Audience générale du 8 mai 2019 © Vatican Media

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ND du Rosaire de Pompéi : en route vers le Ciel, prière du pape

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« Pour tous ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit »

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« Notre Dame du Rosaire, aide-nous à être un seul cœur et une seule âme, un peuple saint en route vers la patrie du Ciel. » C’est la prière du pape François dans un tweet publié ce 8 mai 2019, à l’occasion de la « Supplique » de Pompéi célébrée au sanctuaire pontifical de la Vierge du Rosaire.
Lors de l’audience générale qu’il a présidée dans la matinée place Saint-Pierre, le pape a évoqué cette prière traditionnelle : « Nous sommes en union spirituelle avec tous ceux qui dans ce Sanctuaire marial, ou ailleurs, se retrouvent à midi pour réciter la Supplique à la Vierge, afin qu’elle tourne son regard sur le monde et qu’elle intercède pour toute l’Eglise et pour tous ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit. »
« En outre, a ajouté le pape, aujourd’hui, dans ma patrie, l’on célèbre la solennité de Notre Dame de Luján. Prions tous ensemble pour l’Argentine. »
Le sanctuaire de la nouvelle ville de Pompéi, situé à une vingtaine de kilomètres de Naples – et à 250 km au sud de Rome – en Campanie, a été fondé par le bienheureux Bartolo Longo : un jour, lors d’une promenade dans la campagne, cet avocat entendit une voix lui dire : « Si tu propages le Rosaire tu seras sauvé. »
Il décida de répandre le culte de la Vierge, en commençant par construire une nouvelle église vouée à Notre-Dame du Rosaire. Il composa en 1883 la « Supplique à la Reine du Rosaire de Pompéi », traditionnellement récitée à midi en Italie, le 8 mai et le premier dimanche d’octobre, mois du Rosaire.
Autour de ce sanctuaire, aujourd’hui centre de pèlerinage international, Bartolo Longo fonda de nombreuses œuvres sociales pour les plus petits de la société, en particulier les enfants et adolescents orphelins et abandonnés. Le pape François s’y est rendu le 21 mars 2015.
Notre-Dame de Lujan, quant à elle, est sainte patronne de l’Argentine. L’image de la Vierge de Lujan est arrivée de Sao Paulo, au Brésil en mai 1630: un propriétaire foncier habitant Sumampa (Santiago del Estero), Antonio Farías Sáa, voulait édifier une chapelle à la Vierge Marie sur ses terres. Il demanda à un ami du Brésil de lui procurer une image de la Vierge: ce dernier lui offrit une représentation de l’Immaculée Conception et une Vierge à l’Enfant.
On organisa le transport du Brésil en Argentine, puis, sur une charrette, de Buenos Aires à Sumampa. Mais, après une halte pour la nuit sur la rive du fleuve Lujan, à quelque 68 kilomètres à l’Ouest de Buenos Aires, près de l’ “Estancia don Rosendo”, la charrette portant ces deux images de la Vierge se révéla inamovible: rien n’y faisait.
Les charretiers eurent l’idée de déplacer l’une des images: rien à faire. Ils la replacèrent et retirèrent la seconde, la charrette se débloqua. Ils y virent un signe du Ciel: la Vierge « ne voulait donc pas repartir ». La famille de la “Estancia don Rosendo” s’émut de leur récit et accepta de garder l’effigie de la Vierge.
La rumeur se répandit jusqu’à Buenos Aires et des foules de pèlerins se mirent en route vers Lujan. Don Rosendo décida de construire une chapelle pour abriter la Vierge miraculeuse: en effet, des miracles répondirent aux prières des pèlerins. Le lieu devint un village puis une petite ville.
Plus de deux siècles plus tard, en 1886, le père Salvaire présenta au pape Léon XIII une pétition de l’épiscopat et des fidèles du Rio de la Plata demandant le couronnement de la Vierge de Lujan. Le pape bénit la couronne et lui accorda un office et une messe.
Devant l’affluence des pèlerins, on décida d’édifier une basilique nationale: les travaux durèrent de 1889 à 1937, d’après les plans d’un architecte français, Uldéric Courtois. Le sanctuaire de Lujan est aujourd’hui l’un des plus important d’Amérique Latine, avec quelque six millions de pèlerins annuels.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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