Andrea Monda © blog

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Le nouveau directeur veut que L'Osservatore Romano soit un espace de dialogue entre les générations

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Que l’information ne soit pas réduite à une expression de l’émotion

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Andrea Monda, le nouveau directeur de L’Osservatore Romano, entend ouvrir les pages du journal aux jeunes. Dans un entretien à Vatican News après l’annonce de sa nomination, le 18 décembre 2018, il plaide pour que l’information ne soit pas réduite à une « expression de l’émotion du moment ».
L’essayiste italien confie qu’il souhaite être attentif au « monde des nouvelles générations qui sont loin de la lecture des journaux et d’un journal si particulier » : « Le défi est grand mais, selon moi, la ligne du pape, d’un dialogue qui est fait surtout d’écoute, est la trajectoire juste. Je voudrais créer, avec ce journal, un espace où il puisse y avoir un vrai dialogue et le dialogue se fait par l’écoute, l’inclusion, la capacité de s’ouvrir. »
« C’est un peu le pari : créer un lieu ouvert au dialogue, à la curiosité de l’autre, poursuit Andrea Monda. Et les jeunes, aujourd’hui, sont vraiment un peu “les autres”: dans un monde un peu dominé par les adultes, pour ne pas dire les plus âgés, peu laissent de la place aux jeunes. Cela me plairait de briser un peu ce climat et de contribuer à un dialogue fructueux entre les générations. »
Il faut « sortir un peu d’un certain provincialisme… mon expérience de professeur m’invite à parier sur les jeunes, à leur donner la parole, à leur donner une possibilité de s’exprimer », ajoute-t-il.
Mais au-delà des jeunes, Andrea Monda souhaite « être la voix de celui qui … n’a pas voix au chapitre. Les jeunes… mais aussi les personnes âgées, les plus pauvres… ceux qui sont hors du courant de ce monde un peu rapide et expéditif, dominé par la logique de la consommation et de la production, un monde qui, justement, produit des “déchets” ».
« Celui qui fait l’information, conclut-il, doit donner une épaisseur culturelle à tout ce qu’il fait, une épaisseur de haut-niveau, de niveau international, culturel, spirituel. Selon moi, c’est la mission de L’Osservatore Romano, en luttant contre la tendance à la superficialité, à la dimension quasiment émotionnelle qui, surtout chez les jeunes, se vit aussi dans le contexte de l’information, qui n’est plus telle mais seulement expression de l’émotion du moment, superficielle. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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