Thomas Evans, père d'Alfie © Instagram pape François

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"Je suis profondément touché par la mort du petit Alfie", écrit le pape François

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« Je prie aujourd’hui particulièrement pour ses parents »

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« Je suis profondément touché par la mort du petit Alfie », écrit le pape François dans un tweet, sur compte @Pontifex_fr, ce samedi 28 avril 2018, alors que ce bébé de 23 mois est mort cette nuit, à 2h30, dans un hôpital de Liverpool (Grande-Bretagne) où il était hospitalisé depuis décembre 2016. Ses parents, Thomas et Kate, l’ont annoncé sur les réseaux sociaux.
« Je prie aujourd’hui particulièrement pour ses parents tandis que Dieu notre Père l’accueille d’une tendre accolade », ajoute le pape.
Plus tôt il avait publié un autre tweet sur l’amour du Christ et le don de la vie: « Le Seigneur Jésus nous communique son amour, afin que nous puissions aimer Dieu et le prochain comme Lui nous a aimés, nous donnant sa vie. »
« La prière du pape après la mort du petit Alfie Evans »: c’est aussi le titre qui barre la une de L’Osservatore Romano en italien du 29 avril 2018.
Le pape avait auparavant lancé plusieurs appels sur twitter et à l’audience du mercredi, en faveur du petit Anglais – et du Français Vincent Lambert -, mettant à disposition des parents l’hôpital pédiatrique du Vatican, Bambino Gesù: la présidente, Mariella Enoc s’est elle-même rendue à Liverpool pour tenter « l’impossible » comme le pape le lui avait été demandé, mais elle n’a pas été reçue par ses homologues. Le pape a aussi reçu au Vatican le papa d’Alfie, Thomas Evans.
Pour sa part, le gouvernement italien avait accordé à Alfie Evans la nationalité italienne pour faciliter sa prise en charge dans ce pays, et l’armée italienne avait mis un hélicoptère prêt à décoller pour offrir au bébé un transport rapide dans les meilleures conditions.
Pour Mariella Enoc, interrogée en italien par Radio Vatican, « cette histoire nous enseigne que nous devons faire une véritable et grande alliance entre la science, la clinique, les institutions et les familles et identifier un chemin qui ne sera jamais totalement partagé, mais qui ouvre cependant une voie sur laquelle se mouvoir sans arriver toujours à des pointes d’icebergs. Parce que la médecine fait de grands progrès et que des cas comme ceux de ces enfants, de personnes dans un état végétatif et d’autres encore, vont continuer à augmenter. J’ai lu un grand problème ces jours-ci concernant le coût de ces personnes « . Et elle ajoute: « J’ai cette conviction personnelle: je crois que les soins de santé catholiques qui s’occupe de cela doit vraiment redécouvrir la capacité de d’apporter son soutien à ces personnes en graves difficultés. Nous ne pouvons pas simplement faire ce que tout le monde fait mais nous devons faire ce que nous pensons être juste de faire. »
De son coté, le président de l’association italienne « Scienza & Vita », Alberto Gambino,  interrogé également par Vatican News déplore un « manque d’humanité » et il fait remarquer que les « relations humaines » doivent l’emporter sur les « protocoles » et que les coûts ne devraient pas être un obstacle, ce qui n’est pas le cas dans la « réforme du système anglo-saxon » de santé.
Pour sa part, Vatican News en français fait observer que « ce drame cristallise les inquiétudes de ceux qui voient dans ces décisions de la justice britannique et européenne une légalisation de fait de l’euthanasie des mineurs, non pas par la voie parlementaire, mais par celle d’une jurisprudence susceptible d’inspirer les autres États européens ».
« Le débat est particulièrement passionnel au Royaume-Uni, où cette affaire rappelle un autre cas, celui de Charlie Gard, un petit garçon décédé à Londres en juillet 2017, à quelques jours de son premier anniversaire, rappelle la même source. Là aussi, la décision des médecins d’interrompre les traitements avait suscité une intense mobilisation en faveur des parents qui souhaitaient le maintien en vie de leur enfant. Le Pape François, mais aussi le président américain Donald Trump, étaient alors intervenus pour proposer une assistance médicale à ce petit garçon, sans y parvenir. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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