CITE DU VATICAN, Vendredi 1er juin 2001 (ZENIT.org) - Le "fil rouge" de l´instrument de travail", "l´Instrumentum laboris", du prochain synode sur le rôle et le ministère de l´évêque, présenté ce matin, 1er juin, en la salle de presse du Saint-Siège, n´est autre que le rapport entre l´évêque et l´espérance. Le message de l´évêque est un "message d´espérance pour le monde", disait le cardinal Schotte.

Le cardinal belge Jan Pieter Schotte, Secrétaire général du Synode des évêques, a présenté cet instrument de travail aux journalistes. Ce livret de 129 pages est publié en français, italien, anglais, et espagnol, et peut être consulté à la page du synode sur le site du Vatican (www.vatican.va).

La prochaine et Xe assemblée générale ordinaire du synode des évêques aura pour thème: "L´évêque, serviteur de l´Evangile de Jésus-Christ pour l´espérance du monde". Il se déroulera au Vatican du dimanche 30 septembre (par la messe d´ouverture présidée par Jean-Paul II à Saint-Pierre à 9 h 30) au samedi 27 octobre prochain (messe de clôture à 10 h 30 suivie d´un déjeuner autour du pape).

Après les synodes sur le rôle des Laïcs (1987), la formation sacerdotale (1990), la Vie consacrée (1994), les évêques ont voulu réfléchir ensemble à leur ministère. C´est une sorte "d´auto-consultation" disait le cardinal Schotte, où la question fondamentale à laquelle les évêques se proposent de répondre est: "de quel type d´évêque avons nous besoin en ce début de IIIe millénaire?"

L´Instrumentum laboris, constitué à partir de ce que les conférences épiscopales ont communiqué au secrétariat du synode, pour la constitution des premiers "lineamenta", puis en réaction à ce premier texte leur offre donc, ajoutait le cardinal Schotte, un "ordre du jour".

Le but spécifique de cet instrument de travail dans la dynamique synodale, expliquait le cardinal, est de "stimuler la réflexion à tous les niveaux de l´Eglise sur le rôle de l´évêque". Pour cette raison, il est disponible pour tous sur l´Internet. Mais son but "rapproché" est "d´aider les futurs membres du synode à s´y préparer en prenant connaissance de la pensée des autres évêques". Ils peuvent ainsi se rendre compte des "points de consensus" et des points qu´ils souhaitent "approfondir", et même "choisir les thèmes qu´ils veulent privilégier au cours de leur intervention". C´est dans ce sens qu´il constitue "ordre du jour". C´est, concluait le cardinal, "une garantie que l´on ne s´éloigne pas du thème". Il permet donc "l´unité de thème et de discussion".

Mais qui participera au synode? Les 112 conférences épiscopales du monde doivent élire leurs représentants. Pour le moment, seulement 66 d´entre elles ont communiqué les résultats des élections (soit 59 %). Les participants devraient être environ 240:
- Patriarches orientaux: 6
- Archevêques majeurs de rite oriental: 2
- Métropolites "sui iuris": normalement 4, mais du fait d´un décès (à Pittsburg), si le successeur n´est pas élu d´ici fin septembre, ils seront 3
- Union des Supérieurs Généraux: 10 membres
- Curie romaine: 27 (dont 14 "nouveaux" par rapport au dernier synode de 1994: la curie se renouvelle!, commente le cardinal Schotte)
- Elus par les conférences épiscopales: 161

A ces membres s´ajoutent les auditeurs-observateurs, les experts, les délégués fraternels (le Conseil pontifical pour la promotion de l´unité des chrétiens est chargé des invitations - 6 ou 8)
Soit, en tout environ 300 participants.

Pour les différentes charges assurant le fonctionnement du synode, les nominations ont déjà été faites par Jean-Paul II, pour permettre la participation des évêques concernés à la réunion du "conseil ordinaire" qui prépare l´événement. Ce sont les trois présidents: les cardinaux Giovanni Battista Re (congrégation pour les évêques), Bernard Agré (Abidjan), et Ivan Dias (Bombay). Le "relateur" général est le cardinal Edward Michael Egan (New-York), et enfin, le pape a nommé Mgr Marcello Semeraro, évêque italien de Oria.