Anita Bourdin

ROME, lundi 29 octobre 2012 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège encourage les aspirations de la Croatie à l’intégration européenne.

Le président croate, Zoran Milanovic a été reçu par Benoît XVI ce matin, 29 octobre, et il a ensuite rencontré le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, accompagné de Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les Rapports avec les Etats.

Le Saint-Siège indique qu’il a renouvelé son soutien « aux légitimes aspirations de la Croatie à la pleine intégration européenne » et que l’on a examiné la « conjoncture régionale », dont la situation des Croates en Bosnie Herzégovine.

« Les entretiens cordiaux ont permis un échange d’opinion fructueux sur les défis que le pays doit affronter dans la crise économique actuelle, et sur des thèmes d’intérêt commun dans le cadre des rapports bilatéraux », indique un communiqué du Saint-Siège.

La même source précise que « l’on a mentionné la Conférence promue à l’occasion du 20eanniversaire des rapports diplomatiques » qui s’est tenu ce lundi après-midi ».

A propos du cas de Dajla, « les deux parties se sont mise d’accord pour résoudre la question le plus vite possible, dans l’esprit de la traditionnelle amitié entre le Saint-Siège et la République de Croatie ».

La salle de presse du Saint Siège a évoqué le cas du litige entre un diocèse et une communauté bénédictine regrettant qu’il ait été « instrumentalisé à des fins politiques et démagogiques », comme si le Saint-Siège avait pris parti contre la Croatie.

Mgr Ivan Milovan, comme évêque de Porec et Pula, en Istrie avait refusé de restituer aux bénédictins italiens de Praglia, près de Padoue un terrain de 250 hectares, à Dajla, près de Novigrad, sur la côte d'Istrie, et des biens immobiliers confisqués à l’époque par le pouvoir communiste yougoslave.

Les bénédictins les avaient reçus en donation d'un aristocrate italien, au XIXe siècle. Ces biens avaient été remis à son diocèse, après la chute du communisme et une partie a déjà été vendue. Un accord prévoyait un dédommagement de 6 millions d'euro et la restitution des biens, ce qui ferait faire banqueroute au diocèse.

C’est pourquoi la visite du président croate a été l’occasion de rappeler la « traditionnelle amitié entre le Saint-Siège et la République de Croatie ».