas vécu la chasteté durant les fiançailles. En effet, admettent certains, la plus grande partie des communautés paroissiales ne sont pas adaptées aux attentes des jeunes qui s’en éloignent après la Confirmation. Il faut donc « une pastorale renouvelée », capable de porter le regard amoureux du Christ et de parler le langage des jeunes, notamment numérique.
Les jeunes sont « le cœur missionnaire de l’Eglise », ont encore souligné les Pères synodaux, proposant de créer un Conseil pontifical qui leur serait dédié. Il s’agit notamment de les aider à retrouver confiance dans les prêtres, confiance mise à mal par la crise des abus.
Silence et contemplation
D’autres propositions ont été faites : un accompagnement spirituel qui montre les valeurs éternelles qui conduisent au vrai bonheur tout en respectant les temps de maturation de chacun ; relancer la catéchèse et la liturgie, qui avec la dévotion populaire, ont sauvé la foi de nombreux chrétiens dans des contextes de persécution.
Pour ne pas tomber dans l’activisme, il faut aussi indiquer aux jeunes l’importance de la prière : quand la dimension du silence et de la contemplation manque dans l’Eglise, elle est cherchée ailleurs, ont mis en garde les participants.
Parmi les autres sujets évoqués : les jeunes ex-enfants soldats, les jeunes de familles brisées ou touchés par les dépendances, le chômage, la corruption, le trafic d’êtres humains, les jeunes immigrés qui quittent leur pays à la recherche d’une vie meilleure et finissent pas perdre leurs racines, s’éloigner de la foi et ne pas faire fructifier leurs talents.

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel