Le Saint-Siège condamne « fermement toutes les formes anciennes et nouvelles d’antisémitisme », a déclaré Mgr Janusz Urbańczyk, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). S’appuyant sur les paroles du pape François, il a affirmé que « pour un chrétien, toute forme d’antisémitisme est un rejet de ses propres origines chrétiennes et, par conséquent, une contradiction totale ».
Mgr Urbańczyk est intervenu à la réunion du Conseil permanent de l’OSCE, le 28 janvier 2021, indique Vatican News du 29 janvier.
Parmi les outils indispensables pour lutter contre l’antisémitisme l’observateur permanent du Saint-Siège a nommé « la mémoire vivante », qui ne permet pas de « devenir indifférent », ainsi que le « dialogue interreligieux », car il « a pour but de promouvoir l’engagement en faveur de la paix, du respect mutuel, de la protection de la vie, de la liberté religieuse et de la sauvegarde de la Création ».
Citant un passage de l’encyclique Fratelli Tutti, Mgr Urbańczyk a souligné que « les différentes religions, à commencer par la reconnaissance de la valeur de toute personne humaine en tant que créature appelée à être fils ou fille de Dieu, offrent une contribution précieuse à l’édification de la fraternité et à la défense de la justice dans la société. »
Intervenant le lendemain de la Journée de commémoration de l’Holocauste, célébrée le 27 janvier, jour de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau en 1945, l’observateur permanent a rappelé « l’horrible et terrifiante persécution et extermination des Juifs par le régime nazi », ainsi que « les milliers d’autres victimes de la fureur meurtrière et inhumaine des nazis: les Roms et les Sinti, les membres des minorités nationales et les croyants de diverses confessions et croyances ».
Mgr Urbańczyk a rappelé que « ces dernières années, nous avons assisté à la propagation d’un climat de mal et d’antagonisme, dans lequel la haine antisémite s’est manifestée par une série d’attaques dans différents pays ». Pour cette raison, la Journée de commémoration serait « un avertissement du fait que l’antisémitisme, s’il n’est pas combattu par des efforts globaux concertés, continuera malheureusement à se répandre ».