CITE DU VATICAN, Dimanche 10 juin 2001 (ZENIT.org) – Dans son homélie pour les canonisations de ce dimanche, le pape Jean-Paul II a lancé un appel à l´arrêt des violences au Moyen Orient. A l´angélus, le pape invitait les catholiques du Liban au « témoignage quotidien, fondé sur une vie en intimité avec le Christ ».
Mme Andrée Lahoud, épouse du Président de la république du Liban assistait à la célébration, place Saint-Pierre, qui retrouvait pour l´occasion les foules du Jubilé. Le pape canonisait en effet, en ce dimanche de la Sainte-Trinité, cinq religieux, quatre italiens, et une libanaise.
Soit, deux religieuses, Thérèse Eustochium Verzeri (1801-1852), vierge, fondatrice de l´Institut des Filles du Sacré-Cœur de Jésus, et Rafqa Pierrette Chosoq Ar-Rayes (1843-1914), vierge, moniale de l´Ordre libanais Maronite, et trois religieux, Bernard de Corleone (1605-1667), religieux de l´Ordre des Frères mineurs Capucins, Louis Scrosoppi (1804-1884), prêtre de l´Oratoire de Saint Philippe Neri, fondateur de la Congrégation des Sœurs de la Providence de Saint Gaétan Thienne, et Augustin Roscelli (1818-1902), prêtre, fondateur de la Congrégation des Sœurs de l´Immaculée de Gênes.
A propos de la nouvelle sainte du Liban, le pape disait: « Puisse sainte Rafqa, veiller sur ceux qui connaissent la souffrance, en particulier sur les peuples du Moyen-Orient confrontés à la spirale destructrice et stérile de la violence! Par son intercession, demandons au Seigneur d´ouvrir les cœurs à la recherche patiente de nouvelles voies pour la paix, hâtant les jours de la réconciliation et de la concorde! »
Depuis hier, les drapeaux libanais et les groupes de pèlerins du pays des cèdres arrivaient à Rome, donnant une couleur orientale à cette canonisation. Les tapisseries représentant les cinq saints décoraient déjà hier la façade de la basilique vaticane et les visiteurs s´engouffraient dans la basilique où la tombe du bienheureux Jean XXIII ne cesse d´attirer de longues files de pèlerins.
Le pape soulignait que sainte Rafqa a eu « la force d´accepter volontairement et d´aimer la souffrance, authentique voie de sainteté ». En canonisant la Bienheureuse Rafqa Choboq Ar-Rayes, expliquait le pape en français, l´Église éclaire d´une manière toute particulière le mystère de l´amour donné et accueilli pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Cette moniale de l´Ordre libanais maronite désirait aimer et donner sa vie pour ses frères. Dans les souffrances qui n´ont cessé de la tourmenter durant les vingt-neuf dernières années de son existence, sainte Rafqa a toujours manifesté un amour généreux et passionné pour le salut de ses frères, puisant dans son union au Christ, mort sur la croix, la force d´accepter volontairement et d´aimer la souffrance, authentique voie de sainteté ».
« Je salue Sa Béatitude le Cardinal Sfeir, Patriarche maronite, les évêques, les prêtres, les religieux et religieuses, ainsi que les représentants des Autorités et tous les fidèles libanais présents à la canonisation de Sœur Rafqa, disait le pape à l´angélus. J’adresse mes salutations cordiales aux membres de l’Ordre libanais maronite, qui voient l’une des leurs élevée à la gloire des autels. C´est pour eux un appel particulier à marcher de manière renouvelée sur la voie de la sainteté, par une vie toujours plus conforme à l’Évangile ! Que tous se rappellent que le témoignage quotidien, fondé sur une vie en intimité avec le Christ, est un moyen incomparable pour l’évangélisation ».