Le card. Ladaria Ferrer, capture @ UFVedu

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"L’Église ne sert à rien si elle est enfermée en elle-même" affirme Mgr Ladaria Ferrer

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Le principe de l’Eglise, « et, et », pas « ou, ou »

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« L’Église ne sert à rien si elle est enfermée en elle-même », affirme Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF). Dans un entretien publié en espagnol par l’hebdomadaire Vida Nueva le 21 juillet 2017 et traduit en anglais par le site d’information Crux, il évoque son nouveau poste au sein de la Curie romaine.
Le nouveau préfet – qui était auparavant secrétaire, « numéro 2 » – nommé par le pape en début de mois, participait au symposium international de catéchèse organisé à la faculté de théologie de l’Université catholique d’Argentine, à Buenos Aires, du 11 au 14 juillet.
« L’Église ne sert à rien si elle est enfermée en elle-même parce que quelque chose d’essentiel, qui est la proclamation, manquerait », estime l’archevêque espagnol au fil de l’interview. Il invite à toujours avoir « une vision intégrale de la personne ». « C’est la vertu de l’Église catholique : ce n’est pas ‘l’amour de Dieu ou l’amour du prochain’, mais ‘l’amour de Dieu et l’amour du prochain’ ».
Face aux nombreuses situations de pauvreté, il faut « tendre vers tout », insiste-t-il : « L’Église catholique a toujours eu un principe qui n’est pas le principe ‘ou, ou’, mais le principe ‘et, et’. C’est ce que dit Jésus dans l’Évangile… ‘Et, et’ est catholique ».
Harmonie profonde avec le pape
Mgr Ladaria se confie sur son nouveau poste : « Je n’aurais jamais imaginé être là où je suis aujourd’hui à la Congrégation pour la doctrine de la Foi… Je suis dans une harmonie profonde et spontanée avec le pape. Quand nous parlons, nous avons les mêmes préoccupations. En fait, quand le pape m’a offert cette place que j’occupe aujourd’hui, j’ai dit : ‘Saint-Père, si vous le dites, tout a été dit’ ».
L’archevêque souligne aussi la valeur de l’image : « Au Moyen-Âge, l’époque des grandes cathédrales, les gens ne savaient pas lire, seuls quelques clercs savaient lire. Les vérités de la foi venaient des images : dans les cathédrales, les vitraux, les peintures, les fresques. La foi entrait par les yeux. On ne savait pas lire mais on savait qui était Jésus, qu’il était l’Agneau pascal et que c’était le sacrifice d’Isaac ».
Il souhaite que les vérités de foi « puissent être transmise dans le contexte d’aujourd’hui » en faisant appel à « la créativité de tous, pas seulement celle des théologiens, mais aussi celle des catéchistes, les pasteurs de l’Église ».
Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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