Une tentative d'escroquerie a été démasquée par la Gendarmerie du Vatican, a-t-on appris le 29 mars.

Selon L'Osservatore Romano, deux hommes, un Néerlandais et un Américain, se sont présentés à l'entrée du Vatican, à la porte Sainte-Anne, demandant de pouvoir accéder à l'Institut pour les œuvres de religion (IOR), l'institut financier du Vatican, et qui se situe non loin de Sainte-Anne, dans le Torrione Nicolo’ V.

Pour accéder au bâtiment de l'IOR, par la Porte Sainte-Anne, un premier contrôle est effectué par la Garde suisse pontificale qui demande où l'on se rend, et qui indique si besoin est la loge où l'on obtient un laisser-passer, contre une pièce d'identité. Il faut indiquer où l'on se rend et le préposé vérifie si l'on est bien attendu par les personens que l'on prétend vouloir rencontrer.

Les deux faussaires portaient une mallette. Arrêtés par les gendarmes, ils ont prétendu connaître deux cardinaux et vouloir obtenir un crédit et agir sur les marchés financiers internationaux.

L'IOR a déclaré qu'ils n'étaient pas attendus à l'IOR et n'y possèdent pas de compte. La gendarmerie a averti le magistrat qui, à son tour, sur la base des accords en vigueur entre l’Italie et le Vatican pour lutter contre le blanchiment d'argent, a averti la Garde financière italienne.

Celle-ci a effectué une perquisition dans les chambres d'hôtel des deux suspects et y a trouvé les tampons et les sceaux utilisés pour certifier les faux. L'un d'eux était en possession de trois passeports, valide des Pays-Bas et de Malaysie.

La Garde a conclu à la fraude : les mallettes contenaient de faux titres de crédit au porteur à hauteur de milliers milliards (en dollars, euros, et autres monnaies fortes), selon les images communiquées aux télévisions italiennes.