Le pape François ouvre la résidence de Castelgandolfo au public

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Le « second Vatican » un peu plus étendu que le premier

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Le pape François ouvre palais pontifical de Castelgandolfo au public: les jardins et la résidence d’été des papes.

Depuis le 1er mars, les visites d’une heure et demi et toujours guidées, se font, pour les groupes ou individuellement, du lundi au samedi (à 8h 30, 10h 30 et 11h 30), en italien et en anglais. Sur réservation, elles peuvent s’effectuer en français, en espagnol ou en allemand. Les réservations se font auprès des musées du Vatican par courriel: visiteguidategruppi.musei@scv.va .

Pour le moment, la visite n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite.

La ville de Castelgandolfo se situe dans la région des « Châteaux romains » (Castelli Romani) ou encore « Collines d’Albano » (Colli Albani), à quelque 25 km au sud-est de Rome. La résidence pontificale fait partie de la compensation accordée, en 1929, lors des Pactes du Latran, par l’Etat italien au Saint-Siège, pour l’annexion des Etats pontificaux à l’Italie en 1870: elle est résidence des papaes depuis plus de 400 ans. La ville a quelque 9 000. Castelgandolfo domine le lac d’Albano et le regard y embrasse toute la région du Latium, jusqu’à la mer, lorsque le temps est dégagé.

Les jardins de la résidence d’été des papes s’étendent sur 55 hectares (le Vatican sur 44 hectares) et elle est souvent appelée le « second Vatican ». Elle abrite plusieurs bâtiments, dont la « villa Barberini », du nom de la fameuse famille italienne, et celle de l’empereur Domitien.

C’est là que le pape émérite Benoît XVI a attendu l’élection de son successeur et que les travaux du monastère Mater Ecclesiae soient achevés, l’an dernier, entre le 28 février, premier soir de la Vacance du Siège apostolique, jusqu’au 2 mai 2013.

Pendant l’été, le pape François ne s’est pas reposé à Castelgandolfo, et le pape émérite non plus, malgré l’invitation de son successeur. Le pape François lui a rendu visite à Castelgandolfo, au lendemain de son élection, le 23 mars 2013.

On imagine que le prix des visites permettra de couvrir une partie des frais d’entretien: la décision survient après la réunion du C8 qui s’est penché sur les questions financières du Vatican (17-19 février 2014).

Pour le moment, les visites en comprennent pas la ferme où les animaux et le travail souffriraient du passage de groupes.

Mais pendant la Seconde Guerre mondiale, les mamans des Castelli Romani venaient s’approvisionner en lait à la ferme du pape, sur ordre de Pie XII, et des enfants nés à cette époque dans la région portent pour cela le prénom du pape Pacelli, Eugenio. 

Le lait des frisonnes du pape a été particulièrement utile et apprécié aussi à l’époque du désastre de Tchernobyl : le nuage de celsium avait pollué une grande partie de la campagne italienne. Or les « vaches du Vatican » mangeaient depuis des années déjà du foin conservé à l’abri sous des toiles imperméables. Lorsque les techniciens sont venus contrôler le lait, ils ne trouvèrent aucune trace des radiations. Les autorités sanitaires conseillèrent donc aux mamans de jeunes enfants et des personnes ayant d’urgence besoin de lait de s’adresser à la ferme du Vatican.

Un renard, des petits faucons, mais aussi 25 vaches frisones, 300 poules, 60 poulets, des abeilles et des poissons : les « animaux du pape » coulent des jours prospères à Castelgandolfo. Le parc est comme uen grande réserve ornithologique. 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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