Bienheureux Charles de Foucauld, vatican.va 20051113

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Causes des saints : un miracle attribué à l’intercession de Charles de Foucauld

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Une survie inexplicable après une chute

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Un deuxième miracle attribué à l’intercession du bienheureux Français Charles de Foucauld (Charles de Jésus) (1858-1916), prêtre diocésain, a été reconnu par le Vatican, ouvrant ainsi la voie à sa canonisation.

L’Église catholique reconnaît en tout cinq miracles, 7 martyres et les « vertus héroïques » d’un baptisé: le pape François a en effet autorisé la Congrégation pour les causes des saints à promulguer huit décrets en recevant le préfet, le cardinal Angelo Becciu, le 26 mai 2020.

Un deuxième miracle dont l’intercession a été attribuée à Charles de Foucauld s’est déroulé en 2016 – année du centenaire de Charles de Foucauld – à Saumur, dans la région de la Loire (France). Il s’agit de la survie inexplicable d’un ouvrier qui, travaillant dans les combles d’une chapelle, se trouvait «au-dessus de la voûte ». Il est tombé sur des obstacles, les pierres sont tombées, il s’est empalé sur des morceaux de bois, mais il s’est relevé sain et sauf, raconte p. Vincent Artarit, curé de la paroisse Charles de Foucauld à Saumur au micro de RCF: « L’ouvrier est indemne, a été examiné par les médecins en France et en Italie … Ils ont tous conclu à l’inexplicable de la vie de cet homme… C’est lié au centenaire, dans la paroisse Charles de Foucauld, avec une  corrélation entre la prière, la vie spirituelle et le lien entre la paroisse et Charles de Foucauld. »

Charles de Foucauld est né à Strasbourg le 15 septembre 1858. Il se trouve orphelin dès l’âge de 5 ans, lit-on dans une note biographique publiée par Mgr Claude Rault, évêque de Laghouat (Algérie).

« Il commence une vie à la fois passionnante et tourmentée, écrit Mgr Rault. Pendant ses études secondaires, il perd la foi, troquant le goût de l’étude pour celui d’une vie facile et de joyeuses compagnies. … Lié à une compagne, il refuse de rompre avec elle lors de son envoi en Algérie et quitte l’armée. Apprenant que son régiment va partir en opération, il laisse son amie et est réintégré en Algérie ! Nous sommes en 1881. »

À l’âge de 24 ans, Charles de Foucauld quitte définitivement la vie militaire.  Entre 1882 et 1884, il réalise une expédition au Maroc. Là-bas, il vit des expériences spirituelles importantes: « L’islam a produit en moi un profond bouleversement, écrit-il. La vue de cette foi, de ces hommes vivant dans la continuelle présence de Dieu m’a fait entrevoir quelque chose de plus grand et de plus vrai que les occupations mondaines. »

À la fin d’octobre 1886, il rencontre l’abbé Huvelin à Paris, se confesse et communie. C’est alors un début de la nouvelle vie.

Après sept années de recherche contemplative (en Terre Sainte, à la Trappe en France puis en Syrie), il quitte la vie monastique et arrive à Nazareth chez les Sœurs Clarisses (1897) : « Il y partage son temps entre le travail manuel, de longues heures d’adoration et de méditation de l’Écriture. C’est là que se mûrit sa vocation profonde. »

Il est ordonné prêtre le 9 juin 1901 dans le Diocèse de Viviers. Il demande à revenir au Sahara et il part à Beni Abbès, en Algérie, ou il restera pendant deux années. « Je veux habituer tous les habitants à me regarder comme leur frère, le frère universel », écrit-il.

« Charles de Foucauld, à travers ombres et lumières, nous a ouvert au sens de la fraternité universelle, écrit Mgr Rault. Cette dimension de toute vie évangélique est une urgence pour notre temps. Il nous invite à sortir de nos frilosités et de nos enfermements et à poursuivre le chemin tracé. »

En août 1905, père Charles s’installe à Tamanrasset, au sud de l’Algérie. Il y mène « une existence tiraillée entre la prière, l’étude, les contacts avec les Touaregs et une relation contestée avec les soldats français présents dans la région ». Il travaille sur les poésies touaregs (6000 vers transcrits et déchiffrés), et laisse un dictionnaire touareg de 4 volumes « qui fait encore autorité ».

Le 1er décembre 1916, fait prisonnier par un groupe de guerriers sénoussites, il est tué par son jeune gardien pris de panique.

Il a été béatifié le 13 novembre 2005 par le pape Benoît XVI. Il avait dit, en octobre 2005: « Je salue tout particulièrement les membres du chapitre général des Petites Sœurs de Jésus, appelées à poursuivre l’annonce de l’Évangile dans l’esprit du Frère Charles de Foucauld, qui sera prochainement béatifié. Puisse-t-il être pour les Instituts qui sont nés de son intuition et pour tous les chrétiens un modèle d’abandon spirituel entre les mains du Seigneur ».

Le 13 novembre 2005, il disait, à propos de la béatification: « Charles de Foucauld, qui vient d’être béatifié, nous invite à suivre spirituellement le chemin de Nazareth et le silence qu’il vécut au désert. En effet, c’est de là, avec Marie, que nous pouvons découvrir le mystère du Christ, qui s’est fait humble et pauvre pour nous sauver, pour faire de nous des fils d’un même Père et des frères en humanité. Comme le Frère Charles, puisons dans le mystère eucharistique et dans la contemplation la force pour l’existence et pour le témoignage par lequel nous contribuons à l’évangélisation. »

 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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