L’Eglise en France est importante, affirme le nouveau nonce apostolique

Mgr Luigi Ventura

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ROME, Jeudi 11 Février 2010 (ZENIT.org) – Nommé en septembre 2009 à la tête de la nonciature apostolique en France, Mgr Luigi Ventura a évoqué l’importance de l’Eglise de France, dans une interview diffusée le 10 février sur le site de la Conférence des évêques de France (CEF).

Mgr Ventura a pris ses fonctions fin décembre, après 8 ans passés au Canada comme nonce apostolique. Agé de 64 ans, il succède à Mgr Fortunato Baldelli, qui a représenté le Saint-Siège en France de septembre 1999 à juin 2009.

« L’Eglise en France est importante. Elle a une riche histoire, une proximité avec le Saint-Siège elle est la fille aînée de l’Eglise, elle rencontre les problématiques des pays modernes : baisse de la pratique, manque de prêtres… », a ainsi affirmé Mgr Ventura. « Ma nomination à la Nonciature en France est donc à la fois un honneur et une lourde tâche ». « J’ai d’abord été surpris par cette nomination que j’ai reçue aussi comme une marque de confiance de la part du Saint-Père », a-t-il souligné.

Dans cet interview accordée à la CEF, le nouveau représentant du pape en France a affirmé arriver dans sa nouvelle charge avec « les oreilles grandes ouvertes ». « Je vais entendre les évêques lors de la prochaine assemblée plénière, les membres de la société civile et politique. Etre à l’écoute ne signifie pas seulement écouter mais aussi lire la situation telle qu’elle est », a-t-il estimé.

Le haut prélat a notamment évoqué la laïcité, un phénomène « historique » en France, auquel « votre Président a apporté une nouveauté, lors de sa visite à Rome (décembre 2007, Ndlr.) ». « Il a parlé de laïcité positive. Ce concept de laïcité ne s’est pas cristallisé dans l’histoire, mais on remarque une évolution ».

« Il y a la recherche, le développement par l’Eglise d’une réflexion et d’un dialogue avec la société contemporaine », a expliqué Mgr Ventura. « La laïcité positive reconnaît la place et la valeur des religions au service de notre société ».

Evoquant enfin les dossiers sur lesquels il est appelé à travaillé, le nouveau nonce apostolique en France a affirmé avoir pour l’instant besoin de « s’imprégner de la situation de l’Eglise ». « Lorsqu’on lit les textes des Pères de l’Église des premiers siècles, on s’aperçoit que la problématique reste la même qu’aujourd’hui en dépit d’un contexte différent : comment on vit, comment on arrive à être en communion… ».

Il a évoqué le dossier concernant « la reconnaissance des grades et des diplômes de l’enseignement supérieur ». « J’ai remarqué qu’un dialogue prometteur avait commencé et qu’il avait déjà abouti à certains points importants ».

« Pourquoi ne pas reconnaître ce que ces institutions d’Église apportent ? », s’est-il enfin demandé. « Je me souviens d’un discours du Saint-Père* qui rappelait que les moines avaient sauvegardé le grand patrimoine de la culture classique, latine et grecque. C’est l’Église, sans revendication aucune, qui a inventé l’université** ».

* Discours de Benoît XVI au Collège des Bernardins, septembre 2008

** Créée pour permettre la formation des clercs, prenant la suite des écoles cathédrales, elle s’ouvrira progressivement aux laïcs. (Le sens chrétien des mots, Noms propres et communs du catholicisme, Pascal-Raphaël Ambrogi, Ed. Tempora)

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ZENIT Staff

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