Pauline Jaricot, église Saint-Nizier (Lyon) @ wikimedia commons / GO69

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Causes des saints : un miracle dû à l’intercession de Pauline Jaricot

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Fondatrice des Œuvres du «Conseil de la Propagation de la Foi»

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Le pape François a autorisé la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret reconnaissant un miracle attribué à l’intercession de Pauline Marie Jaricot (1799-1862), laïque française, fondatrice des Œuvres du « Conseil de la Propagation de la Foi » et du « Rosaire Vivant ». Elle pourra être proclamée bienheureuse.

En recevant le 26 mai 2020 le préfet du dicastère le cardinal Angelo Becciu, le pape a en effet approuvé en tout la publication de huit décrets de la Congrégation pour les causes des saints pour cinq miracles, deux martyres et les « vertus héroïques » d’un baptisé.

« C’est un moment de grande joie pour les Œuvres pontificales missionnaires dans le monde entier, a déclaré à l’agence vaticane Fides Mgr Giampietro Dal Toso, président des Œuvres pontificales missionnaires et secrétaire adjoint de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples.  Nous sommes extrêmement heureux parce que la Congrégation pour les Causes des saints a rendu publique la reconnaissance du miracle attribué à l’intercession de la Vénérable Pauline Jaricot, laïque française, fondatrice de l’Œuvre pontificale de la Propagation de la Foi, la première des Œuvres pontificales missionnaires. Il s’agit d’un pas très important : cela signifie que son engagement au service de la mission, fait de prière et de charité, parle et qu’il est encore significatif pour l’Église universelle. »

En 1881, le pape Léon XIII a écrit à Julia Marin, qui a publié, en 1892, la première biographie de Pauline Jaricot: « Par sa foi, sa confiance, sa force d’âme, sa douceur et l’acceptation sereine de toutes les croix, Pauline se montra une vraie disciple du Christ. »

Pauline Jaricot est née à Lyon, le 22 juillet 1799, dans une famille profondément attachée à l’Église, lit-on dans sa biographie.

À 17 ans, elle décide de consacrer sa vie à Dieu et fait vœu de chasteté à la Chapelle de la Vierge de Fourvière, tout en restant une laïque.

Entre 1819 et 1820, « avec quelques amies parmi les ouvrières ou des proches, réunis par une vie de prière et d’actions charitables, elle imagine une collecte faite de la main à la main, ‘le sou de Pauline’ pour recueillir des fonds pour des missions ». Elle met en pratique un système décimal ou chaque personne faisant partie d’un groupe de 10 personnes forme à son tour un autre groupe de 10 et ainsi de suite. Ce système s’étend rapidement dans le monde et devient l’Association de la Propagation de la Foi, créée le 3 mai 1822.

En 1826, Pauline fonde aussi le « Rosaire Vivant »: dans le groupe de 15 personnes, chaque associé récite une dizaine de chapelets en méditant un des mystères de la vie du Christ, avec l’intercession de Marie ; ce mystère est tiré au sort par un responsable du groupe. À la mort de Pauline, on comptait environ 2.250.000 associés en France. Le « Rosaire Vivant » se répand aussi dans le monde entier.

En 1845, Pauline envisage de mettre en œuvre un plan de l’évangélisation des ouvriers. Elle achète une usine pour en faire un modèle d’esprit chrétien. Un bâtiment attenant loge les familles et à côté se trouvent une école et une chapelle. Elle en confie la gestion à des personnes malhonnêtes et l’œuvre ne peut continuer. Elle perd toute sa fortune et passe le reste de sa vie dans la plus grande pauvreté.

En 1861, la maladie de cœur, dont elle souffre depuis longtemps, s’aggrave. Le 9 janvier 1862, Pauline meurt dans sa maison de Lorette.

Elle a été déclarée Vénérable par saint Jean XXIII le 25 février 1963.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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