CITE DU VATICAN, Lundi 4 juin 2001 (ZENIT.org) - Le pape Jean-Paul II a condamné l´attentat qui a frappé la communauté chrétienne au Bangladesh , appelant à une "coopération" qui apporte la "paix" et le "respect". C´est le premier attentat de ce type contre une paroisse catholique au Bangladesh.

Le cardinal Secrétaire d´Etat Angelo Sodano a en effet adressé un télégramme de la part de Jean-Paul II à Mgr Michael Atul D’Rozario, évêque de Khulna, diocèse où se trouve la ville de Baniarchar, où a eu lieu l´explosion d´un paquet piégé, dans une église catholique, hier, dimanche de Pentecôte, lors de la messe de 7 h 30. Quelque 400 personnes y assistaient. Le bilan actuel est de 10 morts et 16 blessés. Selon Radio Vatican, la Police locale attribue cet attentat soit aux milieux fondamentalistes musulmans soit aux milieux terroristes.

"Condamnant les actes de violence et de destruction", dit le télégramme, le pape appelle toutes les composantes de la population à "coopérer pour assurer un climat de paix et de respect".

A la nouvelle de cette "tragédie", le pape a exprimé sa proximité aux paroissiens de Baniarchar, et les a assuré de sa prière, pour les victimes et pour leurs familles en deuil, invoquant la "consolation" de la Vierge Marie.

La République populaire du Bangladesh, Etat musulman d´Asie méridionale, compte plus de 125 millions d´habitants, avec la densité de population la plus élevée du monde (870 hab./km2 en 1996). La disette est endémique dans certaines régions. Le pays est entouré de la Birmanie, de l´Inde et du Pakistan. Lors de la partition et de l´indépendance de l´Inde, en 1947, il faisait partie du Pakistan, dont il s´est séparé en 1971 lors d´événements dramatiques.

L´Islam y est traditionnellement tolérant. Mais les Islamistes ont peu à peu pris de l´importance dans les années ´90, émettant, par exemple, des fatwas en particulier contre des femmes travaillant hors du foyer. L´élite intellectuelle est plutôt engagée dans une lutte anti-islamiste. Mais déjà, la population hindoue a tendance à se réfugier en Inde. Et la secte musulmane dissidente des Kadyani, qui a dénoncé les persécutions dont étaient victimes des Hindous, a été accusée d´être un "agent de l´Inde". C´est la première fois qu´un tel attentat est perpétré contre une communauté chrétienne.