Pauline Jaricot © OPM

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Pauline Jaricot sera proclamée bienheureuse le 22 mai 2022 à Lyon

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En 2020 authentification d’un miracle

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Pauline Jaricot sera proclamée bienheureuse le 22 mai 2022 lors de la messe présidée par le cardinal Luis Antonio Tagle, préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples, à Lyon (France), annoncent les Oeuvres pontificales missionnaires (OPM), ce lundi 4 octobre 2021..

Le 26 mai 2020, le Vatican avait reconnu un premier miracle attribué à Pauline Jaricot (1799-1862) laïque, missionnaire à l’origine du Rosaire Vivant et de l’oeuvre de la Propagation de la foi.

Emmanuel et Nathalie, parents de Mayline, guérie en 2012, et sa soeur capture @Kto

Emmanuel et Nathalie, parents de Mayline, guérie en 2012, et sa soeur capture @Kto

La guérison de Mayline

Mayline a été guérie par l’intercession de Pauline Jaricot a conclu une enquête de la Congrégation pour les causes des saints, le 26 mai 2020, et son papa, Emmanuel Tran, a témoigné de son émotion à cette nouvelle, dans une interview accordée à Kto.tv.

Victime d’une « fausse route » en 2012 à Lyon, Mayline Tran, alors âgée de 3 ans et demi, était dans un état désespéré : les médecins préparaient les parents au pire. Sans explication scientifique, son état de santé s’est amélioré brusquement. Elle est sortie du coma et a retrouvé progressivement toutes ses facultés.

Une maman, membre du Rosaire Vivant avec son mari, et dont un enfant était scolarisé dans la même école que Mayline, à Lyon, avait eu l’idée de faire une neuvaine à Pauline Jaricot pour la petite Mayline. Ils commencèrent la neuvaine le 15 juin 2012.

Pendant le mois de juin, Mayline est restée hospitalisée à Bron, dans un état critique: compte-tenu des différents examens cérébraux et des possibilités de récupération, les médecins ne cachent pas qu’il n’y a aucune chance que Mayline se remette car le coma est « irréversible ».

Fin juin, les parents décident de déménager, comme prévu, dans les Alpes-Maritimes, et Mayline est transférée à l’hôpital pédiatrique de Nice-Lenval, mais à la grande surprise de sa famille, elle commence à guérir.

En l’espace de trois mois, Mayline recouvre pratiquement toutes ses facultés. Le neurologue de Lenval qui a refait le contrôle en 2015 n’en revient pas: « Je n’ai jamais vu une récupération si importante. »

A la demande de membres du Rosaire Vivant, les parents leur communiquent des éléments du dossier médical.

Plus tard, Nathalie et Emmanuel Tran ainsi que Mayline ont la surprise d’être appelés à témoigner à l’évêché de Nice ainsi que deux neurologues, un médecin, devant un vrai tribunal ecclésiastique – juge, greffier, … – enquêtant sur le « miracle » présumé. Ils le sont à nouveau à Rome en juin 2019.

« Depuis cette neuvaine, j’ai remercié quotidiennement Pauline Jaricot, Dieu et Marie, cela fait partie de chaque début de mes prières, je les remercierai jusqu’à la fin de mes jours  », témoigne Emmanuel Tran. Il dit combien sa foi dans la « puissance » de Dieu et dans sa « proximité » en a été fortifiée : « La force de la prière déplace des montagnes. »

Les Œuvres Pontificales Missionnaires mettent en ligne un site internet dédié à la découverte de leur fondatrice lyonnaise, « marquée très tôt par une volonté inouïe d’entreprendre » afin de « stimuler l’amour de l’Eucharistie, la vie d’oraison et l’activité missionnaire de toute l’Église », selon les paroles de saint Jean-Paul II : paulinejaricot.opm-france.org

Pauline Jaricot "Mère de la mission mondiale", par le peintre Clemens Maria Fuchs @ Facebook de Missio Österreich

Pauline Jaricot « Mère de la mission mondiale », par Clemens Maria Fuchs @ FB de Missio Österreich

Une vie missionnaire incroyable

En 1881, le pape Léon XIII a écrit à Julia Marin, qui a publié, en 1892, la première biographie de Pauline Jaricot: « Par sa foi, sa confiance, sa force d’âme, sa douceur et l’acceptation sereine de toutes les croix, Pauline se montra une vraie disciple du Christ. »

Pauline Jaricot est née à Lyon, le 22 juillet 1799, dans une famille profondément attachée à l’Église, lit-on dans sa biographie.

À 17 ans, elle décide de consacrer sa vie à Dieu et fait vœu de chasteté à la Chapelle de la Vierge de Fourvière, tout en restant une laïque.

Entre 1819 et 1820, « avec quelques amies parmi les ouvrières ou des proches, réunis par une vie de prière et d’actions charitables, elle imagine une collecte faite de la main à la main, ‘le sou de Pauline’ pour recueillir des fonds pour des missions ». Elle met en pratique un système décimal ou chaque personne faisant partie d’un groupe de 10 personnes forme à son tour un autre groupe de 10 et ainsi de suite. Ce système s’étend rapidement dans le monde et devient l’Association de la Propagation de la Foi, créée le 3 mai 1822.

En 1826, Pauline fonde aussi le « Rosaire Vivant »: dans le groupe de 15 personnes, chaque associé récite une dizaine de chapelets en méditant un des mystères de la vie du Christ, avec l’intercession de Marie ; ce mystère est tiré au sort par un responsable du groupe. À la mort de Pauline, on comptait environ 2.250.000 associés en France. Le « Rosaire Vivant » se répand aussi dans le monde entier.

En 1845, Pauline envisage de mettre en œuvre un plan de l’évangélisation des ouvriers. Elle achète une usine pour en faire un modèle d’esprit chrétien. Un bâtiment attenant loge les familles et à côté se trouvent une école et une chapelle. Elle en confie la gestion à des personnes malhonnêtes et l’œuvre ne peut continuer. Elle perd toute sa fortune et passe le reste de sa vie dans la plus grande pauvreté.

En 1861, la maladie de cœur, dont elle souffre depuis longtemps, s’aggrave. Le 9 janvier 1862, Pauline meurt dans sa maison de Lorette.

Elle avait été déclarée Vénérable par saint Jean XXIII le 25 février 1963.

Avec Marina Droujinina

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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