Lourdes, une école de la sortie de soi vers le frère

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Mgr Brouwet invite à venir célébrer la Vierge à Lourdes le 11 février 2015

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« Lourdes est une école de la « sortie de soi vers le frère » », affirme Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes : les milliers d’hospitaliers qui accompagnent chaque année les personnes malades font l’expérience de « la nécessité du don de soi et de l’amour fraternel pour que leur vie garde son sens ».

Alors que le sanctuaire se prépare pour la fête de Notre-Dame de Lourdes, ce 11 février 2015, Mgr Brouwet évoque la vocation du lieu et l’actualité du chantier à la grotte, pour les lecteurs de Zenit.

L’évêque invite « tous les pèlerins qui le désirent à se joindre » aux célébrations. Au programme : une messe internationale à 9h30 en la basilique Saint-Pie X, suivie de l’angélus ; chapelet en anglais (14h30), français (15h30) et italien (18h) en face de la Grotte ; louanges eucharistiques à 17h basilique Saint-Pie X. La journée se conclura par la traditionnelle procession mariale aux flambeaux à 21h.

Les deux jours précédant la fête (9-10 février), 850 responsables des pèlerinages et des Hospitalités des cinq continents se réuniront pour « prier, travailler et échanger, afin de coordonner leur organisation ».

Parmi les nouveautés cette année, le Sanctuaire organise un « salon du pèlerinage », en partenariat avec l’aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées, proposant aux organisateurs de pèlerinages de rencontrer les socioprofessionnels de ce domaine le 10 février.

Zenit – « Le temps passé au côté d’un malade est un temps sacré », écrit le pape dans son message pour la Journée 2015 des malades. Fait-on cette expérience à Lourdes ?

Mgr Nicolas Brouwet – Le Pape parle de la « sagesse du cœur » ; cette sagesse qui sait patienter, qui sait attendre en silence, sans vouloir prendre la situation en main, parce qu’elle est mue non par la logique du ‘faire’ mais par un amour tout simple, un amour de présence qui a Dieu pour source. Le temps passé à côté d’un malade est un temps sacré parce qu’on apprend à ne plus rien contrôler et à laisser Dieu réaliser son œuvre. Il y a là, comme l’écrit le Pape François, une « réponse d’amour au drame de la souffrance humaine, spécialement de la souffrance innocente ».

Cela rejoint la vocation de Lourdes ?

Des milliers d’hospitaliers viennent à Lourdes chaque année pour passer du temps et accompagner les personnes malades, handicapées ou diminuées. Ils disent que ce moment leur est indispensable pour leur vie chrétienne ; c’est comme un moment de retraite qui les tire du quotidien et leur rappelle la nécessité du don de soi et de l’amour fraternel pour que leur vie garde son sens. Rentrés chez eux, ils sont tous engagés auprès des malades et des pauvres dans leurs communes et leurs quartiers. Lourdes est une école de la « sortie de soi vers le frère », comme l’écrit le pape.

Pouvez-vous nous parler du thème pastoral 2015 « Lourdes, la joie de la mission » ? Pourquoi ce choix ?

Nous avons voulu nous mettre dans la dynamique d’évangélisation voulue par le synode de 2012 et l’exhortation du pape François sur la joie de l’Évangile. Marie est la première évangélisatrice par son Magnificat parce qu’elle confesse et chante les merveilles du Seigneur pour elle et pour l’humanité. A la grotte de Massabielle les personnes malades ou handicapées qui accueillent le sourire et la joie de Marie et qui s’en font l’écho dans leur vie, dans leurs paroles et leurs prières, sont de formidables témoins de l’Évangile pour notre temps. Le Pape écrit encore : « les personnes plongées dans le mystère de la souffrance et de la douleur, accueilli dans la foi, peuvent également devenir des témoins vivant d’une foi qui permet d’habiter la souffrance elle-même, bien que l’homme, par son intelligence, ne soit pas capable de la comprendre en profondeur. »

Où en est le chantier à la grotte de Lourdes ?

Nous avons commencé la réfection du pavement et du parvis de la grotte. Il y a aussi un gros travail de changement des canalisations et des circuits électriques qui passent en sous-sol et qu’il faut absolument protéger des inondations possibles. Les fondations du nouveau pont sont posées ; il faut maintenant mettre en place le pont lui-même. Nous finirons cette première tranche de travaux pour la fête des Rameaux. Malgré ces travaux, on peut prier à la grotte et j’invite tous les pèlerins qui le désirent à se joindre à nous pour la fête de Notre-Dame de Lourdes, ce 11 février 2015.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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