Pour ce qui est des déclarations du patriarche orthodoxe de Moscou, Alexis II, M. Joaquin Navarro Valls, porte parole du Saint-Siège, s´était contenté de remarquer que certaines prises de positions sont dues à un contexte « politique plus que religieux ».
Mais après la rencontre pan-ukrainienne, boudée par le métropolite Vladimir, qui avait quitté Kiev, sans envoyer de représentant, M. Navarro Valls soulignait la distance qui s´est creusée aujourd´hui entre la base et la hiérarchie orthodoxe dépendant du patriarcat de Moscou.
A la fin de la célébration eucharistique de ce matin, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège avait souligné que le pape Jean-Paul II « fait avancer le train de l´histoire ».
Au micro de la RAI M. Navarro Valls a souligné tout d´abord comment le fait « d´être à Kiev, berceau du christianisme oriental », était un « rêve » qui se réalise. Un rêve que Jean-Paul II caressait peut-être même avant son élection au Siège de Pierre.
« Le pape conduit cette course vers l´unité », affirmait M. Navarro Valls. Il s´agit alors pour les chrétiens de ne pas manquer ce « train de l´histoire ».
Il ajoutait qu´après « dix siècles de malentendus », le voyage du pape produit « une situation nouvelle » qui ne peut pas « ne pas changer le train de l´histoire ». Déjà, ajoutait-il, les choses ont commencé à changer au cours de la préparation du voyage.
Et il rappelait que « le chemin de l´unité passe souvent par le peuple ». Il citait les voyages précédents (Bucarest, en mai 1999, la Grèce, en mai 2000): on se souvient aussi comment les jeunes de Damas ont demandé l´unité, à l´instar des foules de Bucarest.
M. Navarro-Valls notait à ce propos qu´une bonne partie des participants de l´eucharistie de ce matin étaient des Orthodoxes: un fait « inattendu » qui manifeste, disait-il, « une fois encore », comment « le peuple conduit l´histoire pour qu´elle se développe dans un certain sens ».
