Forêt amazonienne © Wikimedia commons / Neil Palmer

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Amazonie : le card. Hummes dénonce la corruption et les saccages dans la région

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Un écho du Repam dans Fides

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« 2017, Annus horribilis pour l’Amazonie selon les responsables du Réseau ecclésial Pan-amazonien (Repam) », c’est le titre de l’agence vaticane Fides ce 4 janvier 2018.
Fides se fait l’écho d’une lettre publiée par le cardinal Claudio Hummes, président du Réseau ecclésial pan-amazonien (REPAM), qui dénonce la transformation de l’Amazonie en une terre sans loi ou sans Etat de droit, à la merci des abus de ceux qui détiennent l’argent et le pouvoir, et où le pouvoir politique, l’autorité judiciaire et les forces de l’ordre constituent des fantômes.
Le document, intitulé « Beaucoup de violence en Amazonie mais la vie, don de Dieu, est très forte », souligne que l’Amazonie est devenue « une monnaie d’échange dans le cadre des manigances politiques de représentants publics immergés dans la boue de la corruption » avec pour prix des souffrances collectives pour « les populations amazoniennes qui résistent à la destruction de notre maison commune ».
La lettre s’attarde sur les homicides, les cas d’expulsion et de saccage des maisons et des terrains qui ont frappé la vie des populations amazonienne au cours de l’an dernier : « L’année 2017 se conclut sur un bilan sans précédent en termes de morts de paysans, hommes, femmes et enfants. Les conflits se sont intensifiés et ont atteint tous les coins de l’Amazonie ». Elle dénonce « une négligence impardonnable de la part de l’Etat, qui, dans ces conflits, n’a pas défendu suffisamment les victimes et, dans certains cas, a joué le rôle d’agresseur ». Est également rappelé « le manque d’enquêtes et l’impunité dont jouit la majeure partie des auteurs de crimes commis en Amazonie ».
Mais la lettre rappelle aussi « la foi prophétique de nombreux témoins de l’Amazonie » qui reconnaissent et confessent « l’Incarnation de Dieu au milieu des pauvres. La naissance de Jésus dans une étable, hors de la ville est déjà une option silencieuse de Dieu en faveur des pauvres et des exclus, ceux que le monde considère superflus, comme des objets jetables. Les pauvres, dans leur condition d’exclus du banquet de la vie, deviennent les préférés de Dieu ».
Le pape François a convoqué un synode spécial sur l’Amazonie, en octobre 2019, à Rome. « L’objectif principal de cette convocation, a-t-il expliqué, est d’identifier de nouvelles voies pour l’évangélisation de cette partie du Peuple de Dieu, spécialement des indigènes, souvent oubliés et sans perspective d’un avenir serein, y compris à cause de la crise de la forêt amazonienne, poumon d’une importance capitale pour notre planète. »
Il a aussi encouragé à plusieurs reprises le Repam, consacré aux questions écologiques en Amazonie, inauguré en septembre 2014.

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Rédaction

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