"La vie des chrétiens en terre d´islam": promouvoir le dialogue

Par le Général des Maronites, le R.P. François Eid

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CITE DU VATICAN, Mercredi 3 octobre 2001 (ZENIT.org) – « La vie des chrétiens en terre d´islam » a été évoquée au synode, le 2 octobre, par le Rév. P. François Eid, Supérieur général de l´Ordre Maronite de la Bienheureuse Vierge Marie, qui représente au Synode l´Union des Supérieurs généraux. Dans les circonstances actuelles, dit-il, « l’évêque est doté d´une mission d´urgence, celle d’être un promoteur de dialogue ».

Il exprimait cet objectif: « Ainsi, chrétiens et musulmans délaisseront leurs tensions et conflits pour une vie de coopération au service de l’humanité ».

« L´aggravation de la situation religieuse mondiale, dit-il, rend la vie des chrétiens en terre d´islam très dramatique; car suite à ses déceptions, il se montre plus fondamentaliste et plus fanatique. Tout cela devient source de profonds malaises, et de craintes pour les minorités chrétiennes. Dans ce contexte l’évêque est doté d´une mission d´urgence, celle d’être un promoteur de dialogue ».

Un dialogue au « quotidien », un dialogue « des actes », insiste le P. Eid, pour favoriser une « éducation à la paix ». « La coexistence entre chrétiens et musulmans doit être le point essentiel de tout dialogue, car c´est dans la vie quotidienne que les gens se rencontrent, se connaissent, collaborent, s´entendent et s´aiment. Par le dialogue des actes, l’évêque sera le guide et l´exemple dans «la lutte pour la justice, la paix, la liberté, la défense de la vie, de la famille et de la dignité de l´homme, dans la charité, la fraternité et le respect inaliénable de la liberté de foi et de conscience ». C´est dans cet esprit de collaboration que l’évêque oriente ses fidèles à développer une véritable éducation à la paix ».

Mais ce dialogue doit aussi être « théologique » et « sera dirigé par l’évêque avec diligence, sans préjugés, et avec connaissance profonde des spécificités de l´autre, en insistant sur la recherche sincère des vérités communes ». « La religiosité vécue par les croyants des deux grandes religions, explique le P. Eid, leur fait rejoindre l’intimité avec Dieu, et forme un capital unique d’expérience religieuse. Il en découle, pour l’évêque, d´essayer de sortir et d´aider les fidèles à sortir de l´ignorance et des préjugés envers l´autre, d’éloigner le discours religieux de toute agressivité génératrice de tensions, et d´encourager les fidèles à s´attacher à leur terre, à leur patrie et à s’enrôler dans les institutions de l’état pour la sauvegarde des droits des individus et des communautés ».

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ZENIT Staff

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